C’est en effet une bien rocambolesque affaire de rétrécissement de sexe qui oppose les élèves de lycées et collèges de Bignona aux commerçants de la commune. Ces derniers avaient très violemment battu un élève du collège Arfang Bachir Sonko au motif qu’il aurait rétréci le sexe d’un des leurs. Les élèves qui cherchaient depuis lors à venger leur pauvre camarade ont finalement franchi le rubicon ce mardi, en mettant à sac le marché central dont une partie a été quelque peu incendiée. n’eût été l’intervention rapide des commerçants qui veillaient au grain sur leur sort, tout le marché serait mis à feu.
Des pneus sont incendiés sur la route nationale n°4 qui relie Ziguinchor à Sénoba, laissant apparaître partout des colonnes géantes de fumée âcres. Aussi, les stations service d’essence TOTAL et SHELL de la localité sont sérieusement endommagées suite au refus des gérants de vendre l’essence. "Ils sont arrivés avec beaucoup de fougue exigeant que leur soit vendue de l’essence en, quantité. Sachant qu’ils s’en serviront pour incendier certains endroits à commencer peut être par ici, nous avons refusé de leur en vendre. C’est ainsi qu’ils ont cassé nos pompes, nos vitres, nos lampes bref, tout ce qu’ils ont trouvé sur leur passage ", a expliqué Abdoulaye Sané le gérant de la station TOTAL de Bignona.
La poussée de fièvre était également perceptible au collége Arfang Bachir Sonko ou le matériel informatique, des dossiers d’élèves et des tables bancs sont été incendiés par les commerçants d’après les élèves en guise de représailles à la suite des dégâts enregistrés dans leurs rangs. Les commerçants, par la voix de Moussa Thioune, disent s’être trompés de cible en prenant à partie le jeune élève . "En fait, nous nous sommes trompés de cible car le mis en cause a été finalement embastillé. Hier il y a eu une rencontre avec les autorités avec à la tête le Préfet du département.
Nous sommes convenus de calmer les choses et on s’est excusé car les blessures n’étaient pas si graves qu’on le pense. Mais les élèves ne veulent pas l’entendre de cette oreille et nous autres, sommes obligés de nous défendre en toute légitimité", indique Moussa Thioune. Les élèves rejettent ce mea culpa et promettent de sévir à nouveau. A douze heures passées de trente minutes, le calme commençait à revenir suite à un important déploiement des forces de l’ordre qui ont procédé à des interpellations dans les rangs des élèves. Une moins une dizaine de blessés ont été évacuée vers les structures hospitalières de la région.
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