Australie : Elle refuse de faire un alcootest au bureau et se fait virer quatre jours plus tard
Licenciée en avril dernier après avoir refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie au bureau, une Australienne a obtenu gain de cause et a pu toucher plus de 35.000 euros d’indemnité
ne Australienne vient de toucher une indemnité de plus de 63.000 dollars australiens (environ 35.000 euros) après avoir été victime d’un licenciement abusif. Cette employée de l’entreprise Multiquip avait été virée car elle avait refusé de se soumettre à un test d’alcoolémie au bureau, rapporte le média australien News.com ce mardi.
Les faits ont eu lieu en avril. Chantelle Tamati, ancienne membre de l’équipe de direction de l’entreprise, a partagé un long repas avec deux de ses collègues. Lorsqu’ils sont revenus sur leur lieu de travail, l’un de ses collègues est devenu « perturbateur », selon nos confrères. Il a contacté le directeur de la société de transport pour lui annoncer sa démission.
Renvoyée pour « faute grave »
À la suite de cet appel, Chantelle et le troisième participant au déjeuner ont été amenés dans une salle de réunion et leurs responsables leur ont demandé de se soumettre à un dépistage d’alcool et de stupéfiants. Honnête, elle leur a expliqué n’avoir consommé qu’une boisson alcoolisée lors du repas. Se sentant « salie par association », elle a donc refusé de réaliser le test.
« J’ai vite senti que la "conversation rapide" se transformait en un interrogatoire contre moi », a-t-elle confié à la Fair Work Commission (La Commission du travail équitable, en français). Si elle estime avoir été attaquée sur la base de « prétextes », l’entreprise, elle, affirme que son ancienne employée avait agi « de manière inappropriée » à son retour du restaurant.
Quatre jours plus tard, une réunion disciplinaire a été mise en place et l’Australienne a été renvoyée pour « faute grave ». L’entreprise a justifié cette décision en rappelant son règlement intérieur, qui stipule que des « dépistages aléatoires d’alcool » et des « tests sur des personnes soupçonnées d’être sous l’influence de l’alcool » peuvent être effectués.
Mais selon le vice-président de la FWC, les motifs pour lesquels Chantelle devait être testée n’étaient pas clairs. Il a estimé que la société avait agi « de manière déraisonnable » et qu’il n’y avait aucune « raison valable » de licencier Chantelle Tamati. Après son licenciement abusif, la femme est restée sans emploi pendant quatre semaines. En outre, elle est aujourd’hui bien moins payée que chez Multiquip (27.000 dollars de moins).
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