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Alors que faire avec le jeûne d’Achoura ?
L’Imam Sadiq (Psl), lui, nous dit clairement que ’c’est le jour où fut tué al Hussein, si tu t’en réjouis eh bien, jeûne ! La famille Ommeyade (Dieu les maudisse) et les gens de Syrie qui les ont aidés à tuer Al Hussein avaient fait le serment de faire de ce jour un jour de fête qu’ils jeûneraient en action de grâce et au cours duquel ils réjouiraient les enfants si Al Hussein avait été tué et si ceux qui se sont dressés contre lui revenaient sains et saufs et le califat revenait à la famille d’Abu Sofiane.’ C’est ainsi devenu une sunna de la famille d’Abou Sofiane et chez leurs partisans jusqu’à ce jour. Tout le monde les a suivis et c’est pourquoi ils jeûnent, réjouissent leurs parents et leurs familles en ce jour. L’imam Sadiq (Psl) ajouta ensuite : ‘On ne jeûne pas lorsqu’on est touché par le malheur, mais en action de grâce lorsqu’on en est préservé, or Hussein a été touché par le malheur. Si tu fais partie de ceux qui sont touchés par le malheur, ne le jeûne pas, si au contraire, tu fais partie de ceux qui se réjouissent et considèrent comme une bénédiction le fait que les Omeyyades soient à l’abri du malheur, donc jeûne en action de grâce pour Dieu le Très Haut’.
Aujourd’hui encore, Hussein est enterré dans toutes les terres où son martyre est commémoré et son mausolée se trouve dans le cœur des fidèles qui s’attristent sur son massacre et qui gardent jalousement la flamme de l’amour pour ce bien-aimé d’Allah. Ce sont ceux qui, dans leurs maisons, pleurent l’Imam Hussein. Pour chaque larme versée, si petite soit-elle et même de la taille d’une aile de mouche, ils sortiront lavés de tous leurs péchés et purs comme le jour de leur naissance, selon les dires du seigneur des Envoyés Mouhamad (Pslf).
Je ne souhaite pas à ceux qui prononcent des paroles méprisantes à l’égard du deuil de ce bien-aimé d’Allah, d’avoir à en répondre demain devant Fatima Zahra, la souveraine de l’humanité et la reine des femmes du paradis. Qu’en serait-il d’eux lorsque la fille bien aimée du Prophète (Psl) viendra se présenter devant Allah, ses habits tachés du sang de Hussein, implorant Allah en ses termes : ‘O toi le Juge ! O toi le Juste, tranche entre moi et ceux qui ont assassiné mes fils, mes petits-fils et les membres de ma famille, ont fait prisonnières mes filles et les ont conduites de l’Irak à la Syrie dévoilées et enchaînées. Juge entre moi et ceux qui ont frappé mon époux, le cousin de ton Prophète, Ali Ibn Abi Talib, d’un coup d’épée sur la tête alors qu’il était dans le Mihrab, dirigeant la prière. Juge entre moi et ceux qui ont empoisonné mon fils al Hassan. Juge entre moi et ceux qui ont décapité mon fils Al Hussein près des rives de l’Euphrate après l’avoir assoiffé.’
Chérif Mouhamad Ali AIDARA Guide de la communauté chiite Mozdahir
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