Tragédie à Mont-Rolland : Un garçon de 12 ans meurt dans un bassin de rétention
La mort, par noyade, d’un garçon de 12 ans, hier dimanche 17 aout 2025, en fin d’après-midi, dans un bassin de rétention d’eaux pluviales, au centre de la commune de Mont-Rolland (département de Tivaouane), a remis sur le tapis la sécurité au niveau de ces sites.
Les recherches se poursuivent sur les lieux du drame, dans l'espoir de retrouver le corps de l’enfant qui se baignait avec ses camarades, avant sa disparition sur les coups de 19 h.
Les sapeurs-pompiers de Thiès et la gendarmerie de Notto-Gouye-Diama, alertés, ont mené, sans succès, des fouilles jusque tard dans la nuit. Les opérations ont repris ce lundi matin, avec le soutien des riverains, avec à leur tête les autorités locales.
Commentaires (2)
Faute d'accès à la mer et de piscine dans la localité, les enfants se baignent soit dans les mares boueuses, soit dans les bassins de rétention dont la protection n'est pas assurée à 100%
66 ANS D’INCOMPÉTENCE COLLECTIVE, VOIRE DE NÉGLIGEANCE CRIMINELLE
66 ans, c’est l’âge que j’ai et toute ma vie durant j’ai pu constater, entendre que les noyades dues aux trous d’eau sont « monnaie courante » chez moi. Comme tous les enfants de Thiès, ce phénomène me renvoie l’image du deul-deul qui, tel un prédateur, prélevait chaque année son lot de gamins qui venaient faire trempette sans savoir nager. Tout se passe comme si l’on ne pouvait rien faire contre cela, comme si c’était une fatalité. Je veux m’inscrire en faux en clamant haut et fort que si nous tenons à la vie des enfants nous pouvons vaincre le sort. Techniquement parlant mais aussi socialement, nous avons des solutions :
Un bassin de rétention créé par l’homme peut être sécurisé en érigeant des barrières métalliques autour et en recrutant un ou deux agents pour assurer la surveillance h24. Quant aux autres trous, on peut les remblayer et dresser des barrières vertes (arbres) dessus. On peut aussi parler de la compétence « savoir nager » dans le cursus primaire mais il parait que l’on ne peut pas investir là-dedans alors que les magals, gamous et autres festivités sont là !
Je vais m’arrêter là pour ne pas être trop long. 66 ans ce n’est peut-être pas trop long comme vie, mais c’est une éternité quand il s’agit de complaintes parce qu’on voit de jeunes enfants se faire engloutir par l’eau qui est avant tout un élément de vie et pas forcément de mort.
J’ai surtout oublié un point essentiel et qui prime sur tous les autres : au sens juridique, un bassin de rétention est un ouvrage avec, par voie de conséquence, un maître d’ouvrage qui en a la responsabilité. Ce maître d’ouvrage est juridiquement attaquable et condamnable en cas de négligence concernant la sécurité. Au Sénégal, personne n’est responsable de rien et nous l’avons vécu lors du drame du Jolaa ! Pour les puristes, excusez-moi la faute d’orthographe portant sur négligence.
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