La 23e édition du Forum islamique pour la paix s’est tenue à Thiès autour du thème « L’éducation islamique et son rôle dans l’instauration de la paix et du développement durable ». Devant un public composé d’universitaires, de religieux et de diplomates, le coordonnateur du forum, Ahmed Saloum Dieng Nacir Dine, a plaidé pour une éducation ancrée dans la foi, les valeurs et la culture sénégalaises. 

« Jamais un dirigeant sénégalais ou africain n’a manifesté autant d’engagement pour la cause palestinienne », a-t-il déclaré, saluant la position courageuse du président Bassirou Diomaye Faye et l’engagement militant du Premier ministre Ousmane Sonko en faveur du peuple palestinien. Il a également insisté sur la nécessité de replacer l’éducation religieuse et morale au cœur du système scolaire, estimant qu’elle est « le socle d’une paix durable et d’un développement humain harmonieux ».

Des recommandations pour repenser l’éducation

À l’issue des travaux, les participants professeurs, imams et chercheurs ont formulé plusieurs recommandations fortes pour redonner à l’éducation toute sa dimension spirituelle et sociale. Il s’agit, pour se faire, d’introduire l’éducation aux valeurs dans le programme scolaire inspirée des enseignements des grandes figures religieuses du pays, créer une autorité nationale de régulation des réseaux sociaux pour protéger les enfants des dérives et sauvegarder la dignité de chacun. 

Il faut aussi adapter le système éducatif sénégalais aux réalités socioculturelles et religieuses tout en l’ouvrant aux sciences, aux technologies et aux enjeux contemporains, et renforcer la motivation des élèves et apprenants, en valorisant l’amour du savoir, des études et de la recherche en associant parents, enseignants, serignes daaras et pouvoirs publics dans une approche intégrée de l’éducation, fondée sur la foi et la responsabilité citoyenne.

Les sous-thèmes abordés ont porté notamment sur les établissements Al Azhar et leur modèle éducatif complet, le complexe Cheikh Ahmadou Al-Khadim comme référence en matière d’enseignement islamique, l’école de Koki, de Cheikh Makhtar Ndoubé Diop à Cheikh Ahmed Saakhir Lô, et enfin, le rôle de l’éducation dans le développement et la paix, avec un focus sur l’école sénégalaise. 

Les intervenants ont unanimement plaidé pour un modèle éducatif sénégalais enraciné dans les valeurs religieuses, culturelles et sociales, mais ouvert sur le progrès scientifique et technologique.

La rencontre a été marquée par la présence de fortes délégations religieuses, venues de Touba, Tivaouane, Médina Baye, Ndiassane et Thiènaba. Côté institutionnel, le président de l’Assemblée nationale, El Hadj Malick Ndiaye, était représenté par son conseiller aux affaires religieuses, Mbacké Sylla. Le gouverneur de Thiès, M. Saer Ndao, a, dans son allocution, insisté sur la paix sociale, la responsabilité citoyenne et la nécessité d’un engagement collectif pour la stabilité nationale.