A quelques jours de l'ouverture des Jeux Olympiques, la ville de Londres est envahie par des milliers de touristes venus soutenir leurs athlètes préférés. Les rues londoniennes regorgent d'ores et déjà de drapeaux et autres ornements en tout genre. Parmi ceux-ci des figurines pas comme les autres, celles de Wenlock et Mandeville, les mascottes des JO 2012. Mais Wenlock -mascotte des Jeux olympiques- et Mandeville -mascotte des Jeux paralympiques- sont loin de faire l'unanimité au pays. Les deux créatures qui représentent les deux dernières gouttes d'acier utilisées pour la construction du stade olympique de Londres provoquent au contraire colère, indignation ou simplement moquerie. Gouttes d'acier ou pénis géants? Il faut dire qu'elles ne sont pas ordinaires ces deux petites mascottes. Avec un seul oeil planté au milieu du front, Wenlock et Mandeville ressemblent à des aliens cyclopes, selon leurs créateurs. Mais pour le reste du monde, c'est une autre image qui vient à l'esprit lorsque l'on regarde attentivement les deux peluches... celle d'un pénis. Une ressemblance qui en fait rire plus d'un mais qui attire également la colère des londoniens qui se sentent ridiculisés et qui voient d'un très mauvais oeil le fait que des pénis géants se promènent dans les rues de Londres pendant deux semaines. Une histoire pas comme les autres "Nous voulions faire quelque chose d'un peu différent", s'est défendu Sean Reynolds, le directeur de l'agence Iris qui a inventé ces deux personnages. Différent, c'est le mot. Car ces mascottes ont désormais leur propre biographie. L'écrivain britannique, Michael Morpurgo a en effet été chargé d'inventer l'histoire de ces deux créatures à l'allure suggestive. D'après celle-ci, Wenlock et Mandeville étaient à l'origine deux gouttes de métal qui sont tombées d'une pièce du stade olympique avant de prendre la route vers Londres, seuls, à bord d'un arc-en-ciel. Nouveau scandale Mais la vérité est bien plus triste. Les deux personnages ont, en fait, été créés en Chine par des ouvriers payés à peine 7 euros par jour, selon un rapport diffusé en Grande-Bretagne il y a quelques jours. D'après ces informations, les ouvriers forcés qui ont travaillé pendant plus de 120 heures par mois dans des conditions déplorables, ont reçu un salaire misérable pour la réalisation des figurines de ces mascottes déjà décriées. Une révélation qui fait désormais scandale au pays.