Le travail mené par l'Alliance concertée des organisations de la société civile pour un espace civique transformateur et durable en faveur de l'action climatique au Sénégal (ACCESS) s'inscrit dans la perspective du Congrès mondial des aires marines protégées, prévu en mars 2027 à Dakar. C'est une occasion pour le Sénégal de valoriser ses bonnes pratiques à l'échelle internationale.

En effet, l'ONG Enda ECOPOP, avec l'appui de la Direction des Aires marines communautaires protégées (DAMCP) et World Resources Institute (WRI), avait lancé le projet ACCESS en décembre 2024. Ce projet a capitalisé une année d'action participative consistant à mettre en œuvre une stratégie nationale de gestion des mangroves et à faire focus sur la durabilité verte : appel à la redevabilité, gestion responsable des ressources et implication continue de tous les acteurs. Les zones d'intervention sont les départements de Saint-Louis et de Mbour.

Lors d'un atelier tenu aujourd'hui à Thiès, les résultats ont été partagés. Selon Djibril Mangane, chargé de programmes à Enda ECOPOP, le projet ACCESS a été riche en activités sur 12 mois. Il a ajouté que ce projet s'inscrit dans un programme de responsabilité verte visant à informer les communautés pour qu'elles s'engagent et accompagnent les politiques publiques sur le climat et la biodiversité.

Plus de 600 acteurs ont été formés sur la stratégie, le suivi des mangroves, la gouvernance partagée et la cogestion. Des cours sur l'éducation environnementale ont été dispensés dans 13 écoles de cinq communes ciblées, plus de 900 jeunes sensibilisés sur le climat, la biodiversité et la gestion des mangroves. Il a ensuite souligné que 157 acteurs ont été mobilisés pour discuter de la préservation des mangroves et des réponses climatiques.

Pour Abdoulaye Cissé, directeur exécutif d'Enda ECOPOP, le projet ACCESS vise à impliquer tous les acteurs pour une gestion durable de l'écosystème mangrove.

Représentant le directeur des AMCP, Jean Valentin Samédi a confié que cette stratégie vise à harmoniser les interventions sur l'écosystème mangrove, à définir les sources de financement pour soutenir ces actions et à fédérer les idées et les interventions pour atteindre des résultats concrets.

Selon M. Samédi, les prochaines étapes consisteront à valoriser l'écosystème en renforçant le dispositif actuel, à améliorer les bénéfices pour les populations locales, qui dépendent fortement des mangroves pour leurs ressources.

Pour lui, les mangroves sont essentielles pour beaucoup de zones au Sénégal. Elles constituent un enjeu de développement durable et de protection de la biodiversité.