Le directeur de la Communication, Habibou Dia, a dévoilé les grandes lignes de la phase additionnelle des réformes médiatiques lors d’une conférence de presse. Au cœur de ce projet : la création d’une Haute Autorité de régulation de la communication et des médias, remplaçant le CNRA, dont les compétences se limitaient à l’audiovisuel. « Ce futur régulateur, défini dans l’article 2 du projet de loi, supervisera tous les médias, y compris en ligne, et la publicité », a précisé Dia.
Inspirée par des échanges avec des régulateurs francophones (ARCOM, Côte d’Ivoire, Maroc), cette réforme repose sur un collège diversifié d’experts juridiques, techniques et de la société civile. « Le décret n’est pas répressif, mais vise à restructurer un secteur clé pour la démocratie, en garantissant une information fiable, en protégeant les journalistes et en promouvant une presse transparente », a-t-il assuré.
Le décret, en cours de finalisation, complète le Code de la presse de 2017 pour répondre à la précarité des journalistes, au laxisme réglementaire et à la désinformation. « La non-application de la convention collective laisse les journalistes sans contrat ni couverture sociale, favorisant la corruption de l’information », a déploré Dia. Les aides publiques seront conditionnées à la conformité des médias (cotisations sociales, existence juridique, obligations fiscales). Un arrêté de cessation de diffusion cible les supports illégaux, sans fermer les entreprises.
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Sur 617 médias recensés, 358 seraient non conformes, incluant des fichiers PDF ou chaînes YouTube sans contenu original. Un audit révèle que moins de 30 % des bénéficiaires du Fonds d’appui au développement de la presse respectent les conditions légales.
Auteur: Yandé Diop
Publié le: Vendredi 02 Mai 2025
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