La brigade zonale de la DSCOS de Rufisque a arrêté un ancien officier supérieur de l'armée reconverti en prédateur immobilier. L'homme est accusé d'avoir escroqué ses victimes pour plus de 20 millions de francs CFA.

Un ancien militaire devenu escroc foncier

L. Diallo, officier supérieur radié de l'armée nationale, s'était reconverti dans le secteur foncier avec des méthodes frauduleuses. Ses nouvelles activités consistaient à cibler les terrains nus dans la zone de Tivaouane-Peulh, appartenant à autrui, pour ensuite amadouer d'honnêtes citoyens à la recherche d'un toit.

Le suspect appâtait ses victimes avec de simples actes de cession bidons avant de les escroquer de sommes importantes.

Un business lucratif basé sur la falsification

Le foncier étant devenu un business lucratif, le mis en cause avait confectionné de faux actes de cession portant sur quatre hectares situés à Tivaouane-Peulh. À partir de ces faux documents, il partait à la quête de nouvelles victimes à arnaquer.

L'ancien militaire est dépeint par les enquêteurs comme un délinquant récidiviste à l'appât du gain facile qui "déplume tout sur son passage". Sa méthode rodée lui permettait d'identifier et d'exploiter la vulnérabilité des personnes en quête de logement.

Multiplication des plaignants

Indépendamment des premières victimes ayant porté plainte, d'autres se sont manifestées après son arrestation pour se joindre à la procédure et dénoncer les agissements frauduleux du suspect.

Charges retenues

L. Diallo est poursuivi pour :

- Faux et usage de faux

- Escroquerie portant sur du foncier et du numéraire d'une valeur estimée à plus de 20 millions de francs CFA

- Vente illégale de terrains du domaine national

- Complicité d'occupation illégale de terrains.

Information judiciaire ouverte

Malgré ses tentatives de négociation, l'ancien officier a été déféré par les gendarmes de la DSCOS au tribunal de grande instance de Rufisque selon des sources de Seneweb proches du parquet. Compte tenu de la gravité des faits, le procureur l'a mis à la disposition du juge d'instruction et a demandé l'ouverture d'une information judiciaire.