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L'imbroglio autour des enfants Talibés : Et si le problème était le marché de l'aumône ? (Par Dr Pape Momar Niang)

Auteur: Pape Momar NIANG

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La société sénégalaise est essentiellement productrice d'un marché de l'aumône qui fait que comme le montre Aminata Sow Fall dans La grève des Bàttus : les plus nantis ont besoin des mendiants dans une société où le don religieux est rarement désintéressé. Donner à un pauvre permet de conjurer le mauvais sort et d'attirer des bienfaits. Cette fonction sociale de l'aumône ajoutée à la monétarisation des rapports sociaux en ville a accéléré la migration des écoles coraniques vers les centres urbains et perverti l'enseignement Coranique : de mendier de la nourriture et éventuellement de quoi se vêtir pour apprendre le Coran, les enfants Talibés finissent par apprendre à mendier de l'argent.

Ce processus se décline en 4 logiques du don qui vont du confiage d'un enfant par son parent à un maître Coranique (don 1 immatériel) à un citadin qui donne de l'argent à un Talibé (Don 4 monétaire) en passant par le prêt au maître Coranique d'un habitat en ville souvent en chantier (Don 2 Prêt foncier) et la prise en charge des besoins alimentaires et vestimentaires du Talibé par les habitants ( Don 3 Alimentaire et vestimentaire ).De même, en voulant éradiquer la mendicité des Talibés, les ONG et associations mobilisent une aide internationale ( Don 5 ) afin de financer des actions visant à démanteler les écoles coraniques ( Don 6 ) en les reruralisant par exemple. Ces deux dons institutionnels viennent se superposer aux quatre précédents religieux. Si les intentions sont louables et bon nombre d'actions concrètes et efficaces, la non-résolution du problème depuis des décennies sur ces mêmes modèles d'action nous oblige à penser que les ONG et associations doivent revoir leurs modes opératoires parce que se pose le souci de l'éradication d'un système de don religieux en mobilisant un système de don institutionnel. Au-delà du fait que beaucoup de travailleurs mobilisés par ces ONG et associations sont vulnérables du fait de l'incertitude à long terme de leurs contrats de travail qui dépendent des renouvellements des financements , on a observé sur le terrain dans le cadre de nos travaux scientifiques entre 2007 et 2013 qu'il ne suffisait pas d'éradiquer la mendicité en ville , car financer des maîtres coraniques pour un retour à l'agriculture fait de ces organismes des complices implicites / involontaires de l'exploitation des enfants contre laquelle ils luttent : les maîtres coraniques réutilisent la force de travail des Talibés comme ouvriers agricoles ; et la domination masculine sur des femmes rurales à qui on interdit d'espacer leurs grossesses se renforce , ce qui d'ailleurs est source de très forts taux de natalité , d'explosion démographique et en l'insuffisance de structures éducatives laïques en milieu rural , d'explosion du nombre de Talibés qui sont accueillis dans des daras au village. Si ces dernières migraient en ville il y a 5 décennies, c'était à cause des sécheresses donc pour des raisons d'ordre subversives ; la découverte du marché de l'aumône urbain a décliné ces raisons subversives en attractivité chez les maîtres coraniques.

La controverse autour de l'enchaînement des Talibés de Ndiagne constitue le dernier stade des débats autour de ce problème dont l'entortillement ne fait plus aucun doute. Elle vient aussi consacrer l'élargissement des discussions sur la condition des Talibés jusque-là dominées par la mendicité des écoles coraniques urbaines, aux daras ruraux. Il faut relever que l'indignation autour de la situation de ces enfants s'est souvent manifestée de façon sélective lorsqu'ils passent leurs temps à mendier dans les villes au détriment de l'apprentissage du Coran. Les écoles coraniques rurales parce que traditionnellement épargnées par la mendicité monétaire ont souvent été valorisées comme gages d'une formation solide qui aurait des vertus éducatives alliant rigueur, discipline, humilité, courage etc. D'ailleurs, des hommes d'état et/ou intellectuels remarquables à l'instar d'Abdoulaye Wade et Cheikh Anta Diop ou Cheikh Hamidou Kane ont été formés dans ces daras comme celui très connu de Coki où a étudié Cheikh Anta Diop. À l'instar de Ndiagne, les Talibés ont toujours été enchaînés à Coki. Les deux localités sont très proches d'ailleurs. De même, il est très fréquent à Touba de voir des enfants enchaînés de la même manière. Dans la capitale des Mourides, les enfants des Marabouts confrériques n'échappent pas à cette sanction punitive réservée aux fugueurs : cette pratique est multiséculaire comme en atteste Ibn Batuta qui lors de sa visite de l'empire du Mali sous Mansa Souleymane entre 1352 et 1353 décrit des soudanais y compris les Cadis qui enchaînaient leurs propres enfants jusqu'à mémorisation du Coran. L'enchaînement des enfants Talibés dans des daras ruraux n'a jamais été un secret de polichinelle ni pour l'État, la société civile et les journalistes. Pourquoi donc ne s'est-on jamais indigné de cela et d'attendre la publication des photos des enfants de Ndiagne pour crier au scandale ? Pourquoi la médiatisation internationale de cette affaire parle d'esclavage d'enfants enchaînés ?

