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Au moins 35 migrants sont morts dans le désert nigérien depuis janvier, selon une ONG

Auteur: AFP

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Au moins 35 migrants sont morts dans le désert nigérien depuis janvier, selon une ONG

Au moins 35 migrants sont morts depuis janvier dans le désert nigérien, point de passage de la périlleuse traversée vers la Libye et l'Algérie pour tenter de gagner l'Europe, a annoncé samedi à l'AFP l'ONG Alarme Phone Sahara.

"Selon notre propre documentation, de janvier à août, 35 à 40 migrants sont morts lors de la traversée du désert vers la Libye et l'Algérie", deux pays voisins du Niger a déclaré samedi à l’AFP Aziz Chehou, le coordonnateur de l’ONG nigérienne Alarme Phone Sahara (APS).

Des milliers de migrants africains bravent régulièrement le vaste désert nigérien pour se rendre en Libye et en Algérie, espérant ensuite atteindre les côtes méditerranéennes et ainsi gagner l'Europe.

Certains meurent durant cette périlleuse traversée, abandonnés dans le désert par leurs passeurs ou après des pannes de véhicules.

"Après des pannes de leurs véhicules (en plein désert) des passagers déjà affamés ou déshydratés s'impatientent et tentent de marcher sur de longues distances à la recherche d'un point d'eau qu'ils imaginent très proche”, a expliqué M. Chehou, dont l'ONG assiste les migrants en détresse.

D'autres se retrouvent également isolés dans le désert après avoir été refoulés d'Algérie ou de Libye.

En 2024, Alarme Phone Sahara avait recensé 31.000 expulsions par Alger, un chiffre record.

Le régime militaire nigérien, au pouvoir depuis deux ans après un coup d'Etat, a estimé à 16.000 le nombre de migrants refoulés entre janvier et juin cette année.

Lors d'une récente mission à Agadez, grande ville du nord nigérien, le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l'Intérieur, avait dénoncé "les renvois manu militari des migrants de diverses nationalités dans des conditions inhumaines à partir de l'Algérie et de la Libye".

Afin d'éviter "un désastre humanitaire", Niamey, en collaboration avec l'agence onusienne de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a décidé de rapatrier dans leurs pays d'origine des milliers de migrants expulsés par l'Algérie et hébergés dans des centres dans les villes d'Agadez et Arlit.

La junte a par ailleurs abrogé une loi de 2015 criminalisant le trafic des migrants et qui prévoyait des peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison.

Depuis, "de nombreuses personnes se déplacent librement" sur "les routes" de migration "sans craindre les représailles" qu'elles encouraient avant, note Alarme Phone Sahara.

Auteur: AFP

Commentaires (2)

  • image
    Trop il y a 17 heures

    Alors je n'imagine même pas combien meurent vraiment sur les itinéraires très empruntés comme les déserts tunisien, mauritanien, lybien ou algérien.

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    Reply Author il y a 14 heures

    Je ne cautionne pas ce phénomène. Cependant, ce que je ne comprends pas c'est pourquoi vouloir passer coûte que coûte par le désert alors qu'on peut faire des escales progressives dans plusieurs pays de la CEDEAO, ensuite la Mauritanie puis le Maroc. C'est en tout cas moins risqué.

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