«C’est l’effet d’une culture malade, celle qui tolère la violence dans les stades, dans les tribunes, dans les rues. Qui minimise. Qui ferme les yeux. Qui normalise la haine au nom du sport », a commenté l’ex-footballeur Claudio Marchisio après le décès d’un chauffeur d’autocar à Rieti (Italie) ce dimanche. La victime de 65 ans était le second conducteur du véhicule transportant l’équipe de basketball de Pistoia (Italie), précise le média italien Sky.

Elle a trouvé la mort à l’issue du match opposant son équipe à celle de Rieti, où se jouait la rencontre remportée par les visiteurs. Furieux du résultat, des individus soutenant la formation évoluant à domicile ont attendu le bus des supporters de leurs adversaires à la sortie de la salle et l’ont caillassé. Un des projectiles lancés a cassé et traversé le pare-brise, atteignant le chauffeur à la tête.

« Comment est-il possible de mourir ainsi ? »

Le sexagénaire a été évacué vers un hôpital, où il est finalement décédé. Les réactions ont été nombreuses après le décès du conducteur. Outre l’ancien joueur de football international, le ministre des Sport italien, Andrea Abodi, a pris la parole sur son compte X : « Comment est-il possible de mourir ainsi ? ». Il a également qualifié les auteurs des faits de « criminels devenus assassins, et qu’on ne peut jamais qualifier de supporters ».

La Première ministre Giorgia Meloni, citée par Reuters, a quant à elle dénoncé « un acte de violence inacceptable et insensé ». Une enquête a été diligentée. Les responsables des investigations ont notamment pu s’appuyer sur des analyses ADN de traces laissées sur les pierres et autres projectiles. Elles ont d’ores et déjà permis d’identifier 12 suspects, dont trois ont été arrêtés et incarcérés, a fait savoir la police locale.