Dette cachée ou rapports cachés ? Quand la vérité prend le dessus ! (Par Maimouna SENE )
Au Sénégal, la polémique autour de la supposée « dette cachée » continue d’agiter l’espace public. Depuis que les nouvelles autorités ont mis sur la place publique cette question sensible, le débat a pris des allures de bataille politique plus que de recherche de vérité économique. Mais les récentes sorties de l’avocat du Président Macky Sall sont venues rebattre les cartes, en apportant des éclaircissements de taille : il ne s’agirait pas, selon lui, d’une dette cachée, mais plutôt de rapports cachés. Une nuance essentielle qui change considérablement la nature du débat.
Maître Olivier SUR, avocat de l’ancien Chef de l’État, a tenu à démontrer, pièces à l’appui, que les allégations de dissimulation de dette publique ne reposent sur aucun fondement juridique ni comptable. Selon lui, tous les engagements financiers contractés sous le
magistère de Macky Sall ont été inscrits dans les documents officiels du ministère des finances et transmis aux institutions compétentes, dont le FMI. En d’autres termes, il n’y aurait pas de dette « cachée », mais simplement des rapports internes dont tout le monde parle et qui ne sont pas publiés au grand public qui a le droit à l’information.
Depuis cette mise au point, la clameur semble s’être quelque peu estompée. Et, comme pour détourner l’attention, certains responsables politiques tentent désormais de relancer le débat autour du projet « Tera Meeting », évoqué à grand renfort de communication. Pourtant, la réalité est claire : la plupart des accusations brandies contre le régime du Président Macky Sall semblent aujourd’hui fondre comme du beurre au soleil.
Les exemples sont nombreux. Plusieurs anciens ministres et proches collaborateurs de l’ancien président ont été arrêtés, parfois dans des conditions contestées. Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop, Sophie Gladima, le député Farba Ngom et d’autres figures politiques ont passé des mois en détention préventive, sans qu’aucune preuve tangible ne soit produite à leur encontre. Leur seul tort semble être leur proximité avec Macky Sall, devenu la cible d’une campagne de dénigrement systématique.
L’affaire dite du riz de la COVID-19 en est l’illustration parfaite. Accusés de surfacturation, Mansour Faye et ses coaccusés ont récemment bénéficié d’un non-lieu après examen approfondi du dossier par le juge d’instruction. Ce dernier a conclu que le dossier était vide et ne reposait sur aucun élément matériellement vérifiable. Une décision judiciaire qui sonne comme un camouflet pour ceux qui avaient voulu faire de cette affaire un symbole de la supposée « mal gouvernance » du régime précédent.
Ces rebondissements posent une question fondamentale : peut-on construire un État de droit solide en s’appuyant sur la vindicte populaire plutôt que sur la rigueur des faits ? Gouverner, ce n’est pas chercher des boucs émissaires. Gouverner, c’est assumer la complexité du réel, c’est proposer des solutions aux défis du quotidien, c’est rassembler plutôt que diviser.
Les nouvelles autorités doivent comprendre qu’un pays ne se dirige pas dans la rancune ni dans la revanche politique. Le peuple sénégalais, qui aspire à la paix et au développement, attend des mesures concrètes face à la cherté de la vie, à la montée du chômage et à la dégradation du pouvoir d’achat. Ce sont là les vraies urgences nationales.
Le Président Macky Sall, qu’on le veuille ou non, a laissé un héritage institutionnel et économique solide : infrastructures modernes, programmes de désenclavement, émergence de pôles régionaux, et consolidation des institutions démocratiques. Cet héritage mérite non pas d’être effacé par des querelles partisanes, mais préservé et valorisé au bénéfice des générations futures.
Aujourd’hui, la crise sociale est profonde et les Sénégalais souffrent. Les attentes sont immenses, les frustrations palpables et la confiance s’effrite à mesure que les promesses tardent à se concrétiser. C’est dans ces moments de tension que la grandeur d’un État et de ses dirigeants se mesure. Gouverner ne consiste pas à désigner des coupables, mais à bâtir des solutions. Ce dont le Sénégal a besoin, ce n’est pas d’une guerre des clans, mais d’une vision commune, d’une volonté de rassembler toutes les forces vives autour de l’essentiel : le bien-être du peuple et la stabilité de la nation.
Les nouvelles autorités gagneraient à comprendre que la paix sociale et la cohésion nationale ne s’obtiennent pas par la stigmatisation des anciens régimes, mais par le travail, la justice équitable et la continuité de l’État. Le Président Macky Sall a, certes, quitté le pouvoir, mais il a légué un pays debout, une économie résiliente et des institutions solides. Ce legs doit être un point d’appui, non une cible de démolition. Car un pays ne se développe pas en effaçant ce que d’autres ont construit, mais en améliorant, en consolidant, en perfectionnant.
Les Sénégalais n’attendent pas des règlements de comptes. Ils veulent que leurs enfants aillent à l’école dans la dignité, que les jeunes trouvent du travail, que les prix soient stables, que les hôpitaux soignent, que la justice soit la même pour tous. Autrement dit, ils veulent un État juste, fort et tourné vers l’avenir.
Il est temps de dépasser les querelles inutiles, de mettre fin aux procès politiques et aux accusations sans fondement. Il est temps de remettre la République sur ses rails, en rendant à la politique sa noblesse : celle de servir et non de détruire. Le Sénégal a toujours été une démocratie modèle en Afrique. Préservons ce trésor en refusant les dérives de la vengeance et de la manipulation.
Car, au bout du compte, seule la vérité est révolutionnaire, seule la justice est durable, et seule l’unité nationale permettra au Sénégal d’affronter les tempêtes du présent pour bâtir sereinement un avenir prometteur.
Maimouna SENE
Ancienne parlementaire
Responsable politique APR à Thiès
Commentaires (5)
Tais toi ignares le FMI a deja confirme
TRES BON TEXTE MA SOEUR! TRES INSPIRATEUR. JE PRIE QUE LES GENTS DE PASTEF PUISSENT AVOIR L'OPPORTINITE DE LIRE TES LIGNES ET D'EN TIRER LES LECON. THANK YOU SISTER!
Merci mme. Pastef, ils ont tellement honte qu'ils s'accrochent sur des débats de bas étage. Un régime sans bilan positif pendant 2 ans, c'est normal qu'ils veuillent occuper l'actualité sur une supposée dette cachée, tera meeting, kidnapping, emprisonnements, etc. Ils n'ont que ça. Aucune route construite, aucune infrastructure, aucun chantier lancé, aucun hôpital, rien. Même leurs militants en ont marre que les mêmes sujets reviennent tout le temps : macky, apr, dette cachée etc. Les sénégalais sont fatigués vraiment.
Edward gemayel a dit que le fmi n’a jamais vu une dette cachée de cette ampleur en Afrique. On s’en serait bien passé de cet "exploit". Mme séne Ya Allah moy wér kepp ju jok ngir wéddi li né fang. Apr ferait mieux de reconnaitre ses fautes changer ses leaders et essayer de repartir à la reconquête du Sénégal. Vos dénégations ne font que vous enfoncer davantage.
Ne vois-tu pas que tu es en retard ? Petite idiote. Ton texte mal à propos restera là pour attester de la pauvreté de ta matière grise
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