Cette affaire démontre encore une fois que c'est souvent la société civile mondiale qui dicte les rythmes, cadences et formes des polémiques sur les Talibés. Elle démontre encore une fois l'asymétrie chronique entre une pédagogie de l'éducation par la violence acceptée et reconnue dans nos sociétés et une pédagogie toujours poussée de la non-violence dans les sociétés occidentales. Elle démontre l'incapacité de notre société à se moderniser de façon endogène assumée et non mimétique en se pliant officiellement aux injonctions occidentales par le biais des bailleurs ONG et organismes internationaux tout en laissant ramper des formes et pratiques séculaires éducatives considérées fortement ici et ailleurs comme "dépassées" "barbares" et "esclavagistes", mais qui trouvent aussi une vraie légitimité auprès d'une frange conservatrice non négligeable de la population sénégalaise.

Les gouvernements successifs ont échoué sur la question des Talibés parce que prisonniers confinés entre des injonctions internationales, une impuissance économique et des considérations électoralistes à l'égard de la puissante sphère maraboutique. Ils ont mené tour à tour une politique équilibriste frileuse pour essayer de résoudre ce phénomène. Ils ont fait plus qu'échouer, car "celui qui n'avance pas recule". Il est d'une urgence absolue que l'État du Sénégal prenne en charge totalement ce problème avec un postulat de départ absolu : dépoussiérer les discours autour des Talibés en formalisant une perception de l'éducation des enfants. Cette formulation officielle devrait prendre en compte notre préoccupation nationale à éduquer nos enfants aussi bien de façon traditionnelle et religieuse qu'occidentale. C'est cela le progrès, la vraie modernité : c'est la capacité d'une société à se contemporanéiser tout en gardant ses valeurs, son authenticité. Toute autre voie conjoncturelle et/ou équilibriste conduirait à renforcer le fossé entre une sphère traditionnaliste et religieuse en quête de légitimité et de revanche sociale (parce qu'exclue par la domination arbitraire des diplômes de l'école laïque sur les modes de connaissance religieux et coutumiers, de l'exercice du pouvoir étatique), et une entité laïciste qui par la colonisation française s'est retrouvée seule dépositaire du pouvoir étatique officiel. Cette mobilité ascendante a toujours créé une frustration chez les dépositaires des pouvoirs précoloniaux. Cette mobilité nous a quelque part rendus immobiles, divisés et en quête d'identité entre tradition, modernité occidentale et religion. En ce sens le phénomène Talibé est un baromètre infaillible des différents enjeux et mécanismes de la société sénégalaise. Si l'État arrive à résoudre ce problème, ce serait un pas de géant mais que le début d'un long chemin nécessaire à la résolution de la multitude de contradictions et tensions qui enferment notre société dans l'immobilisme et l'absence d'identité.

L'État doit reprendre la main sur la question et arrêter d'envoyer au charbon les acteurs de la société civile. Il doit agir sur chaque logique du don explicité plus haut afin de contrôler l'approvisionnement de la chaîne. Plutôt que la mendicité, il doit commencer par agir sur l'offre d'aumône. Cela passe par une vraie révolution de l'avènement d'une sécurité sociale sénégalaise officielle qui réconcilierait les valeurs religieuses de la Zakat et celles traditionnelles du "Sarax" (offrande, sacrifice) ; l'enjeu est de taille tant ces pratiques sont opaques, mais c'est une piste très sérieuse à explorer. De même, il faut agir impérativement sur la condition de la femme en milieu rural, avoir une vraie politique environnementale et agricole et renforcer l'arsenal juridique à l'encontre des trafiquants d'enfants Maliens, Bissau-Guinéens, Guinéens et parfois Gambiens. Enfin, en tant que donataires les populations alimentent un phénomène qu'ils fustigent quotidiennement. Il serait temps que tout un chacun prenne ses responsabilités en arrêtant de contribuer au développement du phénomène Talibé. L'enjeu est de taille et constitue un test majeur pour notre société en quête de progrès et de modernité, la vraie qui réconcilie les peuples avec leurs identités.

Docteur Pape Momar Niang

Sociologue des violences vulnérabilités et radicalités

Chargé d'enseignement-Chercheur / Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès

Auteur: Pape Momar NIANG
Publié le: Vendredi 10 Janvier 2020

Commentaires (18)

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    Clisthène Fastef il y a 5 ans

    Il ya beaucoup d'amalgames de mélange s et de confusions dans le texte. C'es t l'appareillage conceptuel et méthodologique qui est à inventer. J'attends la réaction de l'auteur

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    il y a 5 ans

    A CHLISTENE PASTEF : Il me semble que l'auteur parle d'une observation de rerrain entre 2007 et 2013 et se base sur des observationd empiriques. Contrairement à ce que vous affirmez des trauvaux de memoire et theses existent. vous n'appotez rien au debat et votre critique est sans fondement.
    Comme le commentaire qui dit que seul 1% des talibés sont sénégalais. Aberrant.

