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Prise en charge des urgences : Cheikh Seck dénonce un déficit de 18 000 agents dans le secteur de la santé

Auteur: Yandé Diop

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Prise en charge des urgences : Cheikh Seck dénonce un déficit de 18 000 agents dans le secteur de la santé

La problématique de l’accueil et de la prise en charge des urgences sanitaires revient au-devant de la scène, avec le drame vécu par Astou Ndiaye à Diourbel. Cette femme ayant perdu son bébé devant l’hôpital régional après avoir, selon les premières informations, été éconduite, faute de place.

Interpellé sur la question, Cheikh Seck, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la santé (FDTS), pointe un vide criant dans les effectifs du secteur, conséquence d’un manque de recrutement depuis plusieurs années. « Il existe aujourd’hui un déficit de 18 000 agents dans la santé et pour la plupart, c’est le personnel qualifié qui manque », a-t-il révélé. 

« Ce sont les conclusions de l’enquête menée par l’État. Ce type de manquement n’existe dans aucun autre secteur, ni à la police ni à la gendarmerie. Pourtant, la première sécurité, c’est bien la santé », a-t-il souligné.

Le syndicaliste rappelle que le dernier recrutement officiel d’infirmiers, de sages-femmes et de médecins remonte à la période de la COVID-19. « Depuis 2020, aucun infirmier, sage-femme ou médecin n’a été recruté de manière officielle par le gouvernement. À l’époque, la situation était critique et le président Macky Sall avait autorisé le recrutement budgétaire de 1 500 agents. Depuis, plus rien. Entre-temps, il y a eu des départs à la retraite, des démissions et certainement des décès » a détaillé Cheikh Seck. 

Face à ce vide, il déplore le recours croissant des collectivités locales à des recrutements non qualifiés, souvent sans formation adéquate. « Les mairies recrutent des gens qui ont besoin de formation et non du personnel qualifié », a-t-il regretté. Cette situation affecte directement la qualité de l’accueil et la gestion des urgences dans les structures sanitaires. 

« L’accueil ne se fait pas souvent par des agents de santé. Ce sont des vigiles, non formés à gérer des situations d’urgence, qui sont en première ligne. On parle d’agents d’accueil qui, pour la plupart, ne sont pas en mesure d’orienter les malades correctement », a dénoncé le secrétaire général de la FDTS. 

Pour Cheikh Seck, le drame de Diourbel n’est pas un cas isolé, mais le symptôme d’un système sous tension, fragilisé par le manque de ressources humaines qualifiées et l’absence de plan de recrutement durable.

Auteur: Yandé Diop
Publié le: Lundi 20 Octobre 2025

Commentaires (2)

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    Anonyme il y a 8 heures

    Des chiffres qui sortent comme ça sans nous dire comment il est arrivé au total de 18.000 besoins d'agents supplémentaires dans la santé quand nous sommes en situation de déficit budgétaire. Il faut des locaux et d'autres moyens matériels à lister et à évaluer pour arriver à la faisabilité. Un besoin criant de rigueur et de profondeur dans l'analyse

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    Hé! il y a 6 heures

    👓 Les 18 mille agents dont parle Seck, "Ce sont les conclusions de l’enquête menée par l’État", comme écrit dans l'article. .

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    Incompétence en statistiques il y a 3 heures

    Il n'a même pas fait un Audit...

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    Sénégal Reck il y a 4 heures

    Les Éternel râleurs ont la bouche qui pue s'ils ne parlent pas.

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