L'examen de certification des infirmiers et sage-femmes d’État et ses résultats «catastrophiques», font toujours couler de l’encre. Ce samedi, c’est au tour de l’Union des paramédicaux pour l'application du système Lmd (UPS-LMD), de monter au créneau. «Nous dénonçons l'examen illégal que le ministère de la santé est en train d'organiser au niveau national en violation des textes réglementaires», ont-ils déclaré ce samedi, face à la presse.

Leur président, Ibrahima Ndiaye, qui revient sur les résultats inquiétants de ces examens, rappelle que pour les assistants infirmiers, sur 1538, seuls 110 sont admissibles, soit 7,1%. En ce qui concerne les infirmiers, sur 2273 candidats, 101 sont admissibles. «Pour les sages-femmes, c'est plus catastrophique : sur 2131, seuls 15 sont admissibles. Nous dénonçons ces résultats et nous ne les reconnaissons pas», a martelé M. Ndiaye.

Ces paramédicaux, qui évoquent l'irrespect du cadre juridique et des conventions internationales, déclarent qu’aucune disposition législative et réglementaire prévue dans le cadre des réformes n'est appliquée. Et actuellement, la quasi-totalité des établissements privés de formation professionnelle en santé, ne disposent pas de récépissé de dépôt, disent-ils.

Aussi, avec l’avènement du système Lmd, surtout à travers l'application des curricula harmonisés de l'organisation ouest africaine en santé, le ministère de la formation professionnelle ne permet plus aux établissements de dispenser les formations d’infirmier et de sages-femmes qui sont désormais du grade de la licence dit M. Ndiaye. De plus, le niveau de recrutement pour la formation des infirmiers et sages-femmes est passé du Befm au bac, en application du décret 2009-752 du 3 août 2009.

«Par conséquent, les examens de certification, en vue de l'obtention des diplômes d’infirmier et de sage-femme d'Etat, organisés jusqu’ici par le ministère de la Santé pour les établissements publics et privés de formation non reconnus par le ministère de l'Enseignement supérieur, sont devenus illégaux, en référence aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur», dit-il.

En outre, les diplômés de la licence en sciences infirmières et obstétricales peinent à intégrer la fonction publique. «Cette situation de confusion qui sévit dans la formation, la délivrance des diplômes et le recrutement des infirmiers et sage-femmes, bouleverse sérieusement l'avenir de milliers de sénégalais et sénégalaises engagés dans ces  professions, qui subissent toutes sortes de blocages administratifs et de discriminations», dénonce M. Ndiaye.