Au deuxième Sommet africain sur le climat, réuni du 8 au 10 septembre 2025 à Addis-Abeba, les dirigeants et acteurs du continent ont fait de l’adaptation et de la résilience leurs priorités. Mais au-delà des discours, l’enjeu central reste celui des ressources, condition indispensable pour transformer les ambitions climatiques en réalités tangibles.

Si les projets d’infrastructures vertes, d’énergies renouvelables et de dispositifs de résilience se multiplient, leur concrétisation se heurte à une insuffisance chronique de financements. Les flux disponibles demeurent en deçà des besoins, et les mécanismes existants ne permettent pas de sécuriser durablement les investissements nécessaires. Cette situation ralentit la mise en œuvre d’initiatives pourtant vitales pour protéger les populations et soutenir la croissance verte.

Le sommet a ainsi mis en évidence le paradoxe d’un continent riche en opportunités mais limité par un accès restreint aux ressources financières mondiales. Derrière la rhétorique optimiste sur le potentiel africain, la réalité souligne l’urgence d’une réforme de l’architecture financière internationale afin qu’elle soit plus inclusive et mieux adaptée aux réalités des pays du Sud.

En appelant à une mobilisation collective des États, des bailleurs et des acteurs privés, Addis-Abeba 2025 marque un tournant. Le sommet ne se contente pas d’affirmer les ambitions climatiques africaines, il exige les moyens de les concrétiser, plaçant la question du financement au cœur de la gouvernance climatique mondiale.