Les acteurs de la filière arachide se sont retrouvés, à Kaolack, pour tirer le bilan de la précédente campagne de commercialisation et préparer celle prévue dans moins de 45 jours. La rencontre, présidée par Cheikh Ahmadou Bamba Fall, président du Comité de normalisation du Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA), en présence du directeur régional du Commerce, Adama Mouhamed Mbaye, et du DRDR Cheikh Ahmed Tidiane Dieng, a permis d’aborder plusieurs points essentiels pour une meilleure organisation du secteur.

« Le CNIA avait entamé une restructuration de ses organes pour être plus près des producteurs et être très ouvert et inclusif aux nouveaux métiers, ce qu'on appelle les nouveaux métiers de l'arachide, notamment la transformation locale et les exportations, outre les huileries qu'il y avait avant. C'est dans ce cadre que nous sommes dans ce processus d'ouverture et de restructuration, et que nous nous sommes réunis ici à la veille d'une autre campagne de commercialisation pour faire le bilan de la campagne agricole et préparer la campagne qui arrive dans moins de 45 jours », a expliqué le président du Comité de normalisation du CNIA. 

Cheikh Ahmadou Bamba Fall a informé à ce propos que dans moins d’un mois, une rencontre est prévue avec le ministre de l'Agriculture, dans le bassin arachidier, afin de recueillir les avis des uns et des autres pour mieux préparer la campagne de commercialisation « qui, nous pensons, sera une campagne extrêmement importante". 

Concernant le bilan de la campagne de commercialisation précédente, "on a tous constaté qu'il y avait peu d'acteurs qui avaient participé, car la production n'était pas au rendez-vous. Le prix fixé était jugé élevé et que la Sonacos est intervenue. Les autres huileries n'ont pas fait de campagne, alors que les transformateurs locaux de Touba ont fait une campagne timide. Et dans le Saloum, beaucoup d'acteurs ont été sur touche, parce que la quantité n'était pas au rendez-vous". 

 Abordant la question du criblage, M. Fall rappelle le caractère obligatoire du dispositif : « Il y avait cette fâcheuse habitude de ne plus cribler les graines. Il faut savoir que nous sommes dans un environnement réglementé et que ces graines qui sont vendues à tous les niveaux doivent répondre à des critères." 

Quant au prix aux producteurs, le président du CNIA souligne que des concertations sont en cours.