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    Clisthène il y a 5 ans

    C'est dommage que le phénomène des enfants talibés est toujours analysé avec des concepts et modèles sociologiques qui manquent cruellement de pertinence et de caractère opératoire. cet article montre les limites et les limitations d'un certain regard sociologique sur la question des ralibés. Il faut commencer par déconstruire le concept de mendicité et celui d'aumône en contexte d'éducation. Un long chemin reste à parcourir dans l'analyse de cette problématique. Elle est toujours analysé e comme objet social. On attend qu'elle le soit comme objet sociologique. Clisthène Fastef

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    reply_author il y a 5 ans


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    L'imbroglio autour des enfants Talibés : Et si le problème était le marché de l'aumône ? (Par Dr Pape Momar Niang)
    Par: Pape Momar NIANG - Seneweb.com | 10 janvier, 2020 à 07:01:01 | Lu 1364 Fois | 21 Commentaires
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    L'imbroglio autour des enfants Talibés : Et si le problème était le marché de l'aumône ? (Par Dr Pape Momar Niang)

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    La société sénégalaise est essentiellement productrice d'un marché de l'aumône qui fait que comme le montre Aminata Sow Fall dans La grève des Bàttus : les plus nantis ont besoin des mendiants dans une société où le don religieux est rarement désintéressé. Donner à un pauvre permet de conjurer le mauvais sort et d'attirer des bienfaits. Cette fonction sociale de l'aumône ajoutée à la monétarisation des rapports sociaux en ville a accéléré la migration des écoles coraniques vers les centres urbains et perverti l'enseignement Coranique : de mendier de la nourriture et éventuellement de quoi se vêtir pour apprendre le Coran, les enfants Talibés finissent par apprendre à mendier de l'argent.
    Ce processus se décline en 4 logiques du don qui vont du confiage d'un enfant par son parent à un maître Coranique (don 1 immatériel) à un citadin qui donne de l'argent à un Talibé (Don 4 monétaire) en passant par le prêt au maître Coranique d'un habitat en ville souvent en chantier (Don 2 Prêt foncier) et la prise en charge des besoins alimentaires et vestimentaires du Talibé par les habitants ( Don 3 Alimentaire et vestimentaire ).De même, en voulant éradiquer la mendicité des Talibés, les ONG et associations mobilisent une aide internationale ( Don 5 ) afin de financer des actions visant à démanteler les écoles coraniques ( Don 6 ) en les reruralisant par exemple. Ces deux dons institutionnels viennent se superposer aux quatre précédents religieux. Si les intentions sont louables et bon nombre d'actions concrètes et efficaces, la non-résolution du problème depuis des décennies sur ces mêmes modèles d'action nous oblige à penser que les ONG et associations doivent revoir leurs modes opératoires parce que se pose le souci de l'éradication d'un système de don religieux en mobilisant un système de don institutionnel. Au-delà du fait que beaucoup de travailleurs mobilisés par ces ONG et associations sont vulnérables du fait de l'incertitude à long terme de leurs contrats de travail qui dépendent des renouvellements des financements , on a observé sur le terrain dans le cadre de nos travaux scientifiques entre 2007 et 2013 qu'il ne suffisait pas d'éradiquer la mendicité en ville , car financer des maîtres coraniques pour un retour à l'agriculture fait de ces organismes des complices implicites / involontaires de l'exploitation des enfants contre laquelle ils luttent : les maîtres coraniques réutilisent la force de travail des Talibés comme ouvriers agricoles ; et la domination masculine sur des femmes rurales à qui on interdit d'espacer leurs grossesses se renforce , ce qui d'ailleurs est source de très forts taux de natalité , d'explosion démographique et en l'insuffisance de structures éducatives laïques en milieu rural , d'explosion du nombre de Talibés qui sont accueillis dans des daras au village. Si ces dernières migraient en ville il y a 5 décennies, c'était à cause des sécheresses donc pour des raisons d'ordre subversives ; la découverte du marché de l'aumône urbain a décliné ces raisons subversives en attractivité chez les maîtres coraniques.

