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Santé : La jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS annonce une grève de 48 heures les 23 et 24 décembre

Auteur: Dialy Ibrahima Diébakhaté

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Santé : La jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS annonce une grève de 48 heures les 23 et 24 décembre

La tension monte d’un cran dans le secteur de la santé. La jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS a annoncé une nouvelle grève de 48 heures, les 23 et 24 décembre prochains, sur l’ensemble du territoire national. Cette décision fait suite à l’absence persistante d’actes concrets du gouvernement face aux revendications syndicales, malgré une mobilisation jugée historique, après l’évaluation du deuxième plan d’action de la coalition syndicale.

Selon la jonction, la grève de 48 heures a enregistré une mobilisation oscillant entre 85 et 98 % dans près de 1 000 postes de santé sur 1 300, 75 centres de santé sur 79 et 40 hôpitaux sur 46.

Une performance que les responsables syndicaux considèrent comme la preuve du leadership incontestable de la jonction dans le secteur sanitaire.

Malgré le strict respect des urgences et du service minimum lors du précédent mouvement, de nombreuses structures sanitaires ont fonctionné au ralenti. La coalition a salué l’engagement et la discipline des agents de santé, qu’elle qualifie de combat légitime pour la justice et l’équité sociale.

Dialogue social au point mort

La rencontre gouvernement–Jonction des luttes, tenue le vendredi 12 décembre sous la présidence du directeur général de la Fonction publique (DGFP), n’a pas permis de faire avancer le dossier. Les ministres de la Fonction publique, de la Santé et des Finances ont une nouvelle fois brillé par leur absence, une situation dénoncée comme récurrente par les syndicats.

Cette absence traduit, pour les syndicats, un manque de volonté politique, d’autant plus que les attentes essentielles sont restées sans réponse. Aucun engagement concret n’a été acté à l’issue des échanges.

Parmi les principaux points de blocage, figure le décret portant intégration des techniciens supérieurs dans la hiérarchie A2, pourtant adopté en Conseil des ministres le 19 novembre 2025, mais toujours en attente de signature présidentielle.

À cela s’ajoutent l’absence d’informations sur les mesures à incidence financière et le blocage persistant des textes réglementaires relatifs aux plans de carrière, toujours en souffrance au Secrétariat général du gouvernement ou au ministère de la Santé.

La jonction a également alerté les autorités sur les agissements jugés « rétrogrades et 'conflictogènes' » du directeur général de l’ARP, susceptibles, selon elle, de compromettre à court terme la maturité de niveau 3 du Sénégal et de provoquer de nouvelles tensions syndicales.

Une grève sans service minimum annoncée

Face à cette situation, la coalition syndicale a décidé de lancer un troisième plan d’action comprenant une grève de 48 heures les 23 et 24 décembre, avec respect exclusif des urgences assurées par des agents en brassards rouges, mais sans observance du service minimum. Une évaluation du mouvement est prévue le vendredi 26 décembre 2025 à 16 h.

Tout en saluant la proposition du DGFP et en acceptant de participer à la prochaine rencontre prévue le 19 décembre, la jonction des luttes conditionne désormais le dialogue à la présence effective des ministres concernés, seuls à même de garantir des décisions concrètes. « Lassée de réunions interminables et improductives », la partie syndicale affirme n’attendre désormais que des actes.

Auteur: Dialy Ibrahima Diébakhaté
Publié le: Dimanche 14 Décembre 2025

Commentaires (8)

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    Samba il y a 21 heures
    Ces gens ont pris en otage la pooulation avec leur gréve sans fin depuis autant qu'on puisse se rappeler.
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    Ladiou il y a 21 heures
    Ne payez les jours de greve.
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    Le véridique il y a 21 heures
    Wawaw na saf sap des ministres des directeurs et des députés qui ne manquent de rien et ils veulent que la population serre la ceinture
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    Momo2 il y a 21 heures
    Le seul fait d’avoir juste un stage est un privilège dans ce pays, au moins vous, vous avez un salaire. A ce rythme vous finirez par exaspérer les populations, ça se retournera contre vous. Percevoir son salaire sans travailler c’est du vol, du Ribba. L’Etat doit faire preuve d’autorité comme ce fut le cas à Sen’eau et CBAO, lancer des réquisitions, sanctionner les syndicalistes politiciens jusqu’au-boutistes, et faire des ponctions sur les salaires des absents. On va tous souffrir un moment, il y aura des sacrifiés mais tant mieux si cela doit permettre d’assainir notre système sanitaire. Des gens qui font la grève et qui vont travailler dans le privé, sans impact sur leur salaire, au nom de quoi ?
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    THIOKER il y a 20 heures
    Enseignement, Sante, Justice Kaliss Rek. Vraiment vous nous tympanisez avec vos perpetuelles revendications.
    Maky a vide les caisses. Les agriculture , eleveurs, macon etc. sont plus patriotes k vous . Yenne Rek Nikoulene si REWMI
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    Timmena il y a 20 heures
    ❤️ F︆︆i︆︆ll︆︆e︆︆s c︆︆h︆︆au︆︆d︆︆es v︆︆o︆︆u︆︆s a︆︆t︆︆te︆︆nd︆︆en︆︆t s︆︆u︆︆r ~~ H︆︆o︆︆t︆︆2︆︆1︆︆.︆︆F︆︆u︆︆n
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    Deugue il y a 20 heures
    Des syndicalistes ne peuvent pas prendre en otage tout le Sénégal, seni intérêts bope rek.
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    NDIOGANE il y a 19 heures
    l' état doit ouvrir au sein de l'armée une école spéciale pour former du personnel paramédical, un modèle calqué sur le modele de l'école de santé militaire; on pourra ainsi inculquer la rigueur, la discipline et le patriotisme aux futures agents qui remplaceront ces hommes et femmes qui ne pensent qu'aux primes et avantages sans se préoccuper de leur outils de travail et de leurs compatriotes malades; toujours les memes têtes que nous voyons depuis des années; cette voie pourra ainsi participer a résorber une partie du chômage des jeunes diplômés;

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