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KAOLACK, UNE VILLE EMERGENTE - A condition que les acteurs locaux au développement s’impliquent

Auteur: Félix NZALE - Envoyé Spécial

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La région de Kaolack a mis en place un «pôle des acteurs de développement» sur initiative de Monsieur Guèdel Mbodi. Ce pôle devrait être la locomotive pour le décollage de la région.

Le «pôle des acteurs de développement de Kaolack» a été mis en orbite avant-hier, samedi 16 décembre, sur l’initiative de Guédel Mbodji, par ailleurs promoteur du Festival international de théâtre et du rire de la région. Devant une pléthore d’opérateurs économiques et une population kaolackoise venue en masse soutenir la démarche, M. Mbodji s’est dit persuadé que ce pôle, qui fédère toutes les structures œuvrant pour le développement de Kaolack, servira de locomotive pour le décollage de la région. «La loi sur la décentralisation nous donne l’initiative de l’action, il serait alors suicidaire de croiser les bras et d’attendre», a martelé M. Mbodji invitant son auditoire à la responsabilité citoyenne.

Les remarques qui fondent et justifient à la fois le concept, M. Mbodji n’est pas allé les chercher ailleurs que dans le… constat. Selon lui, en plus d’être l’«une des villes les plus sales du Sénégal», Kaolack manque de tout. La plupart des établissements scolaires n’est pas équipé et les conditions de travail y sont repoussantes. Ceci étant lié à cela, depuis 7 ans, poursuit Guédel Mbodji qui convoque une étude menée dans ce sens, aucun élève de la région n’est même pas nominé au Concours général ; sur cent (100) enfants inscrits à l’école, seuls deux (02) arrivent en classe terminale. L’essentiel des autres est privé de formation parce que le système ne les accepte pas. Ce qui fait de Kaolack, se désole le promoteur, une des régions où le taux de chômage des jeunes est le plus élevé.

Partant du principe que les artistes sont l’un des meilleurs véhicules de messages en direction des populations, les comédiens ont été associés à l’événement. Bass Diakhaté a invité les jeunes à tourner le dos à l’hypocrisie et à l’égoïsme. «Prenez vos responsabilités parce que si vous attendez des politiciens qu’ils se rappellent votre existence, vous attendez éternellement», a-t-il lancé en direction des jeunes de Kaolack avant que Seun (alias Dieg) vienne exhorter ces derniers à s’impliquer dans la prise en charge du développement de leur terroir. «Ayez confiance en vous», a conclu la comédienne qui est apparue très tendue comme pour dire la gravité de la situation et l’urgence qu’il y a à agir.

Samedi à L’Alliance franco-sénégalaise de Kaoloack qui n’a pu contenir son monde, le message était visiblement passé. Parce qu’il vient, ont déclaré des opérateurs économiques, d’un homme qui sait joindre l’acte à la parole. En effet, outre le Festival international de théâtre qu’il a initié, Guèdel Mboji a installé la première radio communautaire de Kaolack ainsi de l’Agence de travail temporaire (Att) dans le but d’assurer l’insertion des jeunes dans le tissu économique.

Félix NZALE - Envoyé Spécial

Auteur: Félix NZALE - Envoyé Spécial
Publié le: Lundi 18 Décembre 2006

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