    La controverse autour de l'enchaînement des Talibés de Ndiagne constitue le dernier stade des débats autour de ce problème dont l'entortillement ne fait plus aucun doute. Elle vient aussi consacrer l'élargissement des discussions sur la condition des Talibés jusque-là dominées par la mendicité des écoles coraniques urbaines, aux daras ruraux. Il faut relever que l'indignation autour de la situation de ces enfants s'est souvent manifestée de façon sélective lorsqu'ils passent leurs temps à mendier dans les villes au détriment de l'apprentissage du Coran. Les écoles coraniques rurales parce que traditionnellement épargnées par la mendicité monétaire ont souvent été valorisées comme gages d'une formation solide qui aurait des vertus éducatives alliant rigueur, discipline, humilité, courage etc. D'ailleurs, des hommes d'état et/ou intellectuels remarquables à l'instar d'Abdoulaye Wade et Cheikh Anta Diop ou Cheikh Hamidou Kane ont été formés dans ces daras comme celui très connu de Coki où a étudié Cheikh Anta Diop. À l'instar de Ndiagne, les Talibés ont toujours été enchaînés à Coki. Les deux localités sont très proches d'ailleurs. De même, il est très fréquent à Touba de voir des enfants enchaînés de la même manière. Dans la capitale des Mourides, les enfants des Marabouts confrériques n'échappent pas à cette sanction punitive réservée aux fugueurs : cette pratique est multiséculaire comme en atteste Ibn Batuta qui lors de sa visite de l'empire du Mali sous Mansa Souleymane entre 1352 et 1353 décrit des soudanais y compris les Cadis qui enchaînaient leurs propres enfants jusqu'à mémorisation du Coran. L'enchaînement des enfants Talibés dans des daras ruraux n'a jamais été un secret de polichinelle ni pour l'État, la société civile et les journalistes. Pourquoi donc ne s'est-on jamais indigné de cela et d'attendre la publication des photos des enfants de Ndiagne pour crier au scandale ? Pourquoi la médiatisation internationale de cette affaire parle d'esclavage d'enfants enchaînés ?

    Cette affaire démontre encore une fois que c'est souvent la société civile mondiale qui dicte les rythmes, cadences et formes des polémiques sur les Talibés. Elle démontre encore une fois l'asymétrie chronique entre une pédagogie de l'éducation par la violence acceptée et reconnue dans nos sociétés et une pédagogie toujours poussée de la non-violence dans les sociétés occidentales. Elle démontre l'incapacité de notre société à se moderniser de façon endogène assumée et non mimétique en se pliant officiellement aux injonctions occidentales par le biais des bailleurs ONG et organismes internationaux tout en laissant ramper des formes et pratiques séculaires éducatives considérées fortement ici et ailleurs comme "dépassées" "barbares" et "esclavagistes", mais qui trouvent aussi une vraie légitimité auprès d'une frange conservatrice non négligeable de la population sénégalaise.

    Les gouvernements successifs ont échoué sur la question des Talibés parce que prisonniers confinés entre des injonctions internationales, une impuissance économique et des considérations électoralistes à l'égard de la puissante sphère maraboutique. Ils ont mené tour à tour une politique équilibriste frileuse pour essayer de résoudre ce phénomène. Ils ont fait plus qu'échouer, car "celui qui n'avance pas recule". Il est d'une urgence absolue que l'État du Sénégal prenne en charge totalement ce problème avec un postulat de départ absolu : dépoussiérer les discours autour des Talibés en formalisant une perception de l'éducation des enfants. Cette formulation officielle devrait prendre en compte notre préoccupation nationale à éduquer nos enfants aussi bien de façon traditionnelle et religieuse qu'occidentale. C'est cela le progrès, la vraie modernité : c'est la capacité d'une société à se contemporanéiser tout en gardant ses valeurs, son authenticité. Toute autre voie conjoncturelle et/ou équilibriste conduirait à renforcer le fossé entre une sphère traditionnaliste et religieuse en quête de légitimité et de revanche sociale (parce qu'exclue par la domination arbitraire des diplômes de l'école laïque sur les modes de connaissance religieux et coutumiers, de l'exercice du pouvoir étatique), et une entité laïciste qui par la colonisation française s'est retrouvée seule dépositaire du pouvoir étatique officiel. Cette mobilité ascendante a toujours créé une frustration chez les dépositaires des pouvoirs précoloniaux. Cette mobilité nous a quelque part rendus immobiles, divisés et en quête d'identité entre tradition, modernité occidentale et religion. En ce sens le phénomène Talibé est un baromètre infaillible des différents enjeux et mécanismes de la société sénégalaise. Si l'État arrive à résoudre ce problème, ce serait un pas de géant mais que le début d'un long chemin nécessaire à la résolution de la multitude de contradictions et tensions qui enferment notre société dans l'immobilisme et l'absence d'identité.

