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Pastef: le "Projet" en quête d'un nouvel élan ?

Auteur: Mass Massamba NDAO

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Dans une missive au ton provocateur, l’ancien ministre de l’Apr Papa Malick Ndour a sévèrement critiqué le régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, qu’il accuse de «?tâtonner?» face aux urgences nationales. «?Un gouvernement qui, les jours pairs, te parle de solutions, et qui, les jours impairs, te parle de projets. Un gouvernement qui, le matin, te vante un agenda national de transformation systémique et qui, le soir, te brandit un plan de redressement?», a-t-il fustigé.
Élu sur un programme de rupture aux accents souverainistes, Bassirou Diomaye Faye a su marquer son empreinte dès sa première année à la tête de l’État. Quelques mois plus tard, le duo Sonko-Diomaye a enfin donné corps au fameux «?Projet?» : le «?Sénégal 2050?: Agenda national de transformation?», présenté le 14 octobre 2024. Ce document de référence ambitionne de mener le pays vers «?une nation souveraine, juste et prospère, ancrée dans ses valeurs?».
Articulé autour de quatre grands axes stratégiques, ce plan propose des réformes économiques, mais aussi des mesures pour renforcer la cohésion nationale. Présentant ce programme sur la plateforme gouvernementale Jubbanti, le chef de l'Etat l’a décrit comme «?bien plus qu’un document stratégique?». Pourtant, l’Exécutif prépare déjà le lancement d’un Plan de redressement économique et social, baptisé «?Jubanti Kom?».
Annoncé par le Premier ministre lors d’un «?Live?» le 1er juillet, ce plan vise à «?endiguer une situation héritée?» et à remettre le pays sur le chemin de la relance. Mais des interrogations subsistent?: ce plan viendra-t-il compléter l’Agenda 2050 ou se superposer aux politiques déjà lancées?? Comment concilier cet empilement de documents avec la promesse de cohérence et d’efficacité??
Les défis sont colossaux. Les notes souveraines du Sénégal ont été dégradées par plusieurs agences de notation et la banque britannique Barclays a évalué la dette publique à 119?% du PIB en 2024. Cette situation alimente les craintes d’une cure d’austérité. Le gouvernement a annoncé des mesures fortes?: fusion de directions et d’agences, réduction du train de vie de l’État. Mais les relations tendues avec le FMI, toujours glaciales, limitent les marges de manœuvre.
Le Fonds monétaire international, qui évalue actuellement le rapport du cabinet Mazars sur les comptes publics, doit envoyer une mission à Dakar à la fin du mois d’août. Les conclusions de cette mission pourraient déboucher sur un nouveau cadre de partenariat, après la découverte d’une dette cachée de plus de 5?000?milliards de F?Cfa. Un lourd héritage qui hypothèque les ambitions de redressement.
Ces difficultés rappellent, pour certains, le chemin emprunté par l’ancien régime de Macky Sall. Élu en 2012 sous le slogan «?Yoonu Yokkuté?», il avait rapidement multiplié les programmes?: Plan Sénégal émergent (Pse), Plans d’actions prioritaires (Pap, Pap2A), réajustements successifs après la pandémie de Covid-19… Une stratégie souvent critiquée pour sa complexité et son manque de résultats visibles.
Le duo Sonko-Diomaye est-il en train de répéter ce schéma?? Les annonces s’accumulent et les ambitions affichées sont immenses. Mais pour l’heure, le quotidien des Sénégalais reste marqué par la cherté de la vie, un chômage persistant et une économie sous pression. Le Plan de redressement annoncé permettra-t-il d’accélérer la relance, de réduire la dette et de restaurer la confiance des investisseurs?? Ou viendra-t-il simplement s’ajouter à l’Agenda 2050, au risque de brouiller le cap??
Les prochaines semaines seront déterminantes. En attendant, l’opposition guette la moindre incohérence, tandis que les citoyens, eux, espèrent enfin des résultats tangibles. Dans un pays où le temps économique est compté, le pouvoir Pastef joue gros?: prouver qu’il peut passer du discours de rupture à des actions concrètes capables de redonner espoir.
Auteur: Mass Massamba NDAO
Publié le: Jeudi 31 Juillet 2025

Commentaires (11)

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    il y a 1 mois

    Les défenestrés de 2024 continuent de ruminer leur éviction mais,...les chiens aboient, la caravane passe !

