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Don de sang : La peur de la Fièvre de la Vallée du Rift relance l’urgence de la solidarité

Auteur: Yandé Diop

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Don de sang : La peur de la Fièvre de la Vallée du Rift relance l’urgence de la solidarité

À chaque période de vacances, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) fait face à une chute brutale des dons de sang. Cette année, la situation est particulièrement préoccupante en raison des craintes liées à la fièvre de la Vallée du Rift, une maladie pouvant nécessiter des transfusions dans le cadre de la prise en charge médicale. Selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, lors de son dernier point sur l’évolution des épidémies de Mpox et de fièvre de la Vallée du Rift (FVR), le Sénégal a enregistré 90 cas confirmés de FVR, dont 11 décès.

Dans la région de Saint-Louis, 87 cas ont été recensés (dont 52 patients guéris), 2 cas à Louga et 1 cas (guéri) à Matam. Ces chiffres accentuent les inquiétudes quant au déficit de sang dans les banques.Serigne Mame Mbaye Koté, agent d’administration au service de promotion du CNTS, confirme que les équipes sont sur le qui-vive. « Certains ont vite fait de faire le rapprochement avec la fièvre de la Vallée du Rift, car cette maladie peut exiger des transfusions. Mais du côté de Dakar, aucun cas n’a été signalé pour le moment », précise-t-il. Il ajoute cependant que la prévention reste de mise : « Même si la fièvre n’est pas encore arrivée dans la capitale, nous prenons les devants. Nous intensifions la sensibilisation pour constituer des réserves suffisantes en cas d’urgence sanitaire. »

Le CNTS, habitué à gérer des périodes de tension, constate chaque année le même phénomène : la baisse des dons coïncide avec le départ des étudiants, principaux contributeurs des campagnes de collecte. « Les étudiants sont nos plus grands donneurs. Une part importante de nos poches provient des universités et grandes écoles », souligne Mame Mbaye Koté. La semaine dernière, une opération à Bango a permis de récolter environ 1 500 poches de sang, mais ces réserves n’ont tenu que deux semaines. « La demande est forte et continue d’augmenter. Tant que les Sénégalais n’adopteront pas la culture du don volontaire, spontané et régulier, nous serons toujours dans l’urgence », regrette-t-il.

Dans un contexte marqué par la crainte d’épidémies émergentes comme la fièvre de la Vallée du Rift, le CNTS appelle à une mobilisation citoyenne. Plus que jamais, le don de sang s’impose comme un acte vital et de solidarité nationale.

Auteur: Yandé Diop
Publié le: Mardi 07 Octobre 2025

Commentaires (1)

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    Dane il y a 4 jours

    Excellent article highlighting a critical public health challenge. The link between the Rift Valley Fever outbreak and the urgent need for blood donations is a powerful call to action for national solidarity.

    This situation also makes me think about the broader challenges of managing health crises that can cause complications requiring transfusions. It raises an important question about patient care: for individuals who might experience severe gastrointestinal symptoms as part of such fevers or other illnesses, how do medical professionals in Senegal typically manage chronic diarrhea, which can lead to dehydration and complicate recovery? I recently read a very thorough resource that breaks down the causes and modern treatment approaches, sorry for the link but it helps explain what I'm referring to: https://pillintrip.com/article/chronic-diarrhea-causes-symptoms-and-when-to-see-a-doctor.

    Understanding these supportive care protocols seems crucial, especially when blood supplies are low and patients are vulnerable. Does the CNTS or the Ministry of Health have specific guidelines for clinicians in these outbreak areas regarding such supportive care to conserve blood products where possible?

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