    L'État doit reprendre la main sur la question et arrêter d'envoyer au charbon les acteurs de la société civile. Il doit agir sur chaque logique du don explicité plus haut afin de contrôler l'approvisionnement de la chaîne. Plutôt que la mendicité, il doit commencer par agir sur l'offre d'aumône. Cela passe par une vraie révolution de l'avènement d'une sécurité sociale sénégalaise officielle qui réconcilierait les valeurs religieuses de la Zakat et celles traditionnelles du "Sarax" (offrande, sacrifice) ; l'enjeu est de taille tant ces pratiques sont opaques, mais c'est une piste très sérieuse à explorer. De même, il faut agir impérativement sur la condition de la femme en milieu rural, avoir une vraie politique environnementale et agricole et renforcer l'arsenal juridique à l'encontre des trafiquants d'enfants Maliens, Bissau-Guinéens, Guinéens et parfois Gambiens. Enfin, en tant que donataires les populations alimentent un phénomène qu'ils fustigent quotidiennement. Il serait temps que tout un chacun prenne ses responsabilités en arrêtant de contribuer au développement du phénomène Talibé. L'enjeu est de taille et constitue un test majeur pour notre société en quête de progrès et de modernité, la vraie qui réconcilie les peuples avec leurs identités.

    Docteur Pape Momar Niang

    Sociologue des violences vulnérabilités et radicalités

    Chargé d'enseignement-Chercheur / Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès

    Tags: TalibesEnfantsMendiantsSenegal
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    13 Commentaires
    Auteur
    Enphase
    il y a 1 jour (09:45 AM)
    Article interessant. Analyses pertinentes
    RÉPONDRE +1 -0
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    Reply_author
    il y a 1 jour (11:14 AM)
    c'est exact. raison pour laquelle je ne donne jamais d'argent, ni vivre aux talibés. s'ils veulent manger, je leur donne à manger chez moi et sous mes yeux. s'il finit, il part et revient quand il veut.
    mais le mal est même plus profond que l’aumône. le problème c'est les causes de l’aumône (le terme sacrifice est plus exact), c'est la métaphysique dans laquelle gisent les sénégalais, pendant que tous les grands peuples du monde sont concentrés sur les problèmes de leur environnement physique, vivent mieux que nous in fine, et c'est pour qu'on leur envoie nos rejetons métaphysicien chez eux. il faut aidez spontanément et au besoin, c'est ça qui peut changer le quotidien physique des citoyens éprouvés.
    mais sarahel sondel (au 21e siècle, 3 siècle après la r.i.), sarahel sarahel bopou gaindé, sarahel ngapati, sarahel ngoloni, moi j'aimerais savoir quel serait alors le sarakh pour le développement et sortir le pays de la misère dans laquelle il est..!
    l'africain est un faible d'esprit, c'est ça la réalité. on a peur de tout.
    RÉPONDRE +2 -0
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    Auteur
    il y a 1 jour (10:07 AM)
    Tout cela vient d'une inégalité de traitement imposée par les colons et pérennisé par leurs marrionnettes.
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    Temoin
    il y a 1 jour (10:17 AM)
    Je n'ai pas lu entièrement l’article mais je sais que le marché de l’aumône est déterminant pour ce fléau des talibés que j'appelle enfants de rues. J'ai décidé personnellement de ne plus les donner de l'argent en nature mais plutôt des biscuits, pains ou autres choses qu'ils aimeraient manger ou boire. La solution devrai venir de la société dans sa globalité mais pas chez les personnes qui vivent de façon illégale de cette industrie vu la mane financière qu'elle génère.
    RÉPONDRE +1 -0
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    Reply_author
    il y a 1 jour (11:06 AM)
    tout à fait en phase avec toi mon cher. moi non seulement je ne donne jamais de l'argent mais je sensibilise tout mon entourage pour arrêter de donner. le phénomène s’arrêtera net lorsque tout le monde arrêtera de donner de l'argent. il existe aujourd'hui juste parce à cause de cet argent facile que les criminels amassent en exploitant les enfants. ils cesseront d'envoyer les enfants dans les rues lorsqu'ils resteront 1 a 2 mois sans encaisser. c'est à nous d'y mettre un terme vu que le gouvernement n'a pas le courage de le faire. ce ne sera surtout pas la ministre plus que limitée que j'ai entendu ce matin à la radio qui va le faire.
    RÉPONDRE +1 -0
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    Reply_author
    il y a 1 jour (11:41 AM)
    so lene diokhoul khaliss, souniou gnibiwé ils seront maltraites par le marabout non?
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    Reply_author
    il y a 22 heures (15:22 PM)
    certes ils seront battus pendant quelques jours j'en suis conscient mais c'est mieux d’être maltraité un quelques jours que sur des années. je sais que c'est cela qui motive bcp de gens surtout les femmes a donner mais en le faisant on amplifie le phénomène et assure sa pérennisation. je vous en conjure arrêtez tous de donner et vous verrez que cette exploitation insupportable des enfants cessera.
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    Case
    il y a 1 jour (10:17 AM)
    Du temps des colons période noire qui laisse des traces. Mais maintenant il faut pas en rester là et surtout ouvrir le bon oeil. Trop facile de dire c'est la faute du passé et toujours la faute du passé. C'est plutôt aujourd'hui l'association du pouvoir à relui de la religion. Il est bien plus facile de manipuler les gens. En plus si vous voulez être très riches il faut à votre disposition des très pauvres. Comprennent qui peut !
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    il y a 1 jour (10:21 AM)
    Comme beaucoup d'articles d'universitaires, il y a un manque de concision qui nuit à la bonne analyse du sujet. Pour ma part, je pense qu'il est plus que temps d'inciter les gens à refuser l'aumône aux Talibés. Que je sache, la mendicité est seulement autorisée pour les nécessiteux, ce qui nest pas le cas d'un enfant. On peut mendier pour nourrir sa famille, mais on ne doit pas forcer des enfants à mendier pour vivre. Quid de la responsabilité de l'Etat: faute de moyens, il pourrait inciter les bonnes volontés notamment les khalifes (adiya ) à financer des centres d'accueil où l'enseignement islamique serait dispensé gratuitement.
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    Auteur
    Observateur
    il y a 1 jour (10:27 AM)
    Il est évident que c'est le marché de l'aumône qui alimente le phénomène. Tant qu'il y a sacrifice, il y aura main tendue. Je situe le problème dans le fait que l'argent donné facilement fera que les talibés et autres seront toujours dans la rue.

