Réfléchir et trouver des solutions aux problèmes structurels qui plombent l’UCAD. Telle est la justification des journées scientifiques et culturelles les 20 et 21 juillet 2025 du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), à travers sa section lettres-EBAD. « L’objectif est de montrer que le SAES, au-delà de ses revendications, est aussi une entité, une organisation, qui contribue au développement de la communauté, à l'épanouissement de tout un chacun. Et aussi de participer à l'apaisement de l'université », explique la SG de la section, Aminata Aïdara.
Cette activité se tient à l’occasion des 40 ans du SAES. De quoi regarder dans le rétroviseur pour évaluer le chemin parcouru par le SAES. Le professeur Mamadou Ndiaye, ancien médiateur de l’UCAD, se souvient qu’à la création du syndicat, en 1985, son salaire était de 120 000 F CFA. Aujourd’hui, les montants ont bien changé, grâce à la lutte parfois difficile menée par le SAES. À titre d’exemple, rappelle le Pr. Diop, ancien SG de 2004 à 2010, il est arrivé, lors des négociations, que cinq délégués syndicaux du SAES soient entourés par une quinzaine de ministres.
Cependant, en plus de l’action syndicale, le SAES a toujours été une force de propositions. Il a, à bien des égards, participé à la transformation de l’enseignement supérieur au Sénégal grâce à une réflexion stratégique. Il est donc important, aux yeux de l’ancien SG, que non seulement le legs des prédécesseurs soit préservé (« les acquis ne sont jamais définitifs », prévient Ndiassé Diop), mais aussi que la réflexion stratégique occupe toute sa place dans l’action du syndicat.
Ainsi, avec ces journées les participants vont discuter des problèmes liés au budget, à l'orientation, à la massification, à l'employabilité des diplômés, mais aussi aux infrastructures, entre autres.
À propos de la préservation des acquis, Aminata Aïdara estime qu’elle passe par la formation de la jeunesse pour assurer la relève syndicale, afin de préserver les acquis, mais aussi participer au développement du pays et au rayonnement de l’université.
Doyen par intérim de la FLSH, le professeur Mamadou Bouna Timéra a salué l’initiative. « C'est une pédagogie que le SAES nous propose, une pédagogie de l'inclusion, une pédagogie de la collaboration. Le SAES nous invite à une réflexion sur nous-mêmes sur les problèmes de l'université », se réjouit-il. Selon lui, cette initiative permettra de co-réfléchir sur les problèmes et de trouver ensemble des solutions à ces problèmes.
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