Les militants "me tarabustent pour que je sois candidat. J’ai fini par dire oui, et je dis oui". L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, désormais opposant, a confirmé samedi dans un meeting qu'il était bien candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2025, bien qu'il soit pour l'heure inéligible.
Devant des milliers de ses partisans venus de tout le pays à Agboville, à 70km au nord d'Abidjan, M. Gbabgo, 78 ans, a notamment dénoncé "la vie chère", au cours d'un discours fleuve de plus de deux heures.
Dans son viseur: l'élection présidentielle de 2025, où il souhaite porter les couleurs du Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI).
Seul écueil: il est pour l'heure inéligible, condamné à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011, lors de la sanglante crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts.
S'il a été acquitté en 2021 par la Cour pénale internationale de crimes contre l'humanité commis lors de cette crise, puis gracié par le président Alassane Ouattara un an plus tard pour sa condamnation dans le "braquage" de la BCEAO, il n'est toujours pas amnistié, ce qui l'exclut d'office des listes électorales.
"Je ne suis pas coupable", a-t-il lancé samedi, à ce sujet, assurant qu'il allait publier des documents dans les prochains jours pour dire "la vérité".
"Pour la paix, pour la cohésion" il faut adopter une "loi d’amnistie", plaide Bertin Kouassi Kouadio, secrétaire fédéral du PPA-CI à Yopougon, immense commune populaire d’Abidjan.
- "Remobiliser les troupes" -
Les militants sont déjà en ordre de marche pour l'élection qui doit se tenir dans 18 mois.
Samedi, ils ont d'abord défilé dans les rues d'Agboville, au rythme de tambours traditionnels, et en chantant à la gloire de leur "président".
Pour cette deuxième édition de la "fête de la Renaissance", Eloge Païbo, secrétaire de section du PPA-CI à Abidjan, espère que cela pourra "remobiliser les troupes".
"Cette mobilisation doit montrer au monde entier que le président Gbagbo a les moyens de gagner", s’enthousiasme Inès Nadège Blezir, militante pro-Gbagbo depuis plus de trente ans, qui tient une banderole aux couleurs bleues du parti.
"Regardez tout ce monde autour de vous, ce sont eux qui vont aux urnes", ajoute t-elle.
La mobilisation de la base derrière Laurent Gbagbo, qui a passé près de dix ans hors de Côte d'Ivoire lorsqu'il était emprisonné à la CPI, reste difficile à cerner.
Lors des élections locales de 2023, le PPA-CI n'a remporté qu'une poignée de communes et ses principaux cadres ont été battus dans de nombreuses communes et régions.
"Il est vraiment impératif que l’opposition se réveille, parce qu’il y a beaucoup de luttes à mener", a lancé samedi la militante de la société civile Pulchérie Gbalet, évoquant la "réforme" de la Commission électorale indépendante, notamment.
Pour l’heure, outre M. Gbabgo, aucun poids lourd politique ne s’est encore officiellement déclaré candidat à l’élection présidentielle.
Si Tidjane Thiam, leader de la principale formation d'opposition, devrait être investi par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le président Alassane Ouattara ne s'est pas encore prononcé sur un éventuel quatrième mandat.
Auteur: AFP
Comments (8)
vous aurez du vous reposer ..on est vieux on ne doit pas faire le tour du pays c'est dangereux.
Non Bagbo ? Ça suffit. En Côte d'Ivoire, l'urgence c'est de ça corriger le système électoral et travailler à sa transparence. Il faut une presse d'opposition pour qu'il y ait une vraie démocratie.
Une amitié indéfectible, qui posa quelques problèmes au sein du Parti socialiste. Quand François Hollande était le premier secrétaire du PS, Guy Labertit en était le « Monsieur Afrique ». Un poste qu’il occupa jusqu’en 2006, avant de le quitter officiellement pour s’en aller travailler dans le privé. Deux ans auparavant, François Hollande avait déclaré « infréquentable » le président de la Côte d’Ivoire dont le parti, le FPI, est pourtant membre de l’Internationale socialiste. Quelques mois plus tôt, le correspondant de RFI Jean Hélène a été assassiné, et en novembre 2004 l’aviation ivoirienne bombarde l’armée française à Bouaké. Une prise de distance diversement appréciée au sein du PS, où Laurent Gbagbo compte quelques soutiens, et notamment Henri Emmanuelli.
14h23....Samedi 4 décembre, à Abidjan, dans le palais présidentiel, quelques rares Européens assistent à l’investiture de Laurent Gabgbo, et parmi eux, le Français Guy Labertit. Un vieil ami du président sortant, un militant socialiste qui a accueilli chez lui l’opposant Gbagbo, contraint à l’exil par le pouvoir d’Houphouët-Boigny, au début des années 80.
diourate........
Pouvoir = Virus Wa khouma deuggeu amm déett
alkoura khadioul si bopou golo disait sonko
Laurent Gbagbo ? Encore ? Ah, non, cela suffit maintenant : pitié pour la Côte d'Ivoire, pitié pour l'Afrique. Dieu bénisse l'Afrique. God bless Africa !
Non il doit prendre sa revanche
Bravo Monsieur. Tous contre les laqués de la France-Afrique
En fait la politique c'est sa passion et toute sa vie quoi.. Même s'il était agonisant il serait partant pour des élections
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