Crue des fleuves Sénégal et Gambie : la vigilance renforcée à Matam et Podor
La Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE) a publié, ce samedi 6 septembre 2025, son dernier bulletin hydrologique sur l’évolution des niveaux d’eau des fleuves Sénégal et Gambie. Les relevés du matin font état d’une situation contrastée qui appelle à la vigilance, notamment dans certaines zones sensibles.
Sur le fleuve Sénégal : Matam sous alerte, Podor en progression
À Bakel et Kidira, les niveaux d’eau restent en dessous des seuils critiques, avec respectivement 8,91 m et 6,39 m, loin des cotes d’alerte fixées à 10 m.
En revanche, la situation est plus préoccupante à Matam, où le fleuve a atteint 8,13 m, dépassant la cote d’alerte de 13 cm. À Podor, le niveau a atteint 4,75 m, se rapprochant dangereusement du seuil critique de 5 m. À Saint-Louis, le niveau reste maîtrisé avec 1,15 m, soit 60 cm en dessous de la cote d’alerte.
Selon la DGPRE, l’onde de crue poursuit sa propagation vers l’aval, accentuant les risques de débordement dans les localités déjà fragiles.
Sur le fleuve Gambie : des hausses en amont, des baisses en aval
Les stations de Kédougou (6,19 m contre 3,61 m hier) et de Mako (3,96 m contre 3,61 m) enregistrent de fortes hausses, traduisant d’importants apports en provenance de l’amont. En revanche, à Simenti (6,35 m) et à Gouloumbou (7,08 m), les niveaux sont en légère baisse et restent bien en dessous des cotes d’alerte respectives (13 m et 12 m).
La DGPRE note une dynamique contrastée sur le fleuve Gambie, qui nécessite un suivi constant même si aucun dépassement de cote d’alerte n’est encore observé.
Recommandations et appel à la vigilance
Face à ces évolutions, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement appelle les populations riveraines, en particulier celles de Matam, Podor et Saint-Louis, à maintenir et renforcer les mesures préventives déjà en vigueur.
La DGPRE assure qu’elle poursuit un suivi rapproché de la situation hydrologique et continuera d’informer régulièrement les autorités et les communautés locales.
Commentaires (2)
Le fouta n'intéresse pas les autorités, et je les comprends.
J'ai l'impression de revivre le terrorisme par les annonces de crues comme en 2024.
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