LEAPS : Un levier panafricain pour transformer la Fonction publique
Le Sénégal a récemment accueilli la clôture de la première cohorte et le lancement du second groupe du programme Leaps pour 2025-2026, une initiative destinée à renforcer le leadership dans le secteur public africain.
La première cohorte a permis à dix-huit hauts fonctionnaires sénégalais de suivre un parcours intensif, axé sur l’amélioration de la coordination interservices, la transparence budgétaire et l’introduction d’innovations managériales. Les participants ont acquis des compétences techniques, un sens renforcé de l’éthique professionnelle et la capacité de transformer la culture organisationnelle au sein de leurs institutions.
Avec l’intégration du Nigeria, la deuxième cohorte réunit désormais 90 participants issus de six pays africains, illustrant l’extension et la pertinence du modèle Leaps à l’échelle régionale. Ce programme vise à former des leaders capables d’inspirer, de servir et de renforcer durablement la performance, la responsabilité et la résilience des administrations publiques africaines.
La réussite du Sénégal dans ce cadre montre l’importance d’investir dans le capital humain pour soutenir la transformation institutionnelle et construire des services publics efficaces, transparents et innovants à travers le continent.
Commentaires (1)
Petit fonctionnaire avec 5 ans de carriere, je me tape une villa a Mermoz
On ne devient pas fonctionnaire pour etre millionnaire dixit Sonko
Des publications circulant sur les réseaux sociaux affirment que les inspecteurs des impôts et domaines au Sénégal percevraient entre 15 et 30 millions de francs CFA par trimestre, soit jusqu’à 120 millions de francs CFA par an. Aucune source officielle ne confirme ces chiffres, mais leur ampleur suscite le débat.
En France, un inspecteur principal touche en moyenne 45 000 euros par an (environ 30 millions de FCFA), tandis qu’un inspecteur divisionnaire gagne entre 47 000 et 49 000 euros (soit près de 32 millions de FCFA).
La comparaison devient frappante lorsqu’on la rapporte à la richesse nationale : le PNB par habitant est d’environ 4 960 dollars au Sénégal, contre 62 130 dollars en France, soit un rapport de 1 à 12. Pourtant, les inspecteurs sénégalais gagneraient — selon ces estimations — trois fois plus que leurs homologues français.
Une disproportion qui alimente les interrogations : comment expliquer qu’un pays dont le revenu par habitant est bien inférieur puisse offrir de telles rémunérations à certains de ses fonctionnaires ?
Participer à la Discussion