Budget 2026 : Le Port de Ndayane au cœur du développement maritime et portuaire
L’adoption du budget 2026 du Ministère des Pêches et de l’Économie maritime, qui s’élève à 32,88 milliards FCFA en AE et 32,55 milliards FCFA en CP, a souligné l’importance stratégique du Port de Ndayane, un ouvrage majeur attendu pour fluidifier le trafic portuaire et renforcer les infrastructures de transport fluviomaritimes. Avec le programme Infrastructures, Transports fluviomaritimes et Ports, doté de 14,25 milliards FCFA, le ministère prévoit la modernisation des infrastructures portuaires et des axes de transport clés. Parmi ces projets, le Port de Ndayane, situé sur l’axe Dakar–Mbour, apparaît comme une priorité pour désengorger le trafic, faciliter le transport des produits de la pêche et sécuriser les échanges commerciaux.
Selon la ministre des Pêches et de l’Économie maritime, le Port de Ndayane permettra : une fluidification du trafic portuaire, en particulier pour le transport des produits halieutiques et des cargaisons industrielles vers les ports de Dakar et de Mbour ; un soutien à la pêche artisanale, en facilitant l’accès aux zones de débarquement et en réduisant les délais de transport vers les marchés locaux et régionaux ; une amélioration de la sécurité routière et maritime, en offrant un passage fiable pour les véhicules et engins de manutention lourde.
Les investissements consacrés au programme 3, dont 4,5 milliards FCFA pour les infrastructures, couvriront la construction du port, la réhabilitation des routes d’accès et l’installation de dispositifs de sécurité et de surveillance.
Durant l’examen du budget, plusieurs députés ont salué le projet mais ont émis des réserves sur certains aspects. Certains parlementaires ont demandé un calendrier précis pour éviter les retards qui pourraient ralentir le commerce maritime.
L’importance de préserver les zones humides et la biodiversité environnante a été soulignée, en lien avec les missions du ministère dans la pêche et l’économie maritime.
Les députés ont insisté pour que le port facilite réellement l’accès des pêcheurs artisanaux et des commerçants locaux, et ne serve pas uniquement au trafic industriel.
Le ministre a rassuré l’Assemblée sur plusieurs points : un plan environnemental sera intégré au projet pour limiter l’impact écologique et protéger les écosystèmes voisins ; des travaux d’infrastructure et d’accès seront réalisés en concertation avec les collectivités locales et les acteurs du secteur halieutique ; un calendrier de réalisation précis est prévu, avec une supervision rapprochée pour garantir la livraison dans les délais impartis ; et le Port de Ndayane sera également équipé de mesures de sécurité modernes, incluant la signalisation et la surveillance, pour assurer la protection des usagers et des cargaisons.
Le Port de Ndayane s’inscrit dans une vision plus large de modernisation du transport fluviomaritimes et du secteur portuaire, favorisant : la compétitivité des ports et la réduction des coûts logistiques, l’accès rapide et sécurisé des produits de la pêche vers les marchés nationaux et internationaux, la création de nouvelles opportunités économiques pour les pêcheurs, commerçants et opérateurs privés. Ce projet stratégique pourrait devenir un axe clé pour l’économie maritime sénégalaise, à condition que sa mise en œuvre respecte les normes environnementales et les besoins des communautés riveraines.
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On veut nos terres. Point barre
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