Une autre étape à franchir pour les candidats déclarés à la présidentielle du 25 février 2024, après le retrait des riches et collectes de parrainages. Le Conseil constitutionnel donne rendez-vous ce vendredi, 29 décembre, à tous les mandataires des candidats déclarés.De quoi il s’agit ? Les Échos renseigne que ces derniers ont reçu leurs convocations pour le tirage au sort déterminant l’ordre de passage et le calendrier du contrôle des parrainages.Le journal précise, toutefois, que « dans sa décision relative aux modalités de dépôts et du contrôle des parrainages, le Conseil constitutionnel indiquait que les dossiers incomplets pour l’absence de l’une des pièces exigées à l’article L.121 du Code électoral ainsi que les dossiers n’ayant pas obtenu le maximum de parrains requis ne sont pas pris en compte dans les opérations de contrôle des parrainages ».Au total, 93 dossiers de candidature ont été reçus, selon Le Soleil.
Auteur: Seneweb News
Comments
Noir thiakhane rek ! Ak incompétence ! C’est une malédiction ! Quand je vois la façon dont les élections sont organisées aux États-Unis avec beaucoup de transparence, de clarté, de sincérité, de beauté, de presque perfection, je me dis que ces gens sont les nobles de la terre ! Africain moom tapalé rek ! ak ndiouth ndiath ak niak xam-xam ! Je me demande pourquoi les Américains n’ont pas de conseil constitutionnel et tout le monde peut devenir candidat et participer aux débats s’il le souhaite.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
De vraies foutaises cette histoire de parrainage ! C'est anti constitutionnel et anti démocratique ! Le vote est secret. C'est la loi. Et c'est internationale. comment peut on demander à un citoyen de donner son intention de vote en parrainant un candidat alors que le.vote doit être secret ? C'est la voie royale pour un régime malhonnête de connaître les forces et faiblesses des candidats adversaires et avoir de l'avance pour mieux tricher, surtout avec les logiciels automatisés. Allez voir les scandales électoraux avec le logiciel Pegasus par exemple ( et la fraude orchestrée avec les experts Israéliens) Et puis ay tapalé : si le nom du candidat n'est pas en capitales on élimine le candidat. La procédure est minée de partout ce qui ne défend pas le droit de vote, encore moins le choix citoyen. Dans les techniques de harcèlement miner les procédures c'est souvent utilisé dans les entreprises pour pousser un salarié a la faute et le virer !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Tout ça c’est la faute d’Abdoulaye wade lui qui a gardé les personnes qui le fatiguaient, qui exécutaient des commandes politiques contre lui du temps du PS pendant 25 ans de traversée du désert. Abdoulaye wade devait nettoyer l’administration de toute cette racaille de fonctionnaires faiseurs de sale boulots surtout dans justice. Une fois arrivé au pouvoir, il les a gardés pour que ces personnes fassent des commandes politiques en sa faveur contre ses opposants.Si Wade avait fait un travail de salubrité publique, en jetant ces personnes pourries dans les poubelles de l’histoire, le Sénégal en serait très content. Hélas. Macky président né après les indépendances à lui aussi raté le coche en faisant la promotion des faiseurs de sale boulot sous Wade. Les anciens magistrats comme Demba Kadji c’est lui qui bloque la création du syndicat des magistrat porté par les jeunes magistrats, Badio Camara,Ciré Aly Ba sont le cancer du pays
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Toi ta conception de la démocratie n'est pas loin de l'anarchie. Si on te suis alors pas besoin de filtres . On laisse tt le monde competir? Des critères pour être président existent partout. Même pour écrire ton message cela est normé. Ce ne pas tt le monde qui a accès. Arretez de critiquer pour critiquer
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Le prochain président doit éviter la politisation de l'administration du Sénégal sinon il sera éjecté de suite on ne laissera plus un moins que rien comme Macky Sall nous diriger! PLUS JAMAIS ÇA!
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
C'est très facile d être derière son clavier après avoir bien boxer son riz au poisson raconter des histoires , vous savez combien coûte les élections ? Tous ces candidats fantômes s il y avait pas parainages ces gens là devaient faire n importe quoi
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C'est très facile d être derière son clavier après avoir bien boxer son riz au poisson raconter des histoires , vous savez combien coûte les élections ? Tous ces candidats fantômes s il y avait pas parainages ces gens là devaient faire n importe quoi
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Vous faites rire...aux usa où un candidat a pris d'assaut le capitole pour contester le verdict des urnes... c'est ça la beauté d'une démocratie pour vous? Pareille chose ne s'est jamais produite au Sénégal. Et l'élection contestée de Georges bush ? Arrêtez avec vos idioties et vos complexes. Le Sénégal a connu deux alternances politiques. Le Sénégal a une assemblée nationale ou le parti majoritaire ne devance que d'une seule voix l'opposotion. La capitale du Sénégal est dirigée par un maire issue de l'opposition. L'une des plus grandes banlieux Sénégalaise Guediawaye est dirigée par un maire issu de l'opposition....et vous voulez nous faire croire à des sornettes. Le Sénégal est une démocratie achevée. Complexé va! Même pas honte d'introduire votre post par une insulte aux noirs... Sal..aud!
