Au Bénin, le président Patrice Talon a prononcé, ce mardi 23 décembre, son discours sur l’État de la nation. C’était le tout dernier de son second mandat à la tête du pays. Lors de cet ultime exercice, le dirigeant béninois a vanté son bilan, provoquant à l’occasion ses adversaires politiques.

L'homme dira, par exemple, que « l’héritage » qui lui a été laissé en 2016 « n’était point confortable », mais il a réussi à mettre le pays sur la voie du développement, du progrès.

« La démocratie n’est plus un prétexte de pagaille, de corruption et d’impunité »

Désormais, le Bénin « est un pays où tout s’améliore de jour en jour, de sorte que ce qui n’est pas encore acquis ne paraît plus inaccessible » , croit savoir Patrice Talon.

Il s’est, par ailleurs, félicité des réformes politiques et constitutionnelles opérées sous son règne.

Pour lui, diriger désormais « la nation béninoise ne doit plus être perçu comme un droit, mais plutôt un devoir qui requiert de la disponibilité, de la vision, de la compétence et de l’abnégation. « La démocratie n’est plus un prétexte de pagaille, de corruption et d’impunité », poursuit-il.

Plus loin, l'ex-magnat du coton dira qu’il « ne suffit plus d'être un harangueur de foule, un vendeur d'illusions proclamé acteur politique pour s’emparer (du) destin (du peuple béninois) sans autres projets que celui d’en jouir tout seul avec ses partisans ».

« Empêcher coûte que coûte les nostalgiques rétrogrades et les marginaux d’arrêter le progrès »

Pour diriger désormais les Béninois, les protéger, assurer leur bien-être et le développement du pays, « il faut en être capable et le mériter politiquement », assure Patrice Talon, qui voit les « résistances, les incompréhensions et les heurts (qui) éprouvent (son régime)" comme la preuve de ce qu’il est « sur le bon chemin ».

Il s’attend à ce que chaque génération apporte « à la nation éternelle sa part d’innovation et de génie constructif ainsi que son courage pour empêcher coûte que coûte les nostalgiques rétrogrades et les marginaux d’arrêter le progrès ».