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Départ de chercheurs vers d’autres structures étrangères, recherche agricole en danger : L’ISRA crie son désarroi, face à l’inaction de l’État

Auteur: Khady NDOYE

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Départ de chercheurs vers d’autres structures étrangères, recherche agricole en danger : L’ISRA crie son désarroi, face à l’inaction de l’État

Le Syndicat autonome de la recherche agricole et agroalimentaire (SARAA) ne cache plus son exaspération face au silence assourdissant des autorités. Dans un nouveau communiqué, les chercheurs et assimilés de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) dénoncent une inaction prolongée et incompréhensible, malgré leurs multiples alertes depuis des mois.

L’ISRA, pilier stratégique de la souveraineté alimentaire au Sénégal, est aujourd’hui asphyxié par des blocages administratifs, un manque criant de financements et une démotivation croissante des chercheurs.

Parmi les points qui fâchent : le décret sur la nouvelle grille salariale toujours en attente de signature ; un règlement d’établissement appliqué à moitié, privant les chercheurs de leurs droits à des voyages d’études ; le navire de recherche du CRODT immobilisé, empêchant l’évaluation des ressources halieutiques ; une crise persistante des semences certifiées, faute de moyens, et un engagement bafoué du gouvernement qui avait promis le recrutement de 200 chercheurs en 5 ans, alors que les départs massifs vident déjà l’institution de ses forces vives.

Le plus choquant, alerte le communiqué du SARAA, est que les instructions claires données par le président de la République, lors du Conseil des ministres du 11 juin 2025, n’ont pas été suivies.

"Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait clairement donné des instructions pour le "renforcement des ressources humaines, financières et techniques de l’ISRA". À ce jour, aucune mesure concrète n’a été prise. Bien au contraire, les conditions de travail des agents de l’ISRA ne cessent de se dégrader, rendant l’ISRA de moins en moins attractif", lit-on dans le communiqué. Pire, ''les départs des chercheurs vers d’autres structures nationales, régionales et internationales", préoccupent les chercheurs.

Face à cette inertie, le syndicat menace de tenir des sit-in et une grève générale dans les prochains jours. "C’est pourquoi le SARAA a jugé nécessaire de tirer la sonnette d’alarme afin que les autorités au plus haut niveau de l’État puissent s’autosaisir de cette situation qui risque de compromettre tous les efforts consentis par notre pays pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire".

Auteur: Khady NDOYE

Commentaires (6)

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    Galsen il y a 5 heures

    Tu parles du Sénégal hein,signaler gauche diadeu droite rekk

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    Aaa il y a 4 heures

    Si on savait l'importance de l'ISRA ,on mettra bcp de milliards et donnerai de bon salaires aux chercheurs

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    Badara gadiags il y a 4 heures

    Je suis pas pastef mais ne suivez pas parasite de chercheur qui n’ont trouvé rien pour l’agriculture sénégalaise c’est un homme du melieu qui parle. Isra Dpv Cdh Saed Sodefitex Sedagri doivent être dissous

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    Agriculteur du Walo ruiné il y a 4 heures

    Depuis le décès de feu Jack Faye, cette formidable Institution d'après indépendance a perdu son lustre d'antan. Via ses chercheurs et ingénieurs agricoles, ils avaient fait de grands progrès dans l'amélioration de la culture arachidière, du riz, maïs etc. avec des rendements records. Plus la construction de leur Siège dans un endroit formidable sur la route de Bel air, pas loin de la Mer. 2025 toujours le formidable gâchis d'un Sénégal non suffisant au plan alimentaire, riz toujours importé à coups de centaines de milliards. L'homme qui nous promis L'autosuffisance en riz en 2017 au début de son mandat " gestion sobre et Vertueuse" nous avait menti deux fois.

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    Vdjsk il y a 4 heures

    Des phd doctorats avec des salaires de misere. Pendant que des gens du porozet se tape 6 millions ou veulent des voitures de 50 millions. Apres on s'etonne qu'on n'avance pas.

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    D R H 1990 il y a 3 heures

    Non les gars, leurs salaires étaient bons au bon vieux temps. Senghor et Diouf en étaient conscients. La preuve, regardez leurs locaux dignes des sphères de Diamniadio des années 90.

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