Sven Liebich, ex-chef d’un groupuscule néonazi allemand condamné pour incitation à la haine, a profité d’une loi basée sur l’autodétermination qui permet à une personne de choisir elle-même son sexe pour purger sa peine dans une prison de femmes

Il s’appelait Sven Liebich lorsqu’il a été condamné en 2023 à un an et demi d’emprisonnement, notamment pour incitation à la haine. Cet ancien chef du groupuscule néonazi allemand (interdit depuis) Blood und Honour en Saxe-Anhalt dans les années 1990 s’en est pris au fil des années aux émigrés ou encore aux représentants des minorités sexuelles. En traitant les participants aux marches de la fierté de « tapettes » et de « parasites de la société », comme le rappelle Le Parisien.

C’est pourtant à la prison des femmes de Chemnitz qu’il va purger sa peine, profitant d’une loi entrée en vigueur en novembre 2024. Celle-ci, basée sur l’autodétermination par l’ancien gouvernement, permet à une personne de choisir elle-même son sexe par une simple déclaration personnelle.

Sven est devenu Marla-Svenja d’un coup de crayon

Se jouant de cette réforme, Sven Liebich a donc décidé de s’appeler désormais Marla-Svenja Liebich, une personne de genre féminin. L’affaire fait grand bruit en Allemagne. Embarrassé, le ministère de la Justice de Saxe a souligné auprès du Mitteldeutsche Zeitung que dans certains cas, des expertises psychologiques ou médicales supplémentaires peuvent être utilisées, selon les propos rapportés par Euronews.

En attendant ces éventuelles expertises, c’est donc en compagnie de femmes que Liebich devrait être incarcéré.