«Ils m’ont ruiné et rendu impuissant» : la bouleversante confession du menuisier retrouvé mort pendu à un arbre à Boune
Les enquêteurs du commissariat de Comico sont formels : Ousmane B. n’est pas victime d’un crime maquillé en suicide. Le corps sans vie de ce menuisier domicilié à Yeumbeul-Nord a été retrouvé dimanche dernier pendu à un arbre dans la forêt classée du village de Boune. L’homme s’est bel et bien donné la mort. D’après L’Observateur, qui relaie l’information, il a mis fin à ses jours pour abréger le martyre que lui faisait vivre un ou des cyberharceleurs.
«Dans la nuit du samedi 20 septembre, rembobine le journal, le menuisier attend que la maisonnée soit plongée dans les bras de Morphée pour quitter sa chambre, avec dans ses bras le drap qui lui sert de couverture. Il s’en va dans la forêt classée de Boune, située non loin du quartier et pend à un anacardier.»
Très vite, indique la même source, la thèse du meurtre déguisé circule. Mais les témoignages de membres de la famille de la victime, dont certains ont été auditionnés par les enquêteurs, semblent attester la thèse du suicide.
Et pour cause. Le menuisier était la cible d’une sextorsion. Après avoir connu, sympathisé et flirté via Facebook avec un contact qu’il prenait pour une fille, Ousmane B. lui envoie des nudes où son visage apparaît. Il découvrira plus tard qu’il conversait avec un homme.
Ce dernier passe au chantage : «Nous détenons tes photos et vidéos où tu es nu. Désormais, il faudra passer à la caisse. À défaut, tu verras les photos et vidéos sur le Net.»
Le maître-chanteur envoie à sa victime le numéro de téléphone vers lequel les transferts d’argent devront être effectués. Le piège de referme sur Ousmane B. De peur d’être vilipendé, il enchaîne les dépôts d'argent au gré des injonctions de son bourreau. Il se ruine, s’endette, quitte son travail et finit par se confesser auprès de son oncle, son employeur.
Les deux hommes décident de garder le secret, refusant de saisir la Division spéciale de cybersécurité (DSC). Le harceleur ne s’arrête pas.
Un jour, le menuisier ressent une perte de libido. Il est convaincu qu’il est impuissant et que l’homme qui le fait chanter en est responsable. «Je ne sens plus ma virilité. En plus de me ruiner, ils m’ont rendu impuissant», se lamente-t-il auprès de son oncle, devenu son seul confident dans les épreuves. Ousmane B. décide ainsi de mettre un terme à ses souffrances en mettant un terme à sa vie, si l’on se fie au récit de L’Observateur.
Commentaires (26)
et condamné à la peine capitale!
Le cas n’était pas tellement grave
Si tu es déjà tombé dans le piège, il faut les bloquer automatiquement sur tous vos liens. Dans ce cas ils vont se décourager et te laisser pour continuer sur les autres victimes. Désolé pour ce monsieur mais cette situation était gérable sans soucis Ndeysaane mais Lou wara ame rek. Yalla nako borome bi diegale, yeureume ko tabale ko Aldiana si barké Seydina Mohamed SAW
Permettez que je vous tire du confort de votre méchanceté comme on arrache une mouche d’une tasse de thé. Vous avez écrit d’un suicide : « les pendus puent, l’enfer pour eux ». Bravo, vous avez réussi l’exploit rare de conjuguer cruauté et paresse intellectuelle au présent de l’indignité.
Si l’humanité avait une anémie, vous seriez sa transfusion ratée. Votre commentaire n’est pas une opinion : c’est un bulletin météo moral — nuage de mépris, pluie d’insensibilité, tornade d’ignorance. Vous parlez d’un disparu comme on parle d’un meuble qui gêne : « on le jette, il fait de l’odeur, problème réglé. » Quelle économie d’empathie ! Quel sens du détail ! Quelle pauvreté d’âme joliment emballée dans l’étiquette « je crains les émotions ».
Je vous offre une observation simple et gratuite (comme votre cruauté) : commenter la douleur des autres sans la comprendre, c’est comme réciter la notice d’un extincteur pendant qu’un immeuble brûle. Vous insistez sur l’odeur, moi je vous renvoie à votre propre haleine morale — vous puez de l’intérieur. Et ce n’est pas une insulte, c’est un diagnostic : un petit vide où aurait dû loger la décence.
Peut-être écrivez-vous pour vous rassurer — pour vous prouver que vous appartenez encore à l’espèce qui rit du malheur. Mais rire sur un cercueil est une compétence de bureau, pas un talent. C’est de la comédie de sous-sol. Et souvenez-vous : on reconnaît l’arrière-boutique d’un esprit à l’écho qu’il renvoie. Chez vous, l’écho est une cage d’escalier vide.
Je vous invite, non pas à la repentance (les mots grands suffisent rarement), mais à une petite expérience scientifique gratuite : la prochaine fois que vous vous apprêtez à vomir un commentaire pareil, arrêtez. Inspirez. Comptez jusqu’à dix. Imaginez que le mort était un frère, une sœur, un voisin qui vous a offert un café un jour. Si vous ne trouvez pas l’image, vous pourrez toujours compter vos claques morales pour passer le temps.
Enfin, pour conclure sur un ton qui vous ressemble peut-être (vous aimiez la simplicité ? la voici) : vous n’êtes pas « inhumain », vous êtes simplement en panne d’humanité. Et la panne se répare parfois avec trois choses minuscules mais efficaces : silence, écoute, et un peu de honte constructive. Si vous gardez ne serait-ce qu’un gramme de curiosité, commencez par lire au lieu d’insulter, marcher au lieu de juger, et fermer la bouche quand la compassion vous manque.
Allez, remettez-vous en question avant que le monde le fasse pour vous. Ce n’est pas une malédiction — c’est une invitation à devenir meilleur, ou à rester le personnage fadasse que votre commentaire décrit. Choix gratuit.
Que son me repose en.paix!
L'Etat aurait du contraindre les grands groupes (sonael, free, expresso ...) a donner des conseils aux consommateurs dans ces cas et dans d'autres. Les associations de consomateurs deveaient pprer ce combat afin que les victomes puissent trouver assistance et resoudre leur difficultés. Il.n'est pas normale que les societes et l'Etar encaissent des milliards et que des cas pareils ne soient pas résolus..
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