La session plénière portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) se poursuit à l’Assemblée nationale. Membre du groupe parlementaire Pastef, Ousmane Diop a pris la parole pour soutenir que cette initiative majeure vise à transformer profondément la gouvernance et la lutte contre la corruption. Ce, avec le mandat unique, l’autonomie de gestion et la possession d’un pouvoir d'investigation affranchi des secrets d'État.

Il a ainsi dénoncé un système où les élites pouvaient échapper à la justice. « Nous brisons le lien incestueux entre corrupteur et corrompu. La loi vise à empêcher que le peuple soit dépouillé sous couvert de procédures interminables. Elle va mettre fin à l'impunité des puissants. Ce sera la fin des silences achetés de l'impunité que garantissaient ces derniers », dit-il.

Selon lui, la loi proclame que «l'argent public appartient au public et que quiconque trahit devra répondre devant la justice ». Il indique que le nouvel OFNAC vise deux catégories : «À ceux qui tremblent à l'idée que cette loi passe, je dis que c’est pour vous que nous l’adoptons. À ceux qui croient en l'honneur, en la dignité et servir aussi, je vous dis que la loi est un soutien visant à renforcer les valeurs éthiques au sein du service public. »

Le député rappelle que l'objectif principal est de "rendre au peuple la certitude que son État agit pour lui et non contre lui ».

In fine, Ousmane Diop a lancé à l’endroit du ministre de la Justice, Ousmane Diagne : «Le peuple sénégalais épris de justice exige que la rigueur soit de mise pour que toutes les injustices subies soient réparées. »