De toute évidence, l’Algérie ne voit pas d’un bon œil les opérations de l’Armée malienne à sa frontière. Le lundi 26 août dernier, à l’occasion du 75ème anniversaire de l’adoption de la convention de Genève, le représentant permanent du pays auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, a appelé à « mettre un terme aux violations des armées privées utilisées par certains pays ».
Il estime que ces entités utilisent des drones pour bombarder les " civils maliens", "sans avoir de compte à rendre" à qui que ce soit.
Punir ces « acteurs non étatiques pour ce qu’ils font »
Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies doivent, d'après lui, agir pour « essayer de trouver une formulation qui puisse intégrer l’action de ces acteurs non étatiques ; mais aussi, punir ces acteurs non étatiques pour ce qu’ils font à l’encontre du droit international humanitaire et du droit international tout court ».
Le Mali n’a pas du tout apprécié les déclarations du diplomate algérien. Le représentant du pays auprès des Nations Unies, Issa Konfourou, a accusé le diplomate algérien de relayer « la propagande terroriste » dans la « région » en "colportant (des) informations de presse non vérifiées". Pour lui, M. Bendjama devrait se garder de faire des « affirmations aussi graves qu’infondées ».
Les Forces de défense et de sécurité du Mali, sont des forces professionnelles…
Il invite Alger à « adopter une attitude plus constructive et plus respectueuse du Mali et de son peuple, conformément aux relations séculaires de bon voisinage, de fraternité, d’amitié et de coopération ».
« Les Forces de défense et de sécurité du Mali, sont des forces professionnelles, qui mènent leurs opérations dans le « respect strict des droits de l’homme et du droit international humanitaire » fait-il valoir, par la suite, discréditant au passage les propos du diplomate algérien qui laissent croire que des civils sont tués dans le Nord du Mali.
Pour Issa Konfourou, les frappes effectuées par les FAMa le 25 août dernier, dans la localité de Tinzaouatène, visaient bel et bien des « terroristes et non des civils »..
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