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Vous faites rire...aux usa où un candidat a pris d'assaut le capitole pour contester le verdict des urnes... c'est ça la beauté d'une démocratie pour vous? Pareille chose ne s'est jamais produite au Sénégal. Et l'élection contestée de Georges bush ? Arrêtez avec vos idioties et vos complexes. Le Sénégal a connu deux alternances politiques. Le Sénégal a une assemblée nationale ou le parti majoritaire ne devance que d'une seule voix l'opposotion. La capitale du Sénégal est dirigée par un maire issue de l'opposition. L'une des plus grandes banlieux Sénégalaise Guediawaye est dirigée par un maire issu de l'opposition....et vous voulez nous faire croire à des sornettes. Le Sénégal est une démocratie achevée. Complexé va! Même pas honte d'introduire votre post par une insulte aux noirs... Sal..aud!
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Vous faites rire...aux usa où un candidat a pris d'assaut le capitole pour contester le verdict des urnes... c'est ça la beauté d'une démocratie pour vous? Pareille chose ne s'est jamais produite au Sénégal. Et l'élection contestée de Georges bush ? Arrêtez avec vos idioties et vos complexes. Le Sénégal a connu deux alternances politiques. Le Sénégal a une assemblée nationale ou le parti majoritaire ne devance que d'une seule voix l'opposotion. La capitale du Sénégal est dirigée par un maire issue de l'opposition. L'une des plus grandes banlieux Sénégalaise Guediawaye est dirigée par un maire issu de l'opposition....et vous voulez nous faire croire à des sornettes. Le Sénégal est une démocratie achevée. Complexé va! Même pas honte d'introduire votre post par une insulte aux noirs... Sal..aud!
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Cette administration a organisée les élections ayant permis l'accession au pouvoir de Abdoulaye Wade et de Macky Sall. Cette même administration organisera ces élections qui permettront l'accession d'un autre candidat à la présidence de la République. Arrêtez vos conn...eries!
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Complexe bakhoul, États Unis fofou leu sathie élections fek bakh nganan ay lane. Politiciens yi nio corrompus et c'est universel. Senegal mo gueune USA ci lou beuri nak. Niolen eupp diameu ak sécurité . Nit dafey fonk bopam ak liko YALLAH tieureul. Senegal dou deuko gordjiguen, li khew usa ci bone YALLAH neuniou oumpe !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Complexe bakhoul, États Unis fofou leu sathie élections fek bakh nganan ay lane. Politiciens yi nio corrompus et c'est universel. Senegal mo gueune USA ci lou beuri nak. Niolen eupp diameu ak sécurité . Nit dafey fonk bopam ak liko YALLAH tieureul. Senegal dou deuko gordjiguen, li khew usa ci bone YALLAH neuniou oumpe !
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Le prochain président ne doit absolument pas être issu du système. Sa première mission devrait être de formater un nouveau type de fonctionnaire conscient des enjeux du 21e siècle et non fonctionnaires d’un régime. Mais surtout des magistrats courageux et indépendants qui seront libres et dont la carrière ne dépendra plus du président. Il y’aura nécessairement un renouvèlement de la classe politique et beaucoup de partis politiques devront s’adapter cette nouvelle donne en rajeunissant leur partis ou disparaitre. Il faudra organiser des gnouss nationaux pour les faiseurs de sale boulot comme Maham Diallo et autres fonctionnaires dont le manque de courage et d’éthique ont conduit à cette situation et les vieux faiseurs de sale boulot tous à la retraite anticipée.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Au Usa un pervers sexuel n'ose oas être candidat.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
Pourtant Trump le président sortant a contesté sa défaite. K$ le FDP sort de sa torpeur. Aux USA, tu es juste un SDF.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
L’amphithéâtre du très chic King Fahd Palace de Dakar est comble en ce jeudi 21 décembre. Le cadre est suffisamment préservé pour qu’Amadou Ba puisse y savourer son investiture comme candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle du 25 février 2024 et y haranguer une assistance acquise à sa cause. Le premier ministre sénégalais n’est pas réputé pour ses qualités de tribun mais, devant la salle qui exulte, il promet de « marquer le Sénégal comme le président de l’emploi » et de faire de son pays, s’il est élu, « une société de plus d’équité sociale et de prospérité partagée ». La ferveur du soir ne peut cependant cacher le malaise grandissant dans les rangs du pouvoir. Le candidat, choisi en septembre par le président sortant Macky Sall, n’a pas encore trouvé de slogan de campagne, mais il peut déjà reprendre à son compte la formule de Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis… » Jusque-là