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Conférence économique internationale : Dakar veut positionner l’Afrique dans la production scientifique

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  La première édition de la conférence économique internationale de Dakar se tient les mardi 2 et mercredi 3 mai 2023 à l’UCAD 2 sur l’initiative de l’Université Cheikh Anta Diop. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Amadou Ba, représentant le chef de l’Etat. 
Selon le Recteur, Ahmadou Aly Mbaye, l’UCAD ambitionne d’organiser plus régulièrement cette activité pour mieux porter la voix de l’Afrique. L’évènement se veut « un important creusé d’idées fécondes et d’opinions de valeur sur la façon dont les Africains voient leur économie, leur société, mais aussi comment ils voient le monde ».  
D’après lui, une étude faite par une italienne a montré que sur les 13 000 papiers parus dans les revues les plus lus au monde, les 90% des papiers proviennent d’auteurs basés en Amérique du Nord ou en Europe occidentale. Pendant ce temps, l’Asie de l’est qui contribue à presque 30% du Pib mondial ne compte que moins de 5% de ces auteurs. Pour l’Afrique, c’est encore beaucoup plus faible.  
Une situation qu’il faut corriger, selon le Recteur Mbaye, lui-même économiste. «Le fait de ne valoriser que l’opinion et les résultats de la recherche provenant de l’hémisphère nord, en ignorant royalement celles provenant des pays du Sud est néfaste. Notre profession se trouve par là même privée des diversités d’approche et des résultats qui auraient pu significativement l’enrichir ».  
Citant une figure de l’économie du développement, Dani Rodrik, il regrette que pour qu’une étude en économie puisse être prise au sérieux, il faudrait que l’auteur ait fait les ‘’bonnes écoles’’ pour ensuite avoir les ‘’bonnes connexions’’ et ainsi être invités aux ‘’bonnes conférences’’. Il faut donc aborder sérieusement la question de la diversité dans la production scientifique pour que l’économie soit une science universelle. 
« La faible connaissance des dynamiques internes de nos pays conduisent souvent à de fausses représentations qui souvent exagèrent les risques liés aux engagements que nous prenons vis-à-vis de nos partenaires », se désole-t-il. C’est dire donc que l’absence ou la faible représentation de l’Afrique dans la science économique a un coup financier extrêmement élevé, avec des taux d’intérêts trop élevés du fait de risques surestimés.  
Pour cette première édition, les participants se penchent sur l’amélioration du ciblage des politiques publiques pour aboutir à une économie solide, inclusive et génératrice d’emplois décents en Afrique.  
Selon le Recteur, il s’agit d’une problématique majeure au-delà même du continent. « Tous les gouvernements ont cette préoccupation et ça devient de plus en plus une préoccupation mondiale ». En effet, les pays développés qui n’étaient pas confrontés à ce problème le vivent actuellement. Ils avaient une classe moyenne en perpétuelle croissance, mais du fait de beaucoup de facteurs, leur classe moyenne se réduit après une longue période de stagnation. Et de plus en plus, ils font face eux aussi à la problématique de la faible qualité des emplois disponibles. 
Et pour adresser cette question, il faut un bon ciblage. Ce qui n’est pas gagné d’avance, y compris dans les pays développés. « Si on vous demande de cibler les pauvres dans tous les pays du monde, vous allez avoir de sérieux défis. Et dans les pays en développement, c’est encore plus prégnant », souligne le Recteur. 
C’est pour cela d’ailleurs, ajoute-t-il, que la profession des économistes développe de nouveaux outils, de nouveaux instruments pour toujours prendre en charge cette préoccupation technique des questions de ciblage. 
Parmi ces défis, il y a toujours ces problèmes de données fiables. Mais, dit-il, mieux vaut avoir une bougie dans une chambre obscure que de ne pas avoir de lumière. « L’absence de données ne saurait justifier une inaction face aux problèmes de l’heure ».  
Le recteur précise que Dakar a toujours dialogué avec ses pairs. Maintenant, il faut s’ouvrir aux autres segments de la société dont le secteur privé, les ménages et les décideurs politiques. 
Auteur: Seneweb News
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Comments

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    Sénégalaisement il y a 2 ans

    Encore des projets utopiques bla bla bla !  Revoyez d'abord les fonds alloués à la recherche scientifique après on pourra évaluer votre capacité à sortir quelque chose pffff ! 

