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Retrait de l’AES de la Cedeao : Le président Talon révèle ce qu’il a dit au téléphone à l’un des putschistes

Auteur: Bernardin PATINVOH

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Retrait de l’AES de la Cedeao : Le président Talon révèle ce qu’il a dit au téléphone à l’un des putschistes

Lors de sa conférence de presse du jeudi 08 février, dernier, le président Patrice Talon a regretté l’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger, de la Cedeao. Il dit avoir même appelé l’un des dirigeants de ces trois pays pour lui exprimer de vive voix son désaccord.

« La Cedeao des peuples, n’est pas en difficulté »

« Après cette décision, j’ai personnellement téléphoné à l’un d’eux. J’ai parlé au téléphone avec l’un des trois présidents et je lui ai dit que ce n’est pas bien. Les peuples ne nous ont pas élus pour les diviser. Je suis élu dans mon pays, le Bénin, vous vous êtes au pouvoir chez vous, pendant un certain temps. Notre rôle c’est de conduire le destin de la Cedeao, de l’Uemoa, pendant un temps. Mais la volonté des peuples c’est de s’intégrer. Il n’y a pas de conflit entre le peuple du Niger et du Bénin, encore moins entre les peuples du Bénin, du Burkina et du Mali. La Cedeao des peuples, n’est pas en difficulté », a déclaré Patrice Talon. Pour lui, le problème se trouve au niveau de la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, et des  commissions de la Cedeao et de l'Uemoa. 

« Celui à qui j’ai parlé, j’ai dit : « C’est allé trop loin »

Ces organes sont chargés de "veiller au respect des règles par les autorités des pays membres".

« Si on ne s’entend pas et que ça génère un conflit entre nous, des heurts entre nous, ce n’est pas l’affaire des peuples », a insisté le président béninois. 

« Dire que je veux détacher le peuple malien, nigérien et burkinabé, du peuple béninois, togolais et sénégalais…Celui à qui j’ai parlé, j’ai dit : "C’est allé trop loin. Nous allons trop loin. Il faudrait qu’on arrête tout, quel que soit ce qui s’est passé, et qu’on préserve la communauté des peuples. Nous sommes de passage, mais les peuples sont éternels. Ce n’est pas parce que les chefs d’Etat des pays de la Cedeao d’aujourd’hui  ne s’entendent pas qu’il faut casser l’idéal, parce que demain, Talon ne sera plus président du Bénin, Tinubu ne sera plus président du Nigeria…Il faut préserver l’unité des peuples, le temps que les dirigeants plus éclairés, plus efficaces, viennent continuer l’œuvre qui a été accomplie à peine", a poursuivi le dirigeant béninois.

 Il est convaincu que les reproches faits aux uns et aux autres sont « mineurs par rapport à l’intérêt de la communauté des peuples ».

Auteur: Bernardin PATINVOH
Publié le: Samedi 10 Février 2024

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