proférées en privé, les critiques venues de sa propre famille politique s’étalent désormais dans la presse. « Sa campagne ne prend pas », juge un cadre du pouvoir. « On va vers un désastre », prédit déjà un autre. La charge la plus violente est venue de son ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang. « Sur la base d’études, on sait qu’il perd. Il ne passe même pas au premier tour », précise-t-il au Monde, assumant la virulence de son propos. Quelques jours plus tôt, ce proche de la première dame avait lancé les hostilités sur TFM : « J’ai dit à Macky Sall que je serais d’accord avec n’importe quel choix de sa part (…). Cependant, les gens doivent aller le voir et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre. » Comme lui, une frange du parti présidentiel considère qu’Amadou Ba est « illégitime » à le représenter, au prétexte notamment qu’il ne se serait encarté qu’en 2017 à l’Alliance pour la République (APR), l’un des partis de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, « Unis par l’espoir »), par « opportunisme ». De l’aigreur de ne pas avoir été choisis pour défendre les couleurs du pouvoir, certains sont passés à la dissidence en présentant leur propre candidature. Le parti « tenu d’une main de fer » depuis 2008 par le président Macky Sall est aujourd’hui sérieusement fragilisé par le retrait de son fondateur. « Ses propres alliés contre lui » Ainsi, l’ancien ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pressenti un temps pour représenter la mouvance présidentielle, n’a pas hésité à démissionner pour se présenter à la magistrature suprême. L’ancien premier ministre et ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est également lancé dans la course. « Les gens de l’APR ont insisté pour que le chef de l’Etat désigne un candidat en promettant de se ranger derrière son choix. Revenir sur son engagement car on n’a pas été choisi, c’est un problème. Une évaluation de tout ça se fera le moment venu », prévient-on déjà au palais présidentiel. Reste que si ces divisions internes sont scrutées de près à la présidence, cet éparpillement des candidatures révèle l’inévitable perte d’influence d’un chef d’Etat sur le départ. « Ce qu’il avait prédit est arrivé, explique un observateur étranger. S’il a tu si longtemps sa décision de ne pas se représenter, c’était pour repousser au plus tard possible ces escarmouches désastreuses pour son camp. » « Cela signe un certain échec, constate pour sa part l’analyste politique Babacar Ndiaye, du groupe de réflexion Wathi. Si les candidatures de son clan sont validées par le Conseil constitutionnel, Amadou Ba aura ses propres alliés contre lui. S’il ne réussit pas à rallier par la suite les recalés, sa coalition risque d’être fragilisée. » Un style jugé « fade », une personnalité jugée trop techno, Amadou Ba a la réputation d’un homme de dossiers et non celle d’un harangueur. « Sur le terrain, c’est Macky Sall que les gens applaudissent. Pas lui », grince un cadre de l’APR. Pour convaincre les électeurs, M. Ba, grand commis de l’Etat passé par la direction de l’Inspection des impôts et domaines, a multiplié ces dernières semaines les tournées dans le pays et à l’étranger. Sans toujours réussir à électriser les foules. « Il serre les mains et fonce comme une flèche » Début décembre, en marge du séminaire intergouvernemental avec l’exécutif français, son meeting auprès de la diaspora dans une salle municipale d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait annoncé une précampagne difficile. Alors que des centaines de sympathisants vêtus aux couleurs beige et marron de la coalition BBY avaient bravé le froid hivernal pour voir leur nouveau candidat, Amadou Ba n’avait pas eu le temps d’achever ses promesses de création d’une « banque nationale d’investissement pour la diaspora » ou de « l’électrification pour tous d’ici à 2026 ». Une coupure de courant avait mis fin brutalement à la cérémonie, le premier ministre devant quitter la tribune éclairée à la seule lumière d’un téléphone portable. « Comment peut-il aller en campagne avec une équipe si peu organisée ?, persifle un cadre francilien de BBY. Il lui faut la reprendre en main et travailler son rapport aux populations. Contrairement à Macky Sall qui a toujours un mot pour chacun, il ne prend pas suffisamment le temps de l’écoute. Il serre les mains et fonce comme une flèche. » Sortir de l’ombre d’un président qui l’a désigné comme son successeur et qui demeure en exercice tout en se vantant d’assurer sa succession selon son choix, c’est aujourd’hui toute la difficulté d’Amadou Ba. Car même si Macky Sall a renoncé à un troisième mandat controversé, il demeure omniprésent sur la scène politique. Son premier ministre est inévitablement ramené à sa fonction. « C’est en quelque sorte