Ce mardi matin à 10 heures, le centre hospitalier de Ourossogui est bien loin de l'ambiance des grandes foules de patients qui d’habitude rythment les consultations dans les différents services de la structure hospitalière.
Dans le hall de la maternité, qui durant les jours ordinaires grouille de monde, les patients venus en consultation, ne sont pas nombreux, plusieurs d’entre eux sont partis à cause de la grève du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).
Au niveau des autres services d’habitude abondés de monde, c’est aussi le même scénario, car malgré les rendez-vous brandis par les usagers de la santé n’ont pu voir leur médecin traitant, du fait que seuls les cas urgents sont pris en charge.
Même décor et même constat au niveau de l’hôpital de Matam où au niveau des couloirs d’attente, de plusieurs services de l’hôpital, c’est un calme plat qui est observés.
À l’entrée de la structure hospitalière, le service d’accueil et d’orientation dont le rôle est d’orienter les malades et leurs accompagnants vers le service indiqué, selon leurs maux ou pathologies, s’active, à apporter des réponses aux multiples interpellations des patients en quête de soins. Non sans soucis du reste, à cause des rouspétances de certains malades qui ont attendu des jours pour rencontrer un médecin à la suite d’un rendez vous programmé.
« Je souffre de maux de ventre qui nécessite la consultation d’un spécialiste, j’ai attendu plusieurs semaines ce rendez vous avec le gynécologue », se plaint Salamata qui ne cache pas son amertume.
Après de vaines récriminations, elle est contrainte de rentrer chez elle, tout comme Halimata, une patiente en provenance de Kaédi, une ville de la Mauritanie, qui en quête de soins, et qui séjourne depuis deux jours dans la localité de Matam. Non loin d’un groupe de femmes, parmi lequel, des mamans avec des bébés sur le dos, des vieillards dans le trémolo, s’épanchent discrètement, des maux dont ils souffrent (…).
Au niveau des hôpitaux de Matam et Ourossogui, les malades payent déjà un lourd tribut à la grève des blouses blanches du SAMES qui bataille «devant l’absence d’action concrète du gouvernement dans le sens d’un dialogue et d’un consensus pour solutionner leurs revendications ».
Ce premier jour pose «les actes du plan d’action du syndicat qui consiste à une grève générale de 48 heures, avec respect strict des urgences sur tout le territoire national, les 18 et 19 février 2025».
Auteur: Mactar Ndiaye
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