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    il y a 2 ans

    La plupart des thèses soutenues dans nos universités sont des reformulations de thèses deja soutenues ailleurs.

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    il y a 2 ans

    C'est une initiative salutaire, mais il faut aussi réformer les universités en initiant très tôt les étudiants à la recherche et en incitant les enseignants à faire de la recherche et à publier. Beaucoup ne publient pas et sont littéralement dépassés. Il faut aussi revoir les curricula.

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    Citoyen il y a 2 ans

    Et si vous arrêtez un peu vos forums et séminaires à la con, et travaillez un peu en nous montrant des résultats encourageant. Vous multipliez vos rencontres, et c'est des heures de travail perdues en bla bla bla puis au final aucun résultat... L'année prochaine, vous répétez les mêmes phrases et expressions... Chers messieurs, merci de nous justifier d'abord la place de la recherche scientifique dans la stratégie de développement du Sénégal 🇸🇳 !!! 

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    Idrissa fac lettre il y a 2 ans

    Ce Recteur ne fait que de la politique. Tout son rêve est de Remplacer Moussa Baldé à la tête du ministère de l'enseignement supérieur. C'est pourquoi le Président de la République a envoyé une son PM à la dernière minute. Le Président ne se déplace que si le projet est porté par le Ministère.

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    Bakary il y a 2 ans

    Mon cher Bakary, tu as parfaitement raison. Le Recteur organise une conférence économique internationale et en profite pour offrir au Président son diplôme d'ingénieur de l'IST. Quel est le rapport ? Quelle farce ? Il a même donné au Président de la république une médaille d'honneur de l'UCAD. C'est quoi ça ? cette médaille n'existe à l'UCAD. Une simple création de Aly Mbaye, un grand manipulateur.Toute l'université a compris que ce Recteur tente par tous les moyens à séduire Macky Sall pour être Ministre de l'enseignement supérieur. 

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    Birima il y a 2 ans

    Le malheur de certain  intellzctuel  africain!des mangé mil pour les homme politique!

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    Gerer autrement il y a 2 ans

    Le Sénégal  et les Sciences...Si à l'indépendance, on avait privilégié les Sciences,le pays serait un eldorado.Quel était l' intérêt d'apprendre le grec ou le latin (lors d'un concile au Vatican vers la fin des années 1950,on a dû faire appel à des traducteurs car bcp de Cardinaux ne comprenaient pas cette langue''morte''). La science au service de l'homme. Un machin comme l'Isra devrait sortir et vulgariser des variétes de mil, blé tropical et maïs et d'autres cultures( pour l'exportation )afin de sortir le paysan Sénégalais de l'extrême pauvreté.  Le jeune le plus fainéant et''yafouss''d'un village du Sénégal qui vient à Dakar avec sa charrette attelée parvient à gagner bcp plus d'argent que son Chef de village resté  au bled et peut ,grâce à l'argent envoyé,se taper le plus grand champ et...épouser la plus douce nymphe. 

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    Cool il y a 2 ans

    Ancien détracteur de Macky, ce Recteur Manipulateur est devenu subitement son laudateur pour prétendre occuper le poste du Ministère de l'Enseignement Supérieur. Vivement 2024 pour vous jeter tous à la poubelle.

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    Cool il y a 2 ans

    Ancien détracteur de Macky, ce Recteur Manipulateur est devenu subitement son laudateur pour prétendre occuper le poste du Ministère de l'Enseignement Supérieur. Vivement 2024 pour vous jeter tous à la poubelle.

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    Cool il y a 2 ans

    Ancien détracteur de Macky, ce Recteur Manipulateur est devenu subitement son laudateur pour prétendre occuper le poste du Ministère de l'Enseignement Supérieur. Vivement 2024 pour vous jeter tous à la poubelle.

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