Michael Bloomberg, le 29 janvier 2019, au Saint Anselm College de Manchester, New Hampshire. Michael Bloomberg, le 29 janvier 2019, au Saint Anselm College de Manchester, New Hampshire.
Une stratégie qui mise gros sur le "Super Tuesday"Sans s'être encore présenté à une seule primaire, Michael Bloomberg a grimpé à la troisième place – sur huit candidats en lice – de la moyenne des sondages nationaux, derrière Bernie Sanders et l'ancien vice-président modéré Joe Biden.Après une entrée très tardive dans la campagne, en novembre, le milliardaire a opté pour une stratégie rarissime dans l'histoire des primaires américaines : faire l'impasse sur les quatre premiers États qui votent en février (Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud).À 78 ans, il entrera donc dans la course lors du "Super Tuesday" du 3 mars, lorsque les 14 prochains États voteront.En tablant sur ces États riches en "délégués", Michael Bloomberg pense pouvoir compenser son retard. Car c'est celui, ou celle, qui obtiendra une majorité de délégués (1 991) qui décrochera l'investiture du parti.Disposant d'une fortune personnelle estimée par Forbes à environ 60 milliards de dollars, il a déjà dépensé plus de 300 millions en spots publicitaires qui tournent en boucle. Michael Bloomberg y souligne son engagement pour la lutte contre le changement climatique et contre les violences par armes à feu qui font des ravages aux États-Unis. Mais sans convaincre l'aile gauche du parti qui observe avec hostilité cet ancien républicain devenu indépendant avant de passer démocrate.Les attaques fusent entre Michael Bloomberg et Donald TrumpLes critiques fusent aussi du côté des candidats modérés, qui s'indignent d'anciens propos de Michael Bloomberg, perçus comme discriminatoires.L'ancien maire s'est ainsi excusé d'avoir longtemps défendu les interpellations et fouilles arbitraires ("stop-and-frisk"), accusées d'avoir suscité une explosion des contrôles au faciès à New York. Il met désormais en avant ses propositions censées aider les minorités et a reçu le soutien d'influents élus noirs qui saluent ses excuses et appellent à aller de l'avant.Chez les électeurs démocrates, un seul objectif prime : choisir le candidat capable de battre Donald Trump le 3 novembre. Et certains voient justement en Michael Bloomberg leur meilleure option.It’s a shame Mike Bloomberg can buy his way into the debate. But at least now primary voters curious about how each candidate will take on Donald Trump can get a live demonstration of how we each take on an egomaniac billionaire. https://t.co/H02radEZcv
— Elizabeth Warren (@ewarren) February 18, 2020
Les deux milliardaires croisent d'ailleurs déjà le fer sur les réseaux sociaux. Le président républicain surnomme régulièrement le candidat démocrate "Mini Mike", en allusion à sa taille (1,70 m). Mardi, il l'a aussi accusé, sans preuve, "d'acheter illégalement l'investiture démocrate".Michael Bloomberg le lui rend bien, en affirmant que le républicain a peur de l'affronter à la présidentielle. Ce "self-made man" ironise aussi sur la fortune du président américain, qu'il "a héritée de son père et mal dépensée".Le débat se tient mercredi dans le Nevada car cet État de l'Ouest américain organisera samedi le troisième vote des primaires. Bernie Sanders arrive en tête de la moyenne des rares sondages menés dans le Nevada, suivi par Joe Biden puis Elizabeth Warren et Pete Buttigieg.Why do you want to run against Bernie so badly? https://t.co/HOnHap4QdL
— Mike Bloomberg (@MikeBloomberg) February 18, 2020
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