Visite controversée en Guinée-Bissau : les précisions du chef de la Diplomatie Cheikh Niang
Le ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Cheikh Niang, accompagné du ministre des Forces armées et de l’ambassadeur du Sénégal dans ce pays, s’est récemment rendu en Guinée-Bissau. Ce déplacement dans le contexte actuel, marqué par la prise du pouvoir par les militaires, fait polémique. D’aucuns y perçoivent un soutien à la junte. Dans un entretien paru ce lundi dans L’Observateur, le chef de la Diplomatie s’est employé à convaincre du contraire, défendant que cette visite «ne constitue ni une reconnaissance ni une caution du coup d’État».
Cheikh Niang assure que l’initiative entreprise, «sur instruction expresse du chef de l’État, relevait exclusivement d’une démarche de bons offices à caractère humanitaire».
«Son unique objectif était la libération de M. Domingos Simões Pereira, leader du PAIGE, et de ses compagnons détenus, ainsi que la sortie sécurisée de M. Fernando Dias da Costa, candidat à l’élection présidentielle, et de ses partisans réfugiés à l’ambassade du Nigeria», détaille le ministre. «Cette mission ne se substituait pas au rôle dévolu à la CEDEAO sur le contenu et la conduite de la transition», tient-il à préciser.
Poursuivant, Cheikh Niang indique que «le Sénégal a estimé qu’il était de son devoir d’agir en amont afin d’éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité du pays et, par ricochet, celle de la sous-région. Il s’agissait de prévenir une détérioration de la situation humanitaire, laquelle pourrait mener à un blocage de la transition à venir».
S’il se «rejoui[t] que certains détenus politiques aient été récemment libérés», le ministre de l’Intégration africaine plaide la libération «des figures politiques majeures telles que Domingos Pereira et Fernando Dias da Costa». «Ce serait un bon signal», croit-il savoir, affirmant toutefois que «toute solution pérenne doit reposer sur le respect scrupuleux de la volonté populaire, donc des principes démocratiques et de légalité constitutionnelle».
Commentaires (4)
Domingos du PAIGC, allié du MFDC, ne peut pas être libéré pour continuer à déstabiliser le sud. Le renversement de l'ordre républicain à Bissau, fragilisé par une fragmentation des armées par le prisme communautaire, est salutaire pour le Sénégal.
Ceux qui ont été libérés n'ont aucune influence néfaste sur la sécurité nationale bissau-guinéenne.
Parfois, il est juste bon d'observer et d'anticiper sur les débordements au-dela de la frontière avec le Sénégal.
Ziguinchor était jusqu'ici une base de repli des insurgés bissau-guinéens. La preuve, ils sont tous là-bas à se saouler la gueule. Même le singe Guy Marius Sagna y est allé à sa façon pour défendre ses parents du PAIGC qui sont tous des alliés du MFDC. Même Mbaye rapport ne s'est pas gêné de le faire devant l’Assemblée nationale
L'intérêt exclusif du Sénégal doit être votre leitmotive
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