Des ‘’états généraux du processus de paix en Casamance’’ se tiendront samedi et dimanche au CEDEPS de Ziguinchor, annonce un communiqué du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), reçu à l’APS.

Placées sous le signe de la ‘’rupture’’, ces assises se veulent ‘’un exercice individuel et collectif d’introspection salubre’’ et ‘’un espace propice pour +libérer+ ou +se libérer+, indique la même source.

Cette annonce intervient après l’attaque, mardi, du poste militaire de Kabeum, au nord de Bounkiling (région de Sédhiou) que le MFDC condamne ‘’avec la plus grande fermeté’’ et attribue à ‘’des individus non identifiés’’.

La presse a annoncé la mort de ‘’plusieurs militaires sénégalais’’ et d’autres ‘’pris en otage’’, mardi matin, dans une attaque contre un cantonnement de l’armée à Kabeum, un village situé à 60 km au nord de la ville de Ziguinchor.

Réagissant, le directeur de l’information et des relations publiques des armées sénégalaises, le colonel Abdourahim Kébé, a démenti la mort de soldats, affirmant qu’il y a eu ‘’tout au plus un blessé’’ au cours de cette attaque survenue après celle du 21 novembre dernier dans laquelle dix civils avaient été tués dans la forêt à Diagnon (30 Km de Ziguinchor).

Pour le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, ‘’les drames et autres incidents malheureux, survenus ces derniers mois en Casamance, sont si absurdes et si irrationnels, les uns autant que les autres, qu’ils ne peuvent participer d’aucune logique politique’’.

‘’Cela est si vrai que, à ce jour, tous n’ont fait l’objet d’aucune espèce de revendication politique, pour n’être guère défendables à tous points de vue’’, indique le communiqué signé du secrétaire général du mouvement, Jean-Marie François Biagui.

Le MFDC affirme que ‘’ce sont les populations casamançaises, sans distinction aucune, qui réclament toutes, depuis plusieurs années, la présence de l’armée nationale dans leurs localités respectives, aux fins précisément d’assurer leur sécurité’’.

La Casamance est en proie, depuis 1982, à une rébellion indépendantiste.

ADC/ASG