le baiser de la mort, ironise une figure de l’opposition. Plus Macky Sall va s’afficher avec lui, moins il existera en tant que candidat. » « De bonnes relations avec les opposants » « Amadou Ba est lui-même. Il n’est pas Macky Sall, défend cependant Pape Mahawa Diouf, le coordinateur de la communication de BBY. Il peut se targuer d’un long parcours d’excellence, d’où le soutien de la coalition à sa candidature. C’est un leader capable de mener ses troupes et de faire le dos rond face aux critiques. Vous verrez, au fil de la campagne, il va imprimer son style fait de pondération et d’attachement aux valeurs républicaines. C’est ce profil rassurant qu’attendent les Sénégalais. » Promoteur du Plan Sénégal émergent (PSE), programme économique phare de Macky Sall, Amadou Ba ne cultive pas sa différence avec le chef d’Etat. Au contraire, il tente d’imprimer une forme de continuité tranquille. Et compte mettre à son profit électoral les réalisations en termes d’infrastructures, telles que le TER, les autoroutes. Il lui faudra en revanche retenir les coups de ses opposants qui ne manqueront pas de l’attaquer sur la reprise inquiétante de l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais. « On peut lui reprocher d’être froid dans cette précampagne, mais il a l’avantage d’avoir un dossier judiciaire vierge et d’avoir noué de bonnes relations avec les opposants, dont Ousmane Sonko qu’il a connu aux impôts. Sa difficulté aujourd’hui, c’est de passer du grand technocrate au politique. Cette transition n’est jamais agréable », estime un diplomate. Pour y parvenir, Amadou Ba sait déjà qu’il ne bénéficiera pas de l’appui unanime de sa famille politique, mais devra plutôt miser sur un discours conciliant, dans une ambiance politique électrisée, et au besoin sur le soutien de l’appareil d’Etat, dont il est un serviteur depuis plus de trente ans. L’amphithéâtre du très chic King Fahd Palace de Dakar est comble en ce jeudi 21 décembre. Le cadre est suffisamment préservé pour qu’Amadou Ba puisse y savourer son investiture comme candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle du 25 février 2024 et y haranguer une assistance acquise à sa cause. Le premier ministre sénégalais n’est pas réputé pour ses qualités de tribun mais, devant la salle qui exulte, il promet de « marquer le Sénégal comme le président de l’emploi » et de faire de son pays, s’il est élu, « une société de plus d’équité sociale et de prospérité partagée ». La ferveur du soir ne peut cependant cacher le malaise grandissant dans les rangs du pouvoir. Le candidat, choisi en septembre par le président sortant Macky Sall, n’a pas encore trouvé de slogan de campagne, mais il peut déjà reprendre à son compte la formule de Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis… » Jusque-là proférées en privé, les critiques venues de sa propre famille politique s’étalent désormais dans la presse. « Sa campagne ne prend pas », juge un cadre du pouvoir. « On va vers un désastre », prédit déjà un autre. La charge la plus violente est venue de son ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang. « Sur la base d’études, on sait qu’il perd. Il ne passe même pas au premier tour », précise-t-il au Monde, assumant la virulence de son propos. Quelques jours plus tôt, ce proche de la première dame avait lancé les hostilités sur TFM : « J’ai dit à Macky Sall que je serais d’accord avec n’importe quel choix de sa part (…). Cependant, les gens doivent aller le voir et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre. » Comme lui, une frange du parti présidentiel considère qu’Amadou Ba est « illégitime » à le représenter, au prétexte notamment qu’il ne se serait encarté qu’en 2017 à l’Alliance pour la République (APR), l’un des partis de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, « Unis par l’espoir »), par « opportunisme ». De l’aigreur de ne pas avoir été choisis pour défendre les couleurs du pouvoir, certains sont passés à la dissidence en présentant leur propre candidature. Le parti « tenu d’une main de fer » depuis 2008 par le président Macky Sall est aujourd’hui sérieusement fragilisé par le retrait de son fondateur. « Ses propres alliés contre lui » Ainsi, l’ancien ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pressenti un temps pour représenter la mouvance présidentielle, n’a pas hésité à démissionner pour se présenter à la magistrature suprême. L’ancien premier ministre et ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est également lancé dans la course. « Les gens de l’APR ont insisté pour que le chef de l’Etat désigne un candidat en promettant de se ranger derrière son choix. Revenir sur son engagement car on n’a pas été choisi, c’est un problème. Une évaluation de tout ça se fera le moment venu », prévient-on déjà au palais présidentiel. Reste que si ces