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    il y a 1 mois

    Lui moom, il sait qu'il y'a un sunami qui arrive droit sur lui.
    Na toog rék, xaar.
    Il va répondre de ses actes par force.

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    il y a 1 mois

    Lui moom, il sait qu'il y'a un sunami qui arrive droit sur lui.
    Na toog rék, xaar.
    Il va répondre de ses actes par force.

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    David W il y a 1 mois

    Papa Malick Ndour, ou l’art de critiquer un monde qui avance sans lui
    L’ancien ministre de l’APR, Papa Malick Ndour, s’invite dans le débat national comme on entre dans une pièce en retard : bruyant, piqué, et avec des idées d’hier. Dans une missive à la rhétorique cassante, il s’en prend au régime de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko avec la délicatesse d’un héritier vexé de voir la maison familiale rénovée sans lui.
    « Un gouvernement qui, les jours pairs, te parle de solutions, et qui, les jours impairs, te parle de projets. » Quelle ironie ! L’ancien pouvoir n’a-t-il pas rythmé les années par des plans à rallonge, des comités sans queue ni tête, et des acronymes qui finissaient dans les oubliettes administratives ?
    « Le matin, un agenda de transformation systémique ; le soir, un plan de redressement. » La nouveauté déroute ceux qui n’ont jamais su conjuguer vision et action. Pour eux, deux plans c’est déjà trop. Il faut dire que l’innovation n’était jamais au programme de leurs conseils des ministres.
    Sénégal 2050, Jubanti Kom, réformes structurelles — voilà des mots qui inspirent… ou qui irritent quand on ne sait plus enchaîner autre chose que des critiques recyclées.
    Les réformes sont là, les coupes budgétaires assumées, et la transparence affichée. En face, les anciens gestionnaires crient à la cacophonie sans jamais reconnaître que le désordre dont ils parlent est souvent un effort de réparation.
    Et quand Papa Malick évoque la dette à 119 % du PIB, il oublie que ce chiffre est un legs dont le ruban porte sa signature. C’est commode d’oublier les emprunts insensés quand on n’est plus à la barre.
    Alors oui, Pastef joue gros. Mais justement parce qu’il ne joue pas pour les applaudissements d’un parti, mais pour les espoirs d’un peuple. Et ça, ça pique les nostalgiques du pouvoir perdu.
    Conclusion : Papa Malick Ndour ne s’exprime pas : il rumine. Il ne commente pas : il conteste ce qu’il n’a pas su accomplir. Mais le Sénégal a tourné la page. Et à défaut de l’avoir écrite, il devrait au moins la lire avec humilité.

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    il y a 1 mois

    Niak jàng bakhoul.

    Combien de fois le gouvernement a t-il communiqué sur les différents plans d'actions prioritaires du PSE qui sont des séquences de réformes et de projets structurants ? Niak jàng bakhoul

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    il y a 1 mois

    Ce projet été , est et sera toujours une farce rien de plus

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    Fall il y a 1 mois

    Le mot projet m énerve.nous sommes fatigués.êtes vous au courant que tout est à l' arrêt? President recrute des sachants et dégage les moutons ignorants qui t entourent

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    il y a 1 mois

    porozet= 0 x nouvel élan = 0........toto please la réponse ?
    Miché, le résultat c'est 2050 !!
    bravo toto tu es un mouton 5 Etoiles, le ladoum 2.0

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    il y a 1 mois

    Vous avez bien fait de mettre le projet entre guillemets puisqu’il n’existe pas. S’il existait réellement, on en serait pas à un plan de redressement juste après 15 mois de gouvernance. Le mal est deja fait depuis qu’ils ont pris des mesures populistes et fait des declarations qui vont nous porter préjudice pendant des années.

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    LA COUR il y a 1 mois

    Le très fameux porozé.

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    LA COUR il y a 1 mois

    Le très fameux porozé.

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    reply_author il y a 1 mois

    Apprenez L'ARABE ou bien L'ANGLAIS à distance et en un temps record.
    Suivi personnel, méthode douce selon votre rythme.
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    reply_author il y a 1 mois

    l'aventure du PROJET DE PASTEF sera inscrit dans l'histoire car elle nous a démontré le degré de naïveté et surtout d'ignorance des sénégalais

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