    Comme les offrandes-sacrifices ne peuvent pas disparaître de notre société, je propose que soient offerts des propduits comme le riz, le mil, du pain entre autres.

    Ainsi, quelqu'un qui reçoit par exemple cinq (05) Kg de riz fera vite fait de quitter la rue pour se débarrasser de ce lourd fardeau et aller vendre, peut-être, sa pitance.
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    Auteur
    il y a 1 jour (11:04 AM)
    Article intéressant et très pertinent. Cette très belle conclusion résume à elle seule tout le discours, en offrant aussi la solution; "Enfin, en tant que donataires les populations alimentent un phénomène qu'ils fustigent quotidiennement. Il serait temps que tout un chacun prenne ses responsabilités en arrêtant de contribuer au développement du phénomène Talibé. "

    Thanks, doc!
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    Auteur
    il y a 1 jour (11:12 AM)
    Très bonne analyse de la problématique, Dialogue National / Commission politique ou une forme s'y ressemblant , devrait faire face aux religieux afin de trouver ensemble une issue, sans imposer. Daaras modernes, case des tout petits... ça ne marchera jamais sans que les religieux ne disent STOP.
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    Auteur
    il y a 1 jour (11:51 AM)
    Tout à l’heure à Paris un enfant d’origine africaine de 10 ans environ m’a demandé 10 centimes. Étonné je lui demande ce qu’il veut faire avec et il me répond qu’il veut acheter des bonbons. Je lui ai proposé les fruits que je venais d’acheter mais il voulait pas. Je me suis dit que c’est peut-être un piège ou une expérience sociale.

    Mes chers compatriotes, évitons de donner de l’argent aux enfants surtout dans les pays européens.
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    il y a 1 jour (12:23 PM)
    A Saly ces temps ci il y a plus de mendiants que de touristes. Leurs maitres coraniques n'aiment pas les blancs mais aiment leur argent. La Sapco doit regler ce problème au plus vite. He viens de voir une cinquantaine de talibés a Saly center. La Sapco doit regler ce laissez allez dans la station touristique.
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    il y a 20 heures (17:21 PM)
    Je crois que l'auteur a dessein ou par ignorance est passe completement a cote de ce qui a fait de l'aumone une industrie - nous tous savons que 99% des enfants mendiants ne sont pas d'origine Senegalaise ils sont Maliens, Bissau Guineens, Guineens et Gambiens. Donc c'est un probleme d'exploitation humaine interregional - des enfants en particulier au nom de la pauvrete qui sevit dans leurs pays d'origine favorisée par nos frontieres poureux et la non-application de la loi au Senegal qui en est la cause.

    Comment peut-on comprendre que des enfants a peine âgés de 3 a 5 en provenance des pays mentionnes en haut puissent envahir par centaines de milliers les rues de Dakar et sa banlieue a toute heure du jour et de la nuit sans que l'Etat Senegalais ne fasse rien pour arreter ce phenomene humain - d'autant que les personnes derriere cette exploitation humaine et ces crimes ne sont pas Senegalais non plus.

    Le probleme de ces enfants mendiants constitue une vraie bombe securitaire pour le Senegal - car dans 10 a 20 ans tous ces gamins mendiants sans education ni metiers risquent de ne devenir que des voyous et bandits qui semeront l'insecurite a Dakar et dans sa banlieue.

