Bloc opératoire du CDS de Kédougou : Un espoir suspendu à cause de blocages techniques
L’espoir suscité par l’ouverture du bloc opératoire du centre de santé du district sanitaire de Kédougou tarde à se concrétiser. Malgré la disponibilité du personnel médical — chirurgien, gynécologue et anesthésiste — des blocages techniques freinent encore le démarrage effectif des interventions chirurgicales.
Le problème principal reste une fuite d’oxygène qui empêche la mise en service du bloc. « Nous avons organisé plusieurs rencontres avec la Direction régionale de la Santé. Des instructions ont été données, mais jusque-là rien n’a bougé », explique Abdoulaye Barro, secrétaire exécutif du centre de santé.
En attendant, les patients n’ont d’autre choix que de se faire référer à l’hôpital régional Amath Dansokho souvent sollicité, au prix de longs déplacements et de frais supplémentaires.
« Notre objectif est de soigner à moindre coût. Chaque jour, des habitants viennent me demander quand le bloc sera enfin opérationnel, mais je n’ai malheureusement pas de réponse à leur donner », confie avec amertume M. Barro.
Un appel pressant aux autorités
Les acteurs de la santé à Kédougou espéraient que la mise en place du bloc opératoire soulagerait considérablement les populations locales. Mais la situation actuelle bloque cette ambition. « Nous avons les compétences humaines, nous avons les patients. Il ne manque que la volonté technique et administrative pour franchir le pas », déplore un médecin du CDS, sous couvert de l’anonymat.
Du côté des usagers, la frustration est palpable. Mariama Diallo, mère de famille rencontrée dans l’enceinte du centre de santé, témoigne : « J’ai dû transférer ma sœur à l’hôpital régional pour une intervention. Cela nous a coûté du temps et beaucoup d’argent. Si le bloc était fonctionnel, on n’aurait pas vécu cette souffrance. »
Le bloc opératoire de Kédougou est perçu comme un outil stratégique pour rapprocher l’offre de soins des populations. Mais tant que les problèmes de maintenance persistent, cet espoir reste suspendu.
En attendant une solution définitive, les Kédouvins continuent de subir les conséquences, entre transferts incessants et dépenses supplémentaires. « Nous lançons un appel aux autorités sanitaires et politiques pour qu’elles règlent rapidement ce problème. Il en va de la santé et de la dignité des populations de Kédougou », plaide Abdoulaye Barro.
Commentaires (1)
il faut prier Ya Allah pour avoir la santé et le rester. ces locaux ne peuvent inspirer confiance.
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