Le tribunal des flagrants délits de Fatick a jugé, ce mercredi, M. Dia, poursuivi pour destruction de biens appartenant à autrui, détention illégale d’arme, violences et voies de fait. À l’issue de l’audience, il a été condamné à trois mois de sursis et une amende ferme de 50 000 F CFA.

L’affaire trouve son origine dans un conflit latent opposant les populations de Ndiago à un marabout, propriétaire d’un champ dans la localité. Selon les faits, O. Dia, le petit frère du prévenu, aurait été accusé par les disciples du marabout d’avoir détruit la clôture et dévasté les cultures du champ. En représailles, ces derniers auraient attaqué la maison de la famille Dia, provoquant des affrontements.

Face à cette attaque, M. Dia aurait saisi un coupe-coupe pour, dit-il, protéger les siens. L’intervention des forces de l’ordre a conduit à son arrestation ainsi qu’à celle de son jeune frère O. Dia, mineur. Le prévenu est également accusé d’avoir tenté de s’en prendre aux gendarmes.

À la barre, M. Dia s’est défendu en déclarant : « Les disciples du marabout avaient attaqué notre maison et blessé les enfants, allant jusqu’à sectionner le doigt de l’un d’eux. Cette fois-ci, je me suis armé d’un coupe-coupe uniquement pour défendre ma famille. Je n’ai jamais eu l’intention de m’en prendre aux gendarmes que je respecte. Au contraire, c’est l’un d’eux qui m’a blessé. De plus, notre troupeau ne s'est pas introduit dans ce champ. »

Concernant l’accusation selon laquelle il aurait blessé un gendarme, il a nié catégoriquement. 

Le procureur avait requis trois mois ferme et une amende de 50 000 F CFA. Finalement, le tribunal a retenu un seul chef d'accusation (détention illégale d’arme), relaxant le prévenu des autres charges.