divisions internes sont scrutées de près à la présidence, cet éparpillement des candidatures révèle l’inévitable perte d’influence d’un chef d’Etat sur le départ. « Ce qu’il avait prédit est arrivé, explique un observateur étranger. S’il a tu si longtemps sa décision de ne pas se représenter, c’était pour repousser au plus tard possible ces escarmouches désastreuses pour son camp. » un certain échec, constate pour sa part l’analyste politique Babacar Ndiaye, du groupe de réflexion Wathi. Si les candidatures de son clan sont validées par le Conseil constitutionnel, Amadou Ba aura ses propres alliés contre lui. S’il ne réussit pas à rallier par la suite les recalés, sa coalition risque d’être fragilisée. » Un style jugé « fade », une personnalité jugée trop techno, Amadou Ba a la réputation d’un homme de dossiers et non celle d’un harangueur. « Sur le terrain, c’est Macky Sall que les gens applaudissent. Pas lui », grince un cadre de l’APR. Pour convaincre les électeurs, M. Ba, grand commis de l’Etat passé par la direction de l’Inspection des impôts et domaines, a multiplié ces dernières semaines les tournées dans le pays et à l’étranger. Sans toujours réussir à électriser les foules. « Il serre les mains et fonce comme une flèche » Début décembre, en marge du séminaire intergouvernemental avec l’exécutif français, son meeting auprès de la diaspora dans une salle municipale d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait annoncé une précampagne difficile. Alors que des centaines de sympathisants vêtus aux couleurs beige et marron de la coalition BBY avaient bravé le froid hivernal pour voir leur nouveau candidat, Amadou Ba n’avait pas eu le temps d’achever ses promesses de création d’une « banque nationale d’investissement pour la diaspora » ou de « l’électrification pour tous d’ici à 2026 ». Une coupure de courant avait mis fin brutalement à la cérémonie, le premier ministre devant quitter la tribune éclairée à la seule lumière d’un téléphone portable. « Comment peut-il aller en campagne avec une équipe si peu organisée ?, persifle un cadre francilien de BBY. Il lui faut la reprendre en main et travailler son rapport aux populations. Contrairement à Macky Sall qui a toujours un mot pour chacun, il ne prend pas suffisamment le temps de l’écoute. Il serre les mains et fonce comme une flèche. » Sortir de l’ombre d’un président qui l’a désigné comme son successeur et qui demeure en exercice tout en se vantant d’assurer sa succession selon son choix, c’est aujourd’hui toute la difficulté d’Amadou Ba. Car même si Macky Sall a renoncé à un troisième mandat controversé, il demeure omniprésent sur la scène politique. Son premier ministre est inévitablement ramené à sa fonction. « C’est en quelque sorte le baiser de la mort, ironise une figure de l’opposition. Plus Macky Sall va s’afficher avec lui, moins il existera en tant que candidat. » « De bonnes relations avec les opposants » « Amadou Ba est lui-même. Il n’est pas Macky Sall, défend cependant Pape Mahawa Diouf, le coordinateur de la communication de BBY. Il peut se targuer d’un long parcours d’excellence, d’où le soutien de la coalition à sa candidature. C’est un leader capable de mener ses troupes et de faire le dos rond face aux critiques. Vous verrez, au fil de la campagne, il va imprimer son style fait de pondération et d’attachement aux valeurs républicaines. C’est ce profil rassurant qu’attendent les Sénégalais. » Promoteur du Plan Sénégal émergent (PSE), programme économique phare de Macky Sall, Amadou Ba ne cultive pas sa différence avec le chef d’Etat. Au contraire, il tente d’imprimer une forme de continuité tranquille. Et compte mettre à son profit électoral les réalisations en termes d’infrastructures, telles que le TER, les autoroutes. Il lui faudra en revanche retenir les coups de ses opposants qui ne manqueront pas de l’attaquer sur la reprise inquiétante de l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais. « On peut lui reprocher d’être froid dans cette précampagne, mais il a l’avantage d’avoir un dossier judiciaire vierge et d’avoir noué de bonnes relations avec les opposants, dont Ousmane Sonko qu’il a connu aux impôts. Sa difficulté aujourd’hui, c’est de passer du grand technocrate au politique. Cette transition n’est jamais agréable », estime un diplomate. Pour y parvenir, Amadou Ba sait déjà qu’il ne bénéficiera pas de l’appui unanime de sa famille politique, mais devra plutôt miser sur un discours conciliant, dans une ambiance politique électrisée, et au besoin sur le soutien de l’appareil d’Etat, dont il est un serviteur depuis plus de trente ans.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