    Il est tant que les Senegalais et l'Etat du Senegal arretent ce phenomene,
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    il y a 11 heures (01:30 AM)
    Article pertinant
    RÉPONDRE +0 -0
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    Auteur
    Clisthène
    il y a 2 heures (11:25 AM)
    C'est dommage que le phénomène des enfants talibés est toujours analysé avec des concepts et modèles sociologiques qui manquent cruellement de pertinence et de caractère opératoire. cet article montre les limites et les limitations d'un certain regard sociologique sur la question des ralibés. Il faut commencer par déconstruire le concept de mendicité et celui d'aumône en contexte d'éducation. Un long chemin reste à parcourir dans l'analyse de cette problématique. Elle est toujours analysé e comme objet social. On attend qu'elle le soit comme objet sociologique. Clisthène Fastef
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    il y a 1 seconde (13:11 PM)
    A CHLISTENE PASTEF : Il me semble que l'auteur parle d'une observation de rerrain entre 2007 et 2013 et se base sur des observationd empiriques. Contrairement à ce que vous affirmez des trauvaux de memoire et theses existent. vous n'appotez rien au debat et votre critique est sans fondement.

    Comme le commentaire qui dit que seul 1% des talibés sont sénégalais. Aberrant.

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    il y a 5 ans

    Article pertinant

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    il y a 5 ans

    Je crois que l'auteur a dessein ou par ignorance est passe completement a cote de ce qui a fait de l'aumone une industrie - nous tous savons que 99% des enfants mendiants ne sont pas d'origine Senegalaise ils sont Maliens, Bissau Guineens, Guineens et Gambiens. Donc c'est un probleme d'exploitation humaine interregional - des enfants en particulier au nom de la pauvrete qui sevit dans leurs pays d'origine favorisée par nos frontieres poureux et la non-application de la loi au Senegal qui en est la cause.
    Comment peut-on comprendre que des enfants a peine âgés de 3 a 5 en provenance des pays mentionnes en haut puissent envahir par centaines de milliers les rues de Dakar et sa banlieue a toute heure du jour et de la nuit sans que l'Etat Senegalais ne fasse rien pour arreter ce phenomene humain - d'autant que les personnes derriere cette exploitation humaine et ces crimes ne sont pas Senegalais non plus.
    Le probleme de ces enfants mendiants constitue une vraie bombe securitaire pour le Senegal - car dans 10 a 20 ans tous ces gamins mendiants sans education ni metiers risquent de ne devenir que des voyous et bandits qui semeront l'insecurite a Dakar et dans sa banlieue.
    Il est tant que les Senegalais et l'Etat du Senegal arretent ce phenomene,

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    il y a 5 ans

    A Saly ces temps ci il y a plus de mendiants que de touristes. Leurs maitres coraniques n'aiment pas les blancs mais aiment leur argent. La Sapco doit regler ce problème au plus vite. He viens de voir une cinquantaine de talibés a Saly center. La Sapco doit regler ce laissez allez dans la station touristique.

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    il y a 5 ans

    A Saly ces temps ci il y a plus de mendiants que de touristes. Leurs maitres coraniques n'aiment pas les blancs mais aiment leur argent. La Sapco doit regler ce problème au plus vite. He viens de voir une cinquantaine de talibés a Saly center. La Sapco doit regler ce laissez allez dans la station touristique.

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    il y a 5 ans

    Tout à l’heure à Paris un enfant d’origine africaine de 10 ans environ m’a demandé 10 centimes. Étonné je lui demande ce qu’il veut faire avec et il me répond qu’il veut acheter des bonbons. Je lui ai proposé les fruits que je venais d’acheter mais il voulait pas. Je me suis dit que c’est peut-être un piège ou une expérience sociale.
    Mes chers compatriotes, évitons de donner de l’argent aux enfants surtout dans les pays européens.

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    il y a 5 ans

    Très bonne analyse de la problématique, Dialogue National / Commission politique ou une forme s'y ressemblant , devrait faire face aux religieux afin de trouver ensemble une issue, sans imposer. Daaras modernes, case des tout petits... ça ne marchera jamais sans que les religieux ne disent STOP.

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    il y a 5 ans

    Article intéressant et très pertinent. Cette très belle conclusion résume à elle seule tout le discours, en offrant aussi la solution; "Enfin, en tant que donataires les populations alimentent un phénomène qu'ils fustigent quotidiennement. Il serait temps que tout un chacun prenne ses responsabilités en arrêtant de contribuer au développement du phénomène Talibé. "
    Thanks, doc!

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    Observateur il y a 5 ans

    Il est évident que c'est le marché de l'aumône qui alimente le phénomène. Tant qu'il y a sacrifice, il y aura main tendue. Je situe le problème dans le fait que l'argent donné facilement fera que les talibés et autres seront toujours dans la rue.
    Comme les offrandes-sacrifices ne peuvent pas disparaître de notre société, je propose que soient offerts des propduits comme le riz, le mil, du pain entre autres.
    Ainsi, quelqu'un qui reçoit par exemple cinq (05) Kg de riz fera vite fait de quitter la rue pour se débarrasser de ce lourd fardeau et aller vendre, peut-être, sa pitance.

