Calendar icon
Saturday 08 November, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Procès imam Ndao : L'accusé Matar Diokhané dénonce les conditions de sa détention

Auteur: Youssoupha Mine

image

L'accusé Matar Diokhané a déploré les conditions de sa détention. Attrait ce lundi 30 avril 2018 devant la barre de l'audience de la Chambre criminelle spéciale, il l'a dénoncé devant le juge. "Cela fait deux ans que je suis isolé au Camp  pénal. Même parlé en arabe m'est interdit. Cela est une situation difficile pour moi", a-t-il dit.

Poursuivi pour des faits liés au terrorisme, il a contesté les faits qui lui sont reprochés. "Je n'ai pas fait de formation de maniement des armes là ou j'étais. Je n'ai jamais touché à une Kalachnikov. Mon nom Abu Anwar (le père des lumières) ne date pas d'aujourd'hui. Étant un jeune ibadu (sunnite), je n'admettais pas l'existence de ces confréries. C'est quand j'ai commencé à écouter Imam Ndao que j'ai fini par tolérer les confréries, entre autres. C'est d'ailleurs lui qui a cultivé en moi le patriotisme. J'avais senti que des Sénégalais étaient en danger, c'est pourquoi je suis intervenu. Et si je n'avais pas agi, c'est vous-même qui, l'apprenant, allez m'arrêter pour non assistance à personne en danger", a-t-il répondu au procureur. Ce qui a fait rire le public.

Devant le feu roulant des questions du procureur qui semblait l'acculer, il a pointé un doit accusateur vers les autorités étatiques qui, pour lui, est à l'origine de ces départs de Sénégal vers l'étranger à la recherche d'une vie meilleure. "Comment participer à une situation dont je ne suis mêlé ni de près ni de loin ? Je pense que les autorités Sénégalais qui n'ont pas joué pleinement leur rôle et que c'est ce qui explique ces départs.  La responsabilité de l'État consiste à assister ses citoyens. Pour moi l'État a failli en quelque sorte. Si des sénégalais partent faire la "hijra", qui consiste à aller chercher une vie meilleure, c'est la faute aux autorités. Même en Casamance, des gens s'y rendent malgré les tensions qui y sont notées", a-t-il répondu au procureur qui s'interroger sur le choix des zones de conflits comme Nigéria, Libye etc.

Auteur: Youssoupha Mine
Publié le: Mardi 01 Mai 2018

Commentaires (0)

Participer à la Discussion

Articles Tendances