Deux gardes du corps dans une cellule voisine : Sarkozy protégé en prison en raison des "menaces qui pèsent sur lui"
L'ancien président français Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison parisienne de la Santé, est accompagné par deux officiers de sécurité "eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui", a expliqué mercredi le ministre de l'Intérieur.
L'ex chef de l'Etat bénéficie en temps normal "d'un dispositif de protection eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui" et "ce dispositif a effectivement été maintenu en détention", a indiqué Laurent Nuñez sur la chaîne d'information Cnews et la radio Europe 1. "C'est une décision visant à assurer sa sécurité", a-t-il ajouté.
Deux officiers de sécurité ont été installés dans la cellule voisine à celle de Nicolas Sarkozy, 70 ans.
"C'est une décision visant à assurer sa sécurité", a ajouté M. Nuñez, "en plus, évidemment, de tout ce qui est mis en œuvre par l'administration pénitentiaire". Ce dispositif restera en place "tant que nous le jugerons utile", a assuré le ministre.
Jamais dans l'histoire de la République française ou de l'Union européenne, un ancien chef d'Etat n'a dormi derrière les barreaux.
Nicolas Sarkozy, qui a toujours clamé son innocence, a été reconnu coupable le 25 septembre d'avoir laissé deux collaborateurs préparer un projet de financement de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi, lors de rencontres avec un dignitaire du régime condamné à perpétuité en France pour l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989 (170 morts).
Les juges ont créé la surprise en assortissant d'un mandat de dépôt sa condamnation à 5 ans de prison pour "association de malfaiteurs", sans attendre le procès en appel qui devrait se tenir avant l'été, invoquant l'"exceptionnelle gravité des faits" et n'octroyant à l'ex-chef de l'Etat qu'un délai avant son incarcération pour lui laisser le temps de s'organiser.
M. Sarkozy a déposé dès mardi une demande de remise en liberté. La justice a deux mois pour l'examiner, mais l'audience devrait intervenir plus rapidement.
Il est "évidemment un citoyen comme les autres mais il y a des menaces un peu plus importantes qui pèsent" sur lui en tant qu'ancien président de la République, a justifié M. Nuñez, expliquant que le transfert de l'ancien président de son domicile de l'ouest parisien "vers la Santé", dans le sud de Paris, "a été escorté pour éviter qu'il y ait une kyrielle motocyclistes, de journalistes, qui suivent le cortège...".
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