L’amphithéâtre du très chic King Fahd Palace de Dakar est comble en ce jeudi 21 décembre. Le cadre est suffisamment préservé pour qu’Amadou Ba puisse y savourer son investiture comme candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle du 25 février 2024 et y haranguer une assistance acquise à sa cause. Le premier ministre sénégalais n’est pas réputé pour ses qualités de tribun mais, devant la salle qui exulte, il promet de « marquer le Sénégal comme le président de l’emploi » et de faire de son pays, s’il est élu, « une société de plus d’équité sociale et de prospérité partagée ». La ferveur du soir ne peut cependant cacher le malaise grandissant dans les rangs du pouvoir. 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Cependant, les gens doivent aller le voir et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre. » Comme lui, une frange du parti présidentiel considère qu’Amadou Ba est « illégitime » à le représenter, au prétexte notamment qu’il ne se serait encarté qu’en 2017 à l’Alliance pour la République (APR), l’un des partis de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, « Unis par l’espoir »), par « opportunisme ». De l’aigreur de ne pas avoir été choisis pour défendre les couleurs du pouvoir, certains sont passés à la dissidence en présentant leur propre candidature. Le parti « tenu d’une main de fer » depuis 2008 par le président Macky Sall est aujourd’hui sérieusement fragilisé par le retrait de son fondateur. « Ses propres alliés contre lui » Ainsi, l’ancien ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pressenti un temps pour représenter la mouvance présidentielle, n’a pas hésité à démissionner pour se présenter à la magistrature suprême. L’ancien premier ministre et ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est également lancé dans la course. « Les gens de l’APR ont insisté pour que le chef de l’Etat désigne un candidat en promettant de se ranger derrière son choix. Revenir sur son engagement car on n’a pas été choisi, c’est un problème. Une évaluation de tout ça se fera le moment venu », prévient-on déjà au palais présidentiel. Reste que si ces divisions internes sont scrutées de près à la présidence, cet éparpillement des candidatures révèle l’inévitable perte d’influence d’un chef d’Etat sur le départ. « Ce qu’il avait prédit est arrivé, explique un observateur étranger. S’il a tu si longtemps sa décision de ne pas se représenter, c’était pour repousser au plus tard possible ces escarmouches désastreuses pour son camp. » « Cela signe un certain échec, constate pour sa part l’analyste politique Babacar Ndiaye, du groupe de réflexion Wathi. Si les candidatures de son clan sont validées par le Conseil constitutionnel, Amadou Ba aura ses propres alliés contre lui. S’il ne réussit pas à rallier par la suite les recalés, sa coalition risque d’être fragilisée. » Un style jugé « fade », une personnalité jugée trop techno, Amadou Ba a la réputation d’un homme de dossiers et non celle d’un harangueur. « Sur le terrain, c’est Macky Sall que les gens applaudissent. Pas lui », grince un cadre de l’APR. Pour convaincre les électeurs, M. Ba, grand commis de l’Etat passé par la direction de l’Inspection des impôts et domaines, a multiplié ces dernières semaines les tournées dans le pays et à l’étranger. Sans toujours réussir à électriser les foules. « Il serre les mains et fonce comme une flèche » Début décembre, en marge du séminaire intergouvernemental avec l’exécutif français, son meeting auprès de la diaspora dans une salle municipale d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait annoncé une précampagne difficile. Alors que des centaines de sympathisants vêtus aux couleurs beige et marron de la coalition BBY avaient bravé le froid hivernal pour voir leur nouveau candidat, Amadou Ba n’avait pas eu le temps d’achever ses promesses de création d’une « banque nationale d’investissement pour la diaspora » ou de « l’électrification pour tous d’ici à 2026 ». Une coupure de courant avait mis fin brutalement à la cérémonie, le premier ministre devant quitter la tribune éclairée à la seule lumière d’un téléphone portable. « Comment peut-il aller en campagne avec une équipe si peu organisée ?, persifle un cadre francilien de BBY. Il lui faut la reprendre en main et travailler son rapport aux populations. Contrairement à Macky Sall qui a toujours un mot pour chacun, il ne prend pas suffisamment le temps de l’écoute. Il serre les mains et fonce comme une flèche. » Sortir de l’ombre d’un président qui l’a désigné comme son successeur et qui demeure en exercice tout en se vantant d’assurer sa succession selon son choix, c’est aujourd’hui toute la difficulté d’Amadou Ba. Car même si Macky Sall a renoncé à un troisième mandat controversé, il demeure omniprésent sur la scène politique. Son premier ministre est inévitablement ramené à sa fonction. « C’est en quelque sorte le baiser de la mort, ironise une figure de l’opposition. Plus Macky Sall va s’afficher avec lui, moins