Sit-in des travailleurs : Le SYNTES/Justice dénonce une marginalisation et avertit
Le Syndicat national des travailleurs en éducation spécialisée du ministère de la Justice (SYNTES/Justice) a tenu, ce lundi, un sit-in devant la Direction générale de la Protection judiciaire et sociale pour réclamer de meilleures conditions de travail et un traitement équitable au sein du département ministériel.
« Nous avons longtemps été marginalisés. Chaque fois qu’il s’agit d’octroyer des avantages au sein du ministère de la Justice, nous sommes laissés en rade », a déclaré le secrétaire général du syndicat.
Les travailleurs de l’éducation spécialisée pointent aussi la vétusté des infrastructures et le manque de moyens logistiques. « Le service AEMO effectue 90 % de son travail sur le terrain, mais il n’a même pas de véhicule. Dans certaines localités, les collègues se déplacent avec des motos-Jakarta, au péril de leur vie », dénonce le SG Baba Lyssa Ndiaye.
Les agents réclament également un reclassement des éducateurs à la grille RH A2, conformément aux standards internationaux, ainsi qu’un relèvement du niveau de formation au diplôme de licence.
Injustices statutaires et absence de primes
Dans la même dynamique, le syndicat déplore aussi l’absence d’indemnités pour les postes de responsabilité. « On est chef de service sans avantages. Paradoxalement, plus on avance en grade, plus le salaire diminue », a fustigé le secrétaire général.
Les agents exigent donc la création d’indemnités de responsabilité et le relèvement de l’indemnité de participation à la judicature, qu’ils jugent dérisoire par rapport aux autres corps du ministère. Les travailleurs contestent également le décret n°792-2024, qu’ils jugent « suspect ». Ce texte réserve la direction et la sous-direction générales à des magistrats hors hiérarchie. « Nous ne contestons pas les magistrats, mais nous avons aussi des cadres compétents dans la hiérarchie A2 qui peuvent occuper ces postes », plaident-ils.
Le syndicat pointe une judiciarisation excessive des structures de protection de l’enfance, en contradiction avec les principes de déjudiciarisation prônés dans ce domaine.
Les manifestants ont également attiré l’attention sur l’état de délabrement de plusieurs structures, notamment les centres de sauvegarde. « Ces bâtiments datent de la période coloniale ! Les agents y travaillent dans des conditions inhumaines. Imaginez une lingère qui lave pour 1 000 enfants sans machine à laver ou une cuisinière sans matériel adéquat », déplore le syndicat.
Les travailleurs appellent le ministre de la Justice à apporter des réponses rapides à leurs revendications. À défaut, ils promettent de durcir le ton. « Ce sit-in est le deuxième acte de notre plan d’action. Nous irons bientôt vers un débrayage, puis vers une grève générale si rien n’est fait », a prévenu le secrétaire général.
Commentaires (2)
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