Au sujet du rôle que peut jouer la Guinée-Bissau dans le règlement du conflit en Casamance, qui dure depuis plus de 30 ans, M. Gomes a évoqué dans un entretien, jeudi avec l’APS, "l’implication d’un pays qui est concerné par ce problème".Selon lui, il faut compléter le dialogue entamé par le président sénégalais Macky Sall par la création d’"une zone de co-prospérité allant de Varela, en Guinée-Bissau, au Sénégal oriental".C’est une approche dans laquelle la Guinée-Bissau "veut jouer un rôle important" dans le règlement du conflit entre le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et l'Etat du Sénégal, a dit Carlos Gomes. Il est venu rencontrer la diaspora de son pays au Sénégal.Les premières élections présidentielle et législatives en Guinée-Bissau, après le putsch d’avril 2012, auront lieu au mois de mars prochain. Ces élections doivent mettre fin à la transition politique entamée après un coup d’Etat militaire qui, le 12 avril 2012, entre les deux tours d’une élection présidentielle, avait renversé l’exécutif de cet Etat ouest-africain d’environ 1,6 million d’habitants.La Guinée-Bissau a connu une succession de coups d’Etat avortés ou réussis, de mutineries et une guerre civile, en grande partie liés à l’hypertrophie de l’armée issue de la guerre d'indépendance contre le Portugal, remportée en 1974.Cette instabilité chronique a déstabilisé son économie et y a attiré, au fil des années, les cartels de la drogue sud-américains, qui en ont fait l'une des plaques tournantes du trafic de cocaïne en Afrique de l’Ouest.
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