il existera en tant que candidat. » « De bonnes relations avec les opposants » « Amadou Ba est lui-même. Il n’est pas Macky Sall, défend cependant Pape Mahawa Diouf, le coordinateur de la communication de BBY. Il peut se targuer d’un long parcours d’excellence, d’où le soutien de la coalition à sa candidature. C’est un leader capable de mener ses troupes et de faire le dos rond face aux critiques. Vous verrez, au fil de la campagne, il va imprimer son style fait de pondération et d’attachement aux valeurs républicaines. C’est ce profil rassurant qu’attendent les Sénégalais. » Promoteur du Plan Sénégal émergent (PSE), programme économique phare de Macky Sall, Amadou Ba ne cultive pas sa différence avec le chef d’Etat. Au contraire, il tente d’imprimer une forme de continuité tranquille. Et compte mettre à son profit électoral les réalisations en termes d’infrastructures, telles que le TER, les autoroutes. Il lui faudra en revanche retenir les coups de ses opposants qui ne manqueront pas de l’attaquer sur la reprise inquiétante de l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais. « On peut lui reprocher d’être froid dans cette précampagne, mais il a l’avantage d’avoir un dossier judiciaire vierge et d’avoir noué de bonnes relations avec les opposants, dont Ousmane Sonko qu’il a connu aux impôts. Sa difficulté aujourd’hui, c’est de passer du grand technocrate au politique. Cette transition n’est jamais agréable », estime un diplomate. Pour y parvenir, Amadou Ba sait déjà qu’il ne bénéficiera pas de l’appui unanime de sa famille politique, mais devra plutôt miser sur un discours conciliant, dans une ambiance politique électrisée, et au besoin sur le soutien de l’appareil d’Etat, dont il est un serviteur depuis plus de trente ans. L’amphithéâtre du très chic King Fahd Palace de Dakar est comble en ce jeudi 21 décembre. Le cadre est suffisamment préservé pour qu’Amadou Ba puisse y savourer son investiture comme candidat de la coalition au pouvoir pour la présidentielle du 25 février 2024 et y haranguer une assistance acquise à sa cause. Le premier ministre sénégalais n’est pas réputé pour ses qualités de tribun mais, devant la salle qui exulte, il promet de « marquer le Sénégal comme le président de l’emploi » et de faire de son pays, s’il est élu, « une société de plus d’équité sociale et de prospérité partagée ». La ferveur du soir ne peut cependant cacher le malaise grandissant dans les rangs du pouvoir. Le candidat, choisi en septembre par le président sortant Macky Sall, n’a pas encore trouvé de slogan de campagne, mais il peut déjà reprendre à son compte la formule de Voltaire : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis… » Jusque-là proférées en privé, les critiques venues de sa propre famille politique s’étalent désormais dans la presse. « Sa campagne ne prend pas », juge un cadre du pouvoir. « On va vers un désastre », prédit déjà un autre. La charge la plus violente est venue de son ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang. « Sur la base d’études, on sait qu’il perd. Il ne passe même pas au premier tour », précise-t-il au Monde, assumant la virulence de son propos. Quelques jours plus tôt, ce proche de la première dame avait lancé les hostilités sur TFM : « J’ai dit à Macky Sall que je serais d’accord avec n’importe quel choix de sa part (…). Cependant, les gens doivent aller le voir et lui dire que son choix n’est pas le bon et qu’il doit en choisir un autre. » Comme lui, une frange du parti présidentiel considère qu’Amadou Ba est « illégitime » à le représenter, au prétexte notamment qu’il ne se serait encarté qu’en 2017 à l’Alliance pour la République (APR), l’un des partis de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, « Unis par l’espoir »), par « opportunisme ». De l’aigreur de ne pas avoir été choisis pour défendre les couleurs du pouvoir, certains sont passés à la dissidence en présentant leur propre candidature. Le parti « tenu d’une main de fer » depuis 2008 par le président Macky Sall est aujourd’hui sérieusement fragilisé par le retrait de son fondateur. « Ses propres alliés contre lui » Ainsi, l’ancien ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pressenti un temps pour représenter la mouvance présidentielle, n’a pas hésité à démissionner pour se présenter à la magistrature suprême. L’ancien premier ministre et ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat, Mahammad Boun Abdallah Dionne, s’est également lancé dans la course. « Les gens de l’APR ont insisté pour que le chef de l’Etat désigne un candidat en promettant de se ranger derrière son choix. Revenir sur son engagement car on n’a pas été choisi, c’est un problème. Une évaluation de tout ça se fera le moment venu », prévient-on déjà au palais présidentiel. Reste que si ces divisions internes sont scrutées de près