Les autorités sud-africaines pointent des négligences dans le respect des normes sanitaires. La province du Cap-Oriental concentre la moitié des décès.

Au moins 41 jeunes hommes sont morts en Afrique du Sud en novembre et décembre à la suite de circoncisions pratiquées dans le cadre de rites traditionnels d’initiation, ont annoncé mardi les autorités, relayées par l’Associated Press. Ces cérémonies, considérées comme un passage à l’âge adulte, sont pratiquées chaque année par plusieurs communautés, notamment xhosa, ndebele, sotho et venda.

Les initiations se déroulent dans des écoles traditionnelles où les adolescents sont isolés pendant plusieurs semaines. Malgré une législation imposant l’enregistrement de ces établissements, de nombreuses écoles illégales continuent d’opérer. Une partie importante des décès y est recensée, selon les autorités.

21 décès au Cap-Oriental

S’exprimant mardi sur des médias locaux, le ministre sud-africain des Affaires traditionnelles, Velenkosini Hlabisa, a dénoncé des négligences tant de la part des responsables des écoles — y compris certaines enregistrées — que des parents. Il a évoqué le non-respect de consignes sanitaires et la diffusion de conseils dangereux, notamment l’interdiction faite à certains initiés de boire de l’eau pour accélérer la cicatrisation. «Il y a une négligence dans le respect des normes de santé», a-t-il tancé.

La province sud-africaine du Cap-Oriental concentre à elle seule 21 décès depuis le début de la période estivale d’initiation. Selon le ministre, 41 personnes ont été arrêtées dans des affaires liées à des écoles illégales, dont des parents accusés d’avoir fourni de faux âges. La loi sud-africaine n’autorise l’initiation qu’à partir de 16 ans, avec consentement parental.