Un atelier institutionnel de diffusion et d’appropriation du Plan de Résilience Climatique (PRC) s’est tenu ce mardi à Saint-Louis, dans le cadre du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP). Financé par le Gouvernement du Sénégal avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, ce plan vise à réduire la vulnérabilité des zones côtières tout en renforçant la planification urbaine et environnementale de la ville historique, fortement menacée par les effets du changement climatique.

Selon Amadou Diouldé Diallo, représentant du directeur général de l’Agence de Développement Municipal (ADM), le PRC se fonde sur une analyse approfondie de cinq principaux aléas climatiques qui affectent Saint-Louis : l’avancée de la mer, l’érosion côtière, la submersion marine, la salinisation des terres et les inondations.

« Cette étude a essayé d’apporter des réponses concrètes à ces menaces pour rendre l’agglomération plus résiliente », a-t-il déclaré.

Le plan, élaboré dans une démarche participative, a impliqué les collectivités territoriales, les communautés locales, les services techniques et les élus. Initialement prévu pour identifier dix actions prioritaires, le processus a abouti à 25 propositions, dont dix ont été retenues selon des critères de faisabilité, d’impact et d’urgence.

Une étude approfondie sur la salinisation des terres agricoles, un phénomène qui menace les moyens de subsistance des populations rurales.

Le prolongement du canal de Gandiolais, une demande récurrente des communautés pour limiter les effets des inondations et améliorer l’évacuation des eaux.

Des programmes de renforcement de capacités des acteurs locaux pour améliorer la gestion des risques climatiques à l’échelle territoriale.

Un plan participatif et multisectoriel

Pour Abdou Khadre Dieylani Ba, adjoint au préfet de Saint-Louis, ce plan est non seulement ambitieux mais aussi inclusif :

« C’est un plan multisectoriel et participatif qui permet à Saint-Louis de se préparer efficacement face aux défis climatiques. Nous appelons toute la population à s’approprier ce document, à le défendre et à veiller à ce qu’il soit intégré dans les politiques publiques nationales, financé et mis en œuvre dans les meilleurs délais. »

À travers cet atelier, Saint-Louis affiche sa volonté de se positionner comme un modèle de résilience climatique en Afrique de l’Ouest, tout en soulignant l’urgence d’agir face à la montée des risques environnementaux.