à la présidence, cet éparpillement des candidatures révèle l’inévitable perte d’influence d’un chef d’Etat sur le départ. « Ce qu’il avait prédit est arrivé, explique un observateur étranger. S’il a tu si longtemps sa décision de ne pas se représenter, c’était pour repousser au plus tard possible ces escarmouches désastreuses pour son camp. » un certain échec, constate pour sa part l’analyste politique Babacar Ndiaye, du groupe de réflexion Wathi. Si les candidatures de son clan sont validées par le Conseil constitutionnel, Amadou Ba aura ses propres alliés contre lui. S’il ne réussit pas à rallier par la suite les recalés, sa coalition risque d’être fragilisée. » Un style jugé « fade », une personnalité jugée trop techno, Amadou Ba a la réputation d’un homme de dossiers et non celle d’un harangueur. « Sur le terrain, c’est Macky Sall que les gens applaudissent. Pas lui », grince un cadre de l’APR. Pour convaincre les électeurs, M. Ba, grand commis de l’Etat passé par la direction de l’Inspection des impôts et domaines, a multiplié ces dernières semaines les tournées dans le pays et à l’étranger. Sans toujours réussir à électriser les foules. « Il serre les mains et fonce comme une flèche » Début décembre, en marge du séminaire intergouvernemental avec l’exécutif français, son meeting auprès de la diaspora dans une salle municipale d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait annoncé une précampagne difficile. Alors que des centaines de sympathisants vêtus aux couleurs beige et marron de la coalition BBY avaient bravé le froid hivernal pour voir leur nouveau candidat, Amadou Ba n’avait pas eu le temps d’achever ses promesses de création d’une « banque nationale d’investissement pour la diaspora » ou de « l’électrification pour tous d’ici à 2026 ». Une coupure de courant avait mis fin brutalement à la cérémonie, le premier ministre devant quitter la tribune éclairée à la seule lumière d’un téléphone portable. « Comment peut-il aller en campagne avec une équipe si peu organisée ?, persifle un cadre francilien de BBY. Il lui faut la reprendre en main et travailler son rapport aux populations. Contrairement à Macky Sall qui a toujours un mot pour chacun, il ne prend pas suffisamment le temps de l’écoute. Il serre les mains et fonce comme une flèche. » Sortir de l’ombre d’un président qui l’a désigné comme son successeur et qui demeure en exercice tout en se vantant d’assurer sa succession selon son choix, c’est aujourd’hui toute la difficulté d’Amadou Ba. Car même si Macky Sall a renoncé à un troisième mandat controversé, il demeure omniprésent sur la scène politique. Son premier ministre est inévitablement ramené à sa fonction. « C’est en quelque sorte le baiser de la mort, ironise une figure de l’opposition. Plus Macky Sall va s’afficher avec lui, moins il existera en tant que candidat. » « De bonnes relations avec les opposants » « Amadou Ba est lui-même. Il n’est pas Macky Sall, défend cependant Pape Mahawa Diouf, le coordinateur de la communication de BBY. Il peut se targuer d’un long parcours d’excellence, d’où le soutien de la coalition à sa candidature. C’est un leader capable de mener ses troupes et de faire le dos rond face aux critiques. Vous verrez, au fil de la campagne, il va imprimer son style fait de pondération et d’attachement aux valeurs républicaines. C’est ce profil rassurant qu’attendent les Sénégalais. » Promoteur du Plan Sénégal émergent (PSE), programme économique phare de Macky Sall, Amadou Ba ne cultive pas sa différence avec le chef d’Etat. Au contraire, il tente d’imprimer une forme de continuité tranquille. Et compte mettre à son profit électoral les réalisations en termes d’infrastructures, telles que le TER, les autoroutes. Il lui faudra en revanche retenir les coups de ses opposants qui ne manqueront pas de l’attaquer sur la reprise inquiétante de l’émigration clandestine des jeunes Sénégalais. « On peut lui reprocher d’être froid dans cette précampagne, mais il a l’avantage d’avoir un dossier judiciaire vierge et d’avoir noué de bonnes relations avec les opposants, dont Ousmane Sonko qu’il a connu aux impôts. Sa difficulté aujourd’hui, c’est de passer du grand technocrate au politique. Cette transition n’est jamais agréable », estime un diplomate. Pour y parvenir, Amadou Ba sait déjà qu’il ne bénéficiera pas de l’appui unanime de sa famille politique, mais devra plutôt miser sur un discours conciliant, dans une ambiance politique électrisée, et au besoin sur le soutien de l’appareil d’Etat, dont il est un serviteur depuis plus de trente ans.
Le fait d'avoir cédé à la demande insensée des députés d'alors pour donner des passeports diplomatiques à leurs épouses a ouvert la porte à toutes les dérives. Et cela risque de décridibiliser davantage le passeport
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