C’est un Bertrand Diamacoune très en verve qui a daigné répondre à nos questions, à propos de la recrudescence de la violence en Casamance notamment dans le département de Bignona. L’ancien secrétaire chargé à l’organisation du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance ( MFDC ) assène ses quatre vérités aux tenants du pouvoir qu’il considère comme responsables de la situation de «ni paix, ni guerre» qui sévit en Casamance. A l’en croire, «il est inadmissible que n’importe qui se mêle du processus de paix en Casamance». Bertrand Diamacoune ne démord pas. «La question casamançaise doit être étudiée avec beaucoup de précautions, car elle demeure très sensible. On doit s’arrêter un instant et voir où ça cloche». Car, selon le frère consanguin du défunt chef charismatique du mouvement irrédentiste casamançais, la complexité du dossier casamançais, mérite une attention particulière. «Avant l’arrivée de l’alternance, nous avons travailler sur le terrain à ce que le crépitement des armes soit un mauvais souvenir pour les populations. Et nous avons fait autant depuis 2000. Nous avons formé un groupe de contact et organisé des foras partout à travers la Casamance dans le cadre d’un pardon collectif suite à des règlements de compte entre villageois. Ce travail a donné de très bons résultats Mais voila qu’aujourd’hui, d’autres têtes apparaissent dans le processus». Et l’homme à la barbe blanche de poursuivre, «je n’ai rien contre ces derniers, mais je ne serai plus trompé par des gens malintentionnés». S’agissant du traitement de l’information concernant ce conflit, Bertrand Diamacoune est d’avis que la presse doit également faire attention à propos du traitement de l’information venant de la Casamance. En effet, certains articles ne militent pas en faveur de la recherche de la paix. Cette sortie de Bertrand Diamacoune fait suite à la reprise des attaques armées et des braquages dans le département de Bignona. Effectivement, à propos de cette violence, le désormais secrétaire chargé à l’organisation du Mouvement des Forces de la Casamance (Mfdc), aujourd’hui écarté du processus de paix se veut prudent. Il dit ne pas connaître les acteurs des exactions qui sont monnaie courante depuis presque deux mois dans le Diouloulou, soldées par des morts de paisibles citoyens.
(Envoyé Spécial en Casamance)
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