Projet de loi sur les lanceurs d’alerte : un expert alerte sur ses limites
Adopté en Conseil des ministres fin juillet, le projet de loi sur le statut et la protection des lanceurs d’alerte sera examiné le 18 août à l’Assemblée nationale.
Interrogé par Le Quotidien, Jimmy Kandé, directeur de la Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique francophone (PPLAAF), a salué cette initiative, qu’il qualifie de « très bonne nouvelle » et de « combat mené depuis très longtemps ».
Cependant, l'interlocuteur du journal a émis plusieurs réserves quant aux limites du texte. Selon lui, le champ d’application de la loi est trop restreint, car il semble se concentrer uniquement sur la corruption et les infractions économiques. L'expert plaide pour l’inclusion d’autres domaines, tels que les questions environnementales, sanitaires ou encore les droits humains.
Il a également critiqué l’intégration des « prête-noms » dans la définition des lanceurs d’alerte, estimant que cette disposition est inappropriée et ne relève pas de ce cadre législatif.
Kandé se réjouit toutefois que la protection soit étendue aux accompagnateurs - ONG, collectifs ou individus - impliqués dans le soutien aux lanceurs d’alerte. Selon lui, cette mesure est essentielle, car « les représailles peuvent toucher les membres de la famille ou des personnes proches ».
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