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Fiscalité : L’ONES passe au crible les nouvelles taxes sur le numérique et le Mobile Money

L’Ordre National des Experts du Sénégal (ONES) a organisé, ce mardi à Dakar, la quatrième édition de son « Tax Brunch ». Cette rencontre stratégique a permis de décrypter les innovations fiscales majeures issues du Plan de Redressement Économique et Social (PRES), avec un focus particulier sur les secteurs en pleine mutation que sont le numérique, les transactions mobiles et les cryptomonnaies.

L’événement a réuni un panel prestigieux composé de hauts responsables de la Présidence de la République, du ministère de la Justice, de la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID) et de la Direction Générale des Douanes. L'objectif de cette édition était de créer un cadre d’échanges techniques pour analyser l’impact de ces nouvelles taxes et formuler des recommandations pour une mise en œuvre équilibrée et efficace du nouveau dispositif.

Lors de l’ouverture des travaux, le président de l’ONES, le Dr Saliou Dieye, a replacé le PRES « Jubbanti Koom » dans la trajectoire historique des politiques économiques du pays. Des programmes d’ajustement structurel des années 80 au Plan Sénégal Émergent (PSE), il a souligné que le Sénégal franchit aujourd'hui une nouvelle étape. Selon lui, cette réforme marque une volonté affirmée de souveraineté financière à travers une mobilisation accrue des ressources internes, la sincérité budgétaire et le renforcement de la citoyenneté fiscale.

Les innovations fiscales examinées sont issues de la loi n°2025-17 du 27 septembre 2025 modifiant le Code général des impôts. Elles visent à capter la valeur au sein de l'économie dématérialisée et concernent notamment la fiscalité du Mobile Money, les services numériques, les jeux en ligne et les cryptomonnaies. La réforme s'attaque également aux paiements en espèces pour favoriser la traçabilité, ainsi qu'à la fiscalité du tabac et des boissons alcoolisées. L'objectif final est d'élargir l'assiette fiscale et de lutter contre l'érosion de la base imposable.

Malgré la pertinence de ces réformes pour le budget de l'État, les débats ont mis en évidence plusieurs défis de taille. Les experts ont notamment insisté sur l’acceptabilité sociale des mesures, la préservation de l'inclusion financière et les impacts potentiels sur la compétitivité de l’économie nationale. La capacité opérationnelle de l’administration fiscale à encadrer ces nouveaux flux financiers reste également un enjeu majeur pour la sécurité juridique des contribuables.

À travers l'organisation de ces rencontres, l’ONES réaffirme son rôle de médiateur technique entre l’administration, le secteur privé et les citoyens.

L’institution se positionne comme une force de proposition pour bâtir une réforme fiscale équilibrée et durable. Les conclusions de ce Tax Brunch devraient alimenter les réflexions nationales pour concilier la mobilisation des ressources publiques et le développement économique, dans la perspective de l’émergence du Sénégal à l’horizon 2050.

Auteur: Adama Sy
Publié le: Mercredi 24 Décembre 2025

Commentaires (3)

Darkpinguin il y a 5 heures

Pendant plus d’une décennie et demie dans le transfert d'argent Mobile Money, usant de sa position dominante de propriétaire des infrastructures et fournisseurs d'accès et opérateur de mobile money avec la manipulation de la neutralité numérique où l’usage de l’indisponibilité du réseau avait finit par exclure ses concurrents JONI-JONI et WARI dont les kiosques étaient souvent sans réseaux, la population sénégalaise devait à l’époque pour 5000 francs à transférer presque débourser 500 francs de frais les frais étaient aux voisinages de 10% avec Orange Money pour un simple transfert entre un compte numérique à un autre. Un taux supérieur au taux d’emprunt (6%) de la BCEAO pour le coût d'un crédit des taux d’intérêts appliqués aux prêts bancaires, des banques aux particuliers. OÙ ÉTAIENT CES ORGANISATIONS qui s’agitent aujourd'hui quand il était impossible de commercer en ligne les énormes frais de transferts bloquaient tout développement de l’économie numérique et que d’énormes sommes d’argent indûment spoliées des populations disparaissaient dans les coffres de la multinationale française ORANGE quand la finance numérique FINTECH du Sénégal était organisée comme un moyen de pillage néocoloniale institutionnalisé. N’eut été l’arrivée de WAVE la transition vers l’économie numérique au Sénégal ne serait toujours qu’un veux pieux aujourd'hui.
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Anta Fall il y a 5 heures

Au lieu de s’insurger c’est à dire de se révolter, se soulever ou de protester avec force contre cette décision du pouvoir en place pour assainir les finances publiques, ces organisations devraient demander à l’état de réorganiser le mobile money en demandant que soient exclus les applications dont les propriétaires sont des Opérateurs de téléphonie fournisseur d'accès (FIA) pour une concurrence saine et que ces derniers se limitent à leurs buts originels de l’établissements et de gestion du réseau.
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Ngor il y a 3 heures

On attend 2029 tranquillement
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