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    il y a 5 ans

    Comme beaucoup d'articles d'universitaires, il y a un manque de concision qui nuit à la bonne analyse du sujet. Pour ma part, je pense qu'il est plus que temps d'inciter les gens à refuser l'aumône aux Talibés. Que je sache, la mendicité est seulement autorisée pour les nécessiteux, ce qui nest pas le cas d'un enfant. On peut mendier pour nourrir sa famille, mais on ne doit pas forcer des enfants à mendier pour vivre. Quid de la responsabilité de l'Etat: faute de moyens, il pourrait inciter les bonnes volontés notamment les khalifes (adiya ) à financer des centres d'accueil où l'enseignement islamique serait dispensé gratuitement.

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    il y a 5 ans

    TOI TU NOUS EMMERDÉ AVEC LES COLONS.
    IL FAUT RECONNAÎTRE QUE NOUS AFRICAINS NOUS SOMMES CAPABLES DE RIEN DU TOUT ET PASSONS TOUT LE TEMPS À QUÉMANDER ET FAIRE DES ENFANTS.
    IL FAUDRA QU'ON CHANGE D ABORD NOS MENTALITÉS POUR UN MIEUX-ÊTRE
    MAIS SE TAPER 4 FEMMES AVEC 25 ENFANTS ON GAGNE 80 000 FRANCS PAR MOIS.. C EST CE QUI CRÉE CES SITUATIONS

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    case il y a 5 ans

    Du temps des colons période noire qui laisse des traces. Mais maintenant il faut pas en rester là et surtout ouvrir le bon oeil. Trop facile de dire c'est la faute du passé et toujours la faute du passé. C'est plutôt aujourd'hui l'association du pouvoir à relui de la religion. Il est bien plus facile de manipuler les gens. En plus si vous voulez être très riches il faut à votre disposition des très pauvres. Comprennent qui peut !

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    case il y a 5 ans

    Du temps des colons période noire qui laisse des traces. Mais maintenant il faut pas en rester là et surtout ouvrir le bon oeil. Trop facile de dire c'est la faute du passé et toujours la faute du passé. C'est plutôt aujourd'hui l'association du pouvoir à relui de la religion. Il est bien plus facile de manipuler les gens. En plus si vous voulez être très riches il faut à votre disposition des très pauvres. Comprennent qui peut !

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    Temoin il y a 5 ans

    Je n'ai pas lu entièrement l’article mais je sais que le marché de l’aumône est déterminant pour ce fléau des talibés que j'appelle enfants de rues. J'ai décidé personnellement de ne plus les donner de l'argent en nature mais plutôt des biscuits, pains ou autres choses qu'ils aimeraient manger ou boire. La solution devrai venir de la société dans sa globalité mais pas chez les personnes qui vivent de façon illégale de cette industrie vu la mane financière qu'elle génère.

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    reply_author il y a 5 ans

    Tout à fait en phase avec toi mon cher. Moi non seulement je ne donne jamais de l'argent mais je sensibilise tout mon entourage pour arrêter de donner. Le phénomène s’arrêtera net lorsque tout le monde arrêtera de donner de l'argent. Il existe aujourd'hui juste parce à cause de cet argent facile que les criminels amassent en exploitant les enfants. Ils cesseront d'envoyer les enfants dans les rues lorsqu'ils resteront 1 a 2 mois sans encaisser. C'est à nous d'y mettre un terme vu que le gouvernement n'a pas le courage de le faire. Ce ne sera surtout pas la ministre plus que limitée que j'ai entendu ce matin à la radio qui va le faire.

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    il y a 5 ans

    Tout cela vient d'une inégalité de traitement imposée par les colons et pérennisé par leurs marrionnettes.

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    enphase il y a 5 ans

    Article interessant. Analyses pertinentes

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    reply_author il y a 5 ans

    c'est exact. Raison pour laquelle je ne donne jamais d'argent, ni vivre aux talibés. S'ils veulent manger, je leur donne à manger chez moi et sous mes yeux. s'il finit, il part et revient quand il veut.
    Mais le mal est même plus profond que l’aumône. le problème c'est les causes de l’aumône (le terme sacrifice est plus exact), c'est la métaphysique dans laquelle gisent les sénégalais, pendant que tous les grands peuples du monde sont concentrés sur les problèmes de leur environnement physique, vivent mieux que nous in fine, et c'est pour qu'on leur envoie nos rejetons métaphysicien chez eux. il faut aidez spontanément et au besoin, c'est ça qui peut changer le quotidien physique des citoyens éprouvés.
    mais sarahel sondel (au 21e siècle, 3 siècle après la R.I.), sarahel Sarahel bopou gaindé, sarahel ngapati, sarahel ngoloni, moi j'aimerais savoir quel serait alors le sarakh pour le développement et sortir le pays de la misère dans laquelle il est..!
    L'africain est un faible d'esprit, c'est ça